Le plan de match parfait de St-Pierre
AMM lundi, 2 févr. 2009. 18:49 jeudi, 12 déc. 2024. 21:35
Par Nicolas Landry - Une note parfaite est rarement le fruit du hasard. Georges St-Pierre avait fait tous ses devoirs avant d'affronter B.J. Penn et la justesse de son plan de match lui a permis de dominer le combat qui, de son propre aveu, représentait le défi le plus important de sa carrière.
St-Pierre vivait toujours un rêve éveillé lundi, moins de 48 heures après sa victoire par K.-O. technique sur un adversaire dont les poings se sont révélés aussi inefficaces que les menaces qu'il avait proférées dans les semaines précédant l'un des duels les plus attendus de l'histoire du UFC.
"J'aurais aimé être capable de terminer le combat d'une belle façon. Un vrai bel arrêt, par K.-O. ou par soumission, mais ce n'est pas grave. Je suis quand même très satisfait de ma victoire", raconte St-Pierre lorsque rejoint à Las Vegas.
Perfectionniste, le champion? Après tout, des vingt minutes qu'il a passées dans l'octogone avec Penn, seules les dernières secondes ne se sont pas déroulées exactement comme il l'avait envisagé.
Dès le son de la première cloche, St-Pierre a réussi à emmener son adversaire exactement où il l'avait prévu. Il était aux commandes et Penn n'avait aucun droit de regard sur la destination.
"Après le premier round, je savais que le combat se déroulait comme je voulais. Après le deuxième, je savais que je l'avais brisé mentalement. Je savais que le combat était à moi", se remémore le combattant de St-Isidore.
Dans l'érection de son plan de match, St-Pierre avait détecté deux faiblesses dans l'armure du prodige hawaiien.
"Penn a de très petites épaules, elles sont faites pour boxer et non pour lutter, explique-t-il. J'ai donc décidé de travailler au corps à corps avec lui dans les deux premiers rounds. Ça le forçait à me repousser et à la longue, ses épaules sont devenues plus lourdes et ses mains ont perdu de leur vitesse."
"Penn a aussi des hanches très flexibles, continue d'analyser St-Pierre. L'inconvénient pour lui, c'est que ça rend sa cage thoracique plus faible que la normale et par conséquent, il est plus vulnérable au corps. C'est donc là que je concentrais mes attaques au début du combat."
"Dès la fin du premier round, je savais qu'il y avait beaucoup d'acide lactique dans ses épaules et sa respiration était déjà beaucoup plus laborieuse. Pour moi, c'était comme de l'argent en banque. C'était en plein ma stratégie."
Pour St-Pierre, la clé du succès n'était pas seulement d'exploiter les faiblesses de son rival. Il fallait également éviter de répéter les mêmes erreurs que ceux qui avaient déjà subi les foudres de l'Américain.
"Penn est toujours très agressif en début de combat. Ses adversaires essaient d'échanger coup pour coup avec lui, mais c'est la pire chose à faire. Il fallait que j'approche mon combat de façon différente."
La victoire est d'autant plus satisfaisante pour St-Pierre que Penn, fidèle à sa réputation, n'avait pas ménagé les insultes à son endroit avant leur confrontation.
"Juste avant le combat, Penn a dit à mon entraîneur (Firas Zahabi) d'aller se faire foutre. Non seulement ça ne se dit pas, mais un vrai champion n'agit pas comme ça. Alors pour moi, c'était important de donner le bon exemple et c'est bon d'avoir pu le faire taire."
À la prochaine, Montréal
St-Pierre est toujours à Las Vegas, mais sa tête est loin de l'octogone. Son corps ne montre pratiquement aucune marque de la bataille qu'il a livrée il y a quelques jours, mais le champion des mi-moyens de l'UFC a besoin de se changer les idées et de décompresser. C'est ce qu'il compte faire au cours des prochains jours alors qu'il profitera de vacances bien méritées.
Malheureusement pour les amateurs d'arts martiaux mixtes québécois, St-Pierre n'aura pas récupéré à temps pour être la tête d'affiche du deuxième gala UFC tenu à Montréal, en avril prochain.
"On en a discuté, mais j'ai vraiment besoin de récupérer, insiste St-Pierre. J'aime ce que je fais pour vivre, mais si je m'étais battu à Montréal, ça aurait entraîné une telle pression, un tel stress que je n'aimerais plus mon travail. J'ai besoin de relaxer un peu pour revenir en forme, mais aussi pour retrouver la faim. Un combattant qui n'a pas faim, qui n'a pas le goût de se battre, ne performe pas aussi bien."
"J'aurai l'occasion de me battre de nouveau devant mes partisans, mais ça sera pour une prochaine fois", promet St-Pierre, qui tient toutefois à signaler la présence de ses amis David Loiseau et Denis Kang dans le gala montréalais.
St-Pierre vivait toujours un rêve éveillé lundi, moins de 48 heures après sa victoire par K.-O. technique sur un adversaire dont les poings se sont révélés aussi inefficaces que les menaces qu'il avait proférées dans les semaines précédant l'un des duels les plus attendus de l'histoire du UFC.
"J'aurais aimé être capable de terminer le combat d'une belle façon. Un vrai bel arrêt, par K.-O. ou par soumission, mais ce n'est pas grave. Je suis quand même très satisfait de ma victoire", raconte St-Pierre lorsque rejoint à Las Vegas.
Perfectionniste, le champion? Après tout, des vingt minutes qu'il a passées dans l'octogone avec Penn, seules les dernières secondes ne se sont pas déroulées exactement comme il l'avait envisagé.
Dès le son de la première cloche, St-Pierre a réussi à emmener son adversaire exactement où il l'avait prévu. Il était aux commandes et Penn n'avait aucun droit de regard sur la destination.
"Après le premier round, je savais que le combat se déroulait comme je voulais. Après le deuxième, je savais que je l'avais brisé mentalement. Je savais que le combat était à moi", se remémore le combattant de St-Isidore.
Dans l'érection de son plan de match, St-Pierre avait détecté deux faiblesses dans l'armure du prodige hawaiien.
"Penn a de très petites épaules, elles sont faites pour boxer et non pour lutter, explique-t-il. J'ai donc décidé de travailler au corps à corps avec lui dans les deux premiers rounds. Ça le forçait à me repousser et à la longue, ses épaules sont devenues plus lourdes et ses mains ont perdu de leur vitesse."
"Penn a aussi des hanches très flexibles, continue d'analyser St-Pierre. L'inconvénient pour lui, c'est que ça rend sa cage thoracique plus faible que la normale et par conséquent, il est plus vulnérable au corps. C'est donc là que je concentrais mes attaques au début du combat."
"Dès la fin du premier round, je savais qu'il y avait beaucoup d'acide lactique dans ses épaules et sa respiration était déjà beaucoup plus laborieuse. Pour moi, c'était comme de l'argent en banque. C'était en plein ma stratégie."
Pour St-Pierre, la clé du succès n'était pas seulement d'exploiter les faiblesses de son rival. Il fallait également éviter de répéter les mêmes erreurs que ceux qui avaient déjà subi les foudres de l'Américain.
"Penn est toujours très agressif en début de combat. Ses adversaires essaient d'échanger coup pour coup avec lui, mais c'est la pire chose à faire. Il fallait que j'approche mon combat de façon différente."
La victoire est d'autant plus satisfaisante pour St-Pierre que Penn, fidèle à sa réputation, n'avait pas ménagé les insultes à son endroit avant leur confrontation.
"Juste avant le combat, Penn a dit à mon entraîneur (Firas Zahabi) d'aller se faire foutre. Non seulement ça ne se dit pas, mais un vrai champion n'agit pas comme ça. Alors pour moi, c'était important de donner le bon exemple et c'est bon d'avoir pu le faire taire."
À la prochaine, Montréal
St-Pierre est toujours à Las Vegas, mais sa tête est loin de l'octogone. Son corps ne montre pratiquement aucune marque de la bataille qu'il a livrée il y a quelques jours, mais le champion des mi-moyens de l'UFC a besoin de se changer les idées et de décompresser. C'est ce qu'il compte faire au cours des prochains jours alors qu'il profitera de vacances bien méritées.
Malheureusement pour les amateurs d'arts martiaux mixtes québécois, St-Pierre n'aura pas récupéré à temps pour être la tête d'affiche du deuxième gala UFC tenu à Montréal, en avril prochain.
"On en a discuté, mais j'ai vraiment besoin de récupérer, insiste St-Pierre. J'aime ce que je fais pour vivre, mais si je m'étais battu à Montréal, ça aurait entraîné une telle pression, un tel stress que je n'aimerais plus mon travail. J'ai besoin de relaxer un peu pour revenir en forme, mais aussi pour retrouver la faim. Un combattant qui n'a pas faim, qui n'a pas le goût de se battre, ne performe pas aussi bien."
"J'aurai l'occasion de me battre de nouveau devant mes partisans, mais ça sera pour une prochaine fois", promet St-Pierre, qui tient toutefois à signaler la présence de ses amis David Loiseau et Denis Kang dans le gala montréalais.