Par David Gagnon, chroniqueur combats ultimes - La réputation de Pain Peters n'est plus à faire avec le UCC, rarement aura-t-on vu un combattant se pointer sur le ring avec autant d'intensité. Toujours invaincu chez les poids légers, Pain est en train de se bâtir une réputation de casseur au sein du UCC. La terreur qu'il fait régner dans cette organisation s'accroît de combat en combat et lors de la rencontre de ce soir qui l'opposera à Stéphane Ouellet, Pain fera ce qu'il sait faire de mieux: ouvrir les portes de l'enfer pour tenter d'assujettir une nouvelle victime!

D'aussi loin qu'il se rappelle, Pain Peters a toujours aimé se battre, peu importe l'endroit, peu importe l'adversaire, Pain était toujours aux premières loges quand venait le temps de se mesurer à quiconque venait le défier. Dans cette optique, le combat ultime fut une véritable révélation pour lui, c'était l'endroit par excellence pour laisser libre court à sa rage et sa soif de vaincre. Par contre, il serait extrêmement réducteur de qualifier Pain Peters de simple «bagarreur».

Ce dernier a rapidement compris que pour exceller à ce niveau de compétition, il devait non seulement se fier à sa fougue et son désir de vaincre mais aussi sur de solides bases techniques. Pain Peters est rapidement devenu un judoka craint de ses pairs. Les combattants de la trempe de Pain Peters font souvent l'erreur de négliger l'aspect technique du combat pour s'en remettre exclusivement à leur ardeur hors du commun. Pain, lui, n'est jamais tombé dans ce piège et de son propre aveu il déclare bien humblement «Je pourrais encore m'entraîner pendant encore 40 ans que je n'aurais pas appris la moitié de tout ce que je veux apprendre». En fait, Pain Peters est un Tank Abbott qui aura appris à se battre de manière intelligente peu importe l'adversaire.

Pain n'est pas le dernier venu en combat ultime, âgé de seulement de 24 ans, il a déjà cinq combats professionnels à son actif. Lors de son premier combat, il a passé le KO à Brian Duun en moins de 30 secondes. À l'époque Dunn avait une fiche de 5-1 et on le promettait déjà à un bel avenir. Sa rencontre avec Peters allait changer la donne et depuis, Brian tente encore de retrouver son air d'aller qu'il avait avant de faire face au redoutable cogneur de Brampton. Depuis, la réputation de Pain le précède et les combats de ce dernier ont toujours eu le don de transporter les foules.

Pain ne fait pas dans la dentelle et contre Ouellet ce soir il serait très surprenant qu'il en soit autrement. Il n'a pas oublié le traitement plutôt cavalier que Ouellet avait réservé à Jeff Davis lors du UCC 6: «Davis avait du respect pour Ouellet mais Ouellet ne mérite pas le respect de personne après ce qu'il a fait». Le plan de Pain pour ce combat est plutôt simple: servir une raclé à son adversaire. «Pour moi Ouellet c'est personne, c'est juste un gars qui s'est fait battre par Davey Hilton» de dire Pain; «Je me suis entraîner pour gagner, pour montrer à Ouellet c'est quoi un vrai combattant et pour lui prouver qu'il n'a pas d'affaire ici».

Pour Pain, ce combat est une occasion en or de gravir les échelons dans le UCC, mais quand on lui demande si ce combat pourrait éventuellement l'amener à un match pour un titre, ce dernier est formel: «Je ne me bats pas contre Ouellet pour avoir un combat de championnat, je me bat contre lui pour lui donner une raclée». On peut donc prévoir des flammèches lorsque ces deux adversaires vont croiser le fer sur le ring. Bien plus que la gloire ou l'argent ce sera une affaire personnelle que Ouellet et Peters vont tenter régler. «Tant et aussi longtemps que le UCC va me donner des combats, moi je vais leur donner des victimes». S'il n'en tient qu'a Pain, les portes de l'enfer seront toutes grandes ouvertes ce vendredi soir à l'Auditorium de Verdun !