Cain Velasquez (13-1) a essuyé une avalanche de coups dès les premières secondes du troisième duel entre lui et Junior Dos Santos (16-3). À la suite des cinq engagements particulièrement sanglants, il n’y a plus de doute qui réside: Velasquez est le souverain incontesté des poids lourds du UFC.

Sa deuxième victoire consécutive contre Dos Santos ajoute un point d’exclamation particulièrement prononcé à l’énoncé.

Le champion a fermé les livres à 3m09 du cinquième et dernier round, trouvant finalement le maillon faible au menton d’acier de son aspirant.

Pour ce troisième tour de piste, Junior Dos Santos n’avait rien laissé au hasard et il était en superbe forme physique. Ses droites incisives étaient dévastatrices lors du premier round et n’eut été de la résilience de Velasquez, un changement de titre n’aurait pas été farfelu, samedi soir à Houston.

Sauf que l’histoire avait d’autres plans en banque pour Cigano et ses prétentions de reprendre son ancienne ceinture.

Velasquez a trouvé une distance confortable entre lui et Dos Santos et il a fait le gros du travail à proximité de l’aspirant brésilien. Velasquez a utilisé les deux premiers engagements afin de s’imposer physiquement pour ensuite charcuter le visage de son rival des dernières années.

Un peintre sadique à l’œuvre sur un portrait douloureusement marquant.

À partir de la troisième reprise, les poings de Velasquez touchèrent à répétitions Dos Santos au visage et les yeux tuméfiés de l’aspirant témoigneront de ces rencontres pour la prochaine semaine, au moins.

On croyait d’ailleurs à une fin préméditée lorsque Velasquez a expédié Dos Santos au tapis lors de ce même troisième ronde, mais le talentueux boxeur a puisé dans ses ressources afin de retrouver son équilibre et survivre aux assauts du carnassier rôdant autour de ses plaies ouvertes.

Le quatrième round confirma le déclin de Dos Santos vers son inévitable chute, lui qui a trouvé refuge contre la cage plus souvent qu’à son tour afin d’épargner ses jambes surtaxées par l’effort de survivre à toute cette violence.

Un regain de vie au cinquième round a bien failli causer la surprise quand Dos Santos a levé les poings afin d’étendre le champion au sol, mais le mal était fait. Velasquez a poursuivi son œuvre et les genoux de Dos Santos ont finalement flanché.

Le visage brouillé de rouge, mais la fierté intacte, Junior Dos Santos a tout offert au champion Velasquez. Sauf que Houston aura été témoin de la consécration, littérale, d’un des plus grands champions de l’histoire de la division.
 

La technique avant la force

Concédant plusieurs livres à son adversaire avant le combat, Daniel Cormier avait plus d’un tour dans son sac afin de combler la disparité apparente entre lui et Roy Nelson.

Les apparences, trompeuses, n’ont jamais freiné le plan de Cormier qui était fondé sur une technique supérieure et une maîtrise de l’espace avec laquelle Nelson ne pouvait rivaliser.

Cormier s’est tenu près de Nelson tout au long du combat et a dominé le dur cogneur pour l’emporter par décision unanime des juges. Ils ont tous rendu une carte de 30-27, favorisant l’ancien monarque chez Strikeforce.

Avec sa lutte et ses amenés au sol, Cormier n’a pas laissé le luxe à Nelson d’envoyer ses grosses pattes dévastatrices près de son visage et le coloré poids lourd du UFC semblait désemparé par moment face à un Cormier beaucoup plus mobile que lui. À l’aide de ses poings et de ses genoux, Cormier a attendri Nelson jusqu’à une certaine forme de relâchement de la part de l’ancien gagnant de la populaire émission The Ultimate Fighter.

Avec cette victoire, Cormier (13-0) quittera par la grande porte la catégorie des poids lourds, lui qui a promis une chute vers les 205 livres afin de prétendre à un titre du UFC. Sa victoire convaincante contre la force de brute de Roy Nelson (19-9) ne passera pas inaperçue lors de l’attribution de son prochain combat.

Un combat sauvage
 

La technique n’a peut-être pas été au rendez-vous, mais le spectacle n’en a certainement pas souffert. Au contraire.

Dans un combat où les deux combattants se sont échangés coup pour coup du premier au troisième round, Gilbert Melendez a finalement eu le meilleur par décision unanime