Elias Theodorou sera « ring boy » à Invicta 28 pour une bonne cause
AMM jeudi, 1 mars 2018. 15:35 dimanche, 15 déc. 2024. 03:47Vous vous attendriez sûrement à voir le combattant canadien de l’UFC Elias Theodorou à l’intérieur de l’octogone, là où on l’a vu pour la dernière fois avec le poing dans les airs après sa victoire sur Dan Kelly au gala Fight Night de Sidney, en novembre.
Vous vous attendriez aussi sûrement à le voir sur Twitter, où il commente les combats, interagit avec les amateurs et s’engage dans des débats sur le sport.
Toutefois, le 24 mars, vous le trouverez à un endroit inusité : dans la cage de l’évènement Invicta 28, en tant que premier « ring boy » de l'histoire des arts martiaux mixtes professionnels.
« Je veux déclencher une conversation sur l’égalité, a déclaré Theodorou à TSN.ca. Dans cette quête de l’égalité, la réponse est plus, pas moins. Je crois qu’il faut lire les récents blogues et articles où les intervenants se demandent s’il est temps de laisser tomber l’idée d’engager des personnes pour tenir les pancartes, spécifiquement les femmes, et je dis que non. La réponse n’est pas moins, c’est plus. Engageons des « ring boys », comme votre humble serviteur. »
La controverse dont Theodorou fait mention touche également la LNH, où certaines équipes n’emploient plus de « ice girls », et la décision de la Formule 1 de retirer les femmes de la grille de départ, soit les « grid girls ».
Le combattant croit qu’il y a une autre solution.
« Ce que je veux exprimer, c’est qu’on peut faire plus, et c’est ce que je vais tenter de faire à Invicta 28, mais d’une manière classe et professionnelle qui n’amènera pas de distraction chez Invicta mais qui sera plutôt un atout. »
« La réponse est 70/30. Plusieurs médias ont des réactions positives à cet égard. Les trolls, ceux qui se plaignent, je ne veux pas embarquer dans leur guerre, je m'y prends à ma façon, avec le sourire. S’ils ne comprennent pas, tant pis, je me concentre sur moi. »
À Invicta 28, ce ne sera pas la première apparition du poids moyen comme « ring boy », lui qui a déjà pris part à un évènement de la Montreal Fight League (MFL).
On peut trouver des images de ce moment sur la nouvelle chaîne YouTube de Theodorou, Mane Event TV. Il souhaite aussi y présenter ses débuts à un open mic, qui n'ont pas été un désastre total.
« On ne m’a pas hué, ce qui est toujours positif, et j’ai provoqué quelques rires ici et là. Je veux aussi parler de harcèlement en ligne. Je vais faire des parodies de vidéoclips, des trucs de combat et toutes sortes de choses. C’est une occasion d’avoir du plaisir. »
Et pourquoi pas passer du petit écran au grand écran? À ce sujet, Theodorou aimerait percer dans l’industrie du cinéma grâce à un film intitulé Last Hit, où il incarne un combattant d’arts martiaux mixtes forcé très jeune à la retraite et reconverti dans le monde compétitif des sports électroniques.
À travers son emploi du temps déjà bien chargé, Theodorou est aussi partenaire d’affaires d’un gym basé dans sa ville natale de Mississauga, en Ontario. Cela lui permet de redonner à la communauté.
« Je voulais amener les AMM à Mississauga, et mon plan est d’amener ça partout en Ontario. Évidemment, c’est génial de retourner là où j’ai grandi et de faire partie de ce gym. Il y a une culture qui se développe et un esprit de famille. »
Même s’il jongle avec plusieurs projets, Theodorou garde cependant un œil sur son objectif principal dans la division des poids moyens de l’UFC. Il croit qu’il y a encore place à beaucoup d’amélioration dans sa quête d’un titre.
« L’âge moyen dans ma catégorie est de 37 ans, et j’en ai 29. Je n’ai pas commencé les AMM dans une salle de lutte à 10 ans ou le karaté à 5 ans. J’ai débuté à ma première année à l’université, donc il me reste beaucoup à apprendre et à développer, et j’en apprécie chaque instant. »