« Ne fais pas d'erreurs Marcus, ce kid est dangereux et n'a besoin que d'un coup de poing! »

C'est ce que voulait faire comprendre Mark DellaGrotte à son poulin, Marcus Davis, quelques secondes avant que celui-ci obtienne un aller simple en direction du pays des rêves gracieuseté de Dan « The Outlaw »Hardy lors du UFC 99.

Davis avait peut-être sous-estimé la force de frappe du « Outlaw », mais il serait très surprenant de voir Georges St-Pierre commettre pareille erreur.

« Si tu prends ce gars-là à la légère, il va te vaincre et on ne peut pas laisser cela se produire », a simplement mentionné l'entraîneur de GSP, Greg Jackson.

« Je crois qu'ils sont nombreux à sous-estimé Hardy, a tenu a ajouté un autre entraîneur du champion du monde, Firas Zahabi. Ce serait une grave erreur et je tiens à m'assurer que personne ici ne fasse cette erreur. »

St-Pierre favori...tout s'explique

Outre les observateurs, ce sont surtout ceux qui partagent l'arène avec St-Pierre qui ne laisse aucune chance au Britannique.

« C'est très difficile de miser contre St-Pierre, avoue l'ancien champion des poids lourds Frank Mir. Oui, Hardy frappe très fort et il a très faim, mais Georges a prouvé qu'il pouvait vaincre des gars reconnus pour leur force de frappe comme Thiago Alves et Josh Koscheck. »

Combattant dans la catégorie des mi-moyens comme St-Pierre, Matt Riddle est sans équivoque lorsqu'il parle du combat.

« Je crois que Hardy va en manger une, a-t-il dit. Le UFC la amené rapidement dans un combat de championnat parce qu'il possède beaucoup de charisme et peut amuser la foule. Le problème, c'est que ce n'est pas de la lutte que l'on fait, mais bien des arts martiaux et GSP va lui servir une raclée. »

La stratégie la plus simple pourrait semblé être d'amener Hardy au plancher ou St-Pierre pourrait s'imposer, mais le clan du Montréalais compte bien vaincre Hardy sur son propre champ de bataille.

« Si tu sors ton adversaire de sa zone de confort, tu prends définitivement l'avantage, a rajouté Zahabi. Il sera important que Georges ne soit pas un combattant unidimensionnel qui ne pense qu'à amener Hardy au matelas, il devra se tenir devant lui et le frapper. »

Grande vedette de son sport et richissime combattant, le champion assure qu'il n'est pas à la recherche de la gloire ou de l'argent, mais bien d'une victoire qui en sera une belle.

« Je veux que ce combat passe à l'histoire, a fermement mentionné St-Pierre. Je veux aussi que quelqu'un qui regarde mon combat et qui ne connaît rien à notre sport soit capable de dire « Ce gars-là est beau à voir aller. Son style est merveilleux, il est très technique et en le regardant je peux véritablement apprécier la beauté de ce sport. »

Au-delà de ce qu'il accomplit dans l'octogone, St-Pierre est grandement apprécié pour ce qu'il représente hors de celui-ci.

« Je crois que lorsque tu commences quelque chose pour faire de l'argent ou acquérir la gloire, tu ne le fais pas pour les bonnes raisons, a avoué GSP sans prétention. Je n'ai pas commencé mon sport pour l'argent, car pour pouvoir pratiquer ces arts que j'aime tant je devais avoir trois emplois pour rejoindre les deux bouts. »

Redevenu champion en avril 2008, « The Rush » est maintenant reconnu partout à travers le monde comme un modèle, à l'éthique de travail sans faille, à l'image sans tâche et au style pluridisciplinaire.

« J'ai commencé à me battre parce que j'aime cet art en soi, a conclu le champion. J'aime les arts martiaux et me considère comme un artiste. »