S.Pelletier ne veut décevoir personne
AMM vendredi, 3 juin 2011. 01:59 jeudi, 12 déc. 2024. 01:23
MONTRÉAL - La mentalité avec laquelle Stéphane Pelletier entre quotidiennement dans le gymnase en dit beaucoup sur ses ambitions. À 25 ans, la ceinture qui sera à sa portée samedi soir à Québec ne représente pas l'accomplissement d'un rêve, mais simplement une étape en route vers celui-ci.
Pelletier habite toujours sa ville natale de Val-d'Or, mais c'est à plus de 500 kilomètres du club Juvaldo, où il a commencé à s'initier aux arts martiaux mixtes au début de l'adolescence, qu'il a passé les deux derniers mois. Membre de la réputée équipe Zahabi MMA depuis bientôt deux ans, le Tristar Gym de Montréal l'a accueilli pour l'intégralité de son plus récent camp d'entraînement, une préparation intense en vue du combat de championnat qu'il livrera à Dimitri Waardenburg en demi-finale du gala Ringside 11.
Le jeune Abitibien est loin de renier ses racines. L'entraîneur qui l'a aidé à faire ses premiers pas, Jean-François Bacon, sera dans son coin au Colisée Pepsi. Même chose pour sa sœur Paulyne, qui lui sert de nutritionniste et de cutman.
Mais quand on fait carrière dans les arts martiaux mixtes, on n'est jamais trop bien entouré.
"Au Tristar, tous les entraîneurs sont des anciens champions ou des champions actuels. Des vraies machines, des encyclopédies, complimente Pelletier, qui montre une fiche de 4-1 chez les professionnels. Tu le sens dès que tu entres dans la place. Moi, quand j'arrive là, je ne veux décevoir personne. Même si je suis sur le bord de mourir, il ne faut pas que ça paraisse, sinon ils vont faire un gros crochet sur moi, ils vont tourner la page et passer à un autre."
Au cours des huit dernières semaines, Pelletier a donc profité de l'aide des meilleurs poids coqs du 514. Du lot, Miguel Torres, un ancien champion du WEC qui se préparait lui aussi pour son prochain combat, au UFC 130.
"C'est vrai, ce n'est pas rien, approuve Pelletier quand on lui fait réaliser sa chance. On a pris beaucoup de temps pour driller. On a passé des après-midi complets à travailler ensemble. Je lui montrais mes trucs de judo, il me montrait ses trucs de jiu-jitsu. Miguel, en jiu-jitsu, est très, très fort techniquement. Et il est aussi très redoutable debout."
Pelletier, qui a gagné ses deux derniers combats, a aussi mis les gants avec John Makdessi, Ivan Menjivar et Yves Jabouin, trois cogneurs spectaculaires qui jouissent d'une réputation enviable au UFC. Il ne se fait donc pas trop de mauvais sang à l'idée d'échanger avec Waardenburg, à qui la plupart des observateurs donnent l'avantage si le combat reste debout.
"Je suis très confiant en mes moyens. Peu importe qui on met en avant de moi, je sais ce que je vaux et je me sens bien", se contente de dire Pelletier, un peu plus bavard quand la plus grande expérience de son prochain adversaire, qui compte onze combats professionnels, vient sur le sujet.
"C'est la dernière chose qui me stresse. Personnellement, je suis super à l'aise dans une cage. Dès que la porte se ferme, je suis dans mon environnement préféré. Je tombe dans ma zone. Peu importe le nombre de combats du gars en face de moi ou sa préparation, moi mes devoirs sont faits, je me sens confiant et je vais là pour gagner. C'est ma mentalité. La nervosité commence quand la cloche sonne et s'en va avec le premier coup de poing."
Un pionnier en Abitibi
S'il y a un petit doute qui trotte dans la tête de Pelletier, c'est la durée potentielle de son prochain combat. Trois de ses quatre victoires n'ont même pas franchi le premier round et il n'a laissé son sort entre les mains des juges qu'à une seule reprise.
Comme c'est la norme en arts martiaux mixtes pour un combat de championnat, il aura 25 minutes pour trouver une façon de briser son adversaire samedi et il avoue que la perspective que la bataille traîne en longueur l'énerve un peu.
"Plus que mon adversaire, c'est vraiment la limite de temps qui me stresse. Malheureusement, je n'ai pas eu la chance d'investir autant de temps que par le passé avec (le guru du conditionnement physique) Jonathan Chaimberg, puisque j'ai décidé de mettre davantage l'accent sur ma technique. Mais je ne m'en fait quand même pas trop. Je crois tout de même avoir réussi à doubler mon endurance cardiovasculaire."
Pionnier des arts martiaux mixtes dans sa région, Stéphane Pelletier rêve de ramener la ceinture sur ses terres et aux possibilités qu'une telle décoration pourrait lui offrir.
"Ça amène de la visibilité auprès des autres organisations, autant sur le plan canadien qu'à l'international, constate celui qui a récemment tenté sa chance aux auditions pour la 14e saison de l'émission de téléréalité The Ultimate Fighter. Il faut surfer la vague aussi. En Abitibi, je suis le premier, je suis le seul, donc je tente d'ouvrir la voie pour les autres. Je sais où je veux aller, mais je ne sais pas comment m'y rendre. Alors je fais de mon mieux pour que mes habiletés soient à leur meilleur pour performer. Les barreaux de l'échelle se gravissent étape par étape."
Amateurs d'arts martiaux mixtes, vous pouvez consulter mon blogue et me suivre sur Twitter.
Pelletier habite toujours sa ville natale de Val-d'Or, mais c'est à plus de 500 kilomètres du club Juvaldo, où il a commencé à s'initier aux arts martiaux mixtes au début de l'adolescence, qu'il a passé les deux derniers mois. Membre de la réputée équipe Zahabi MMA depuis bientôt deux ans, le Tristar Gym de Montréal l'a accueilli pour l'intégralité de son plus récent camp d'entraînement, une préparation intense en vue du combat de championnat qu'il livrera à Dimitri Waardenburg en demi-finale du gala Ringside 11.
Le jeune Abitibien est loin de renier ses racines. L'entraîneur qui l'a aidé à faire ses premiers pas, Jean-François Bacon, sera dans son coin au Colisée Pepsi. Même chose pour sa sœur Paulyne, qui lui sert de nutritionniste et de cutman.
Mais quand on fait carrière dans les arts martiaux mixtes, on n'est jamais trop bien entouré.
"Au Tristar, tous les entraîneurs sont des anciens champions ou des champions actuels. Des vraies machines, des encyclopédies, complimente Pelletier, qui montre une fiche de 4-1 chez les professionnels. Tu le sens dès que tu entres dans la place. Moi, quand j'arrive là, je ne veux décevoir personne. Même si je suis sur le bord de mourir, il ne faut pas que ça paraisse, sinon ils vont faire un gros crochet sur moi, ils vont tourner la page et passer à un autre."
Au cours des huit dernières semaines, Pelletier a donc profité de l'aide des meilleurs poids coqs du 514. Du lot, Miguel Torres, un ancien champion du WEC qui se préparait lui aussi pour son prochain combat, au UFC 130.
"C'est vrai, ce n'est pas rien, approuve Pelletier quand on lui fait réaliser sa chance. On a pris beaucoup de temps pour driller. On a passé des après-midi complets à travailler ensemble. Je lui montrais mes trucs de judo, il me montrait ses trucs de jiu-jitsu. Miguel, en jiu-jitsu, est très, très fort techniquement. Et il est aussi très redoutable debout."
Pelletier, qui a gagné ses deux derniers combats, a aussi mis les gants avec John Makdessi, Ivan Menjivar et Yves Jabouin, trois cogneurs spectaculaires qui jouissent d'une réputation enviable au UFC. Il ne se fait donc pas trop de mauvais sang à l'idée d'échanger avec Waardenburg, à qui la plupart des observateurs donnent l'avantage si le combat reste debout.
"Je suis très confiant en mes moyens. Peu importe qui on met en avant de moi, je sais ce que je vaux et je me sens bien", se contente de dire Pelletier, un peu plus bavard quand la plus grande expérience de son prochain adversaire, qui compte onze combats professionnels, vient sur le sujet.
"C'est la dernière chose qui me stresse. Personnellement, je suis super à l'aise dans une cage. Dès que la porte se ferme, je suis dans mon environnement préféré. Je tombe dans ma zone. Peu importe le nombre de combats du gars en face de moi ou sa préparation, moi mes devoirs sont faits, je me sens confiant et je vais là pour gagner. C'est ma mentalité. La nervosité commence quand la cloche sonne et s'en va avec le premier coup de poing."
Un pionnier en Abitibi
S'il y a un petit doute qui trotte dans la tête de Pelletier, c'est la durée potentielle de son prochain combat. Trois de ses quatre victoires n'ont même pas franchi le premier round et il n'a laissé son sort entre les mains des juges qu'à une seule reprise.
Comme c'est la norme en arts martiaux mixtes pour un combat de championnat, il aura 25 minutes pour trouver une façon de briser son adversaire samedi et il avoue que la perspective que la bataille traîne en longueur l'énerve un peu.
"Plus que mon adversaire, c'est vraiment la limite de temps qui me stresse. Malheureusement, je n'ai pas eu la chance d'investir autant de temps que par le passé avec (le guru du conditionnement physique) Jonathan Chaimberg, puisque j'ai décidé de mettre davantage l'accent sur ma technique. Mais je ne m'en fait quand même pas trop. Je crois tout de même avoir réussi à doubler mon endurance cardiovasculaire."
Pionnier des arts martiaux mixtes dans sa région, Stéphane Pelletier rêve de ramener la ceinture sur ses terres et aux possibilités qu'une telle décoration pourrait lui offrir.
"Ça amène de la visibilité auprès des autres organisations, autant sur le plan canadien qu'à l'international, constate celui qui a récemment tenté sa chance aux auditions pour la 14e saison de l'émission de téléréalité The Ultimate Fighter. Il faut surfer la vague aussi. En Abitibi, je suis le premier, je suis le seul, donc je tente d'ouvrir la voie pour les autres. Je sais où je veux aller, mais je ne sais pas comment m'y rendre. Alors je fais de mon mieux pour que mes habiletés soient à leur meilleur pour performer. Les barreaux de l'échelle se gravissent étape par étape."
Amateurs d'arts martiaux mixtes, vous pouvez consulter mon blogue et me suivre sur Twitter.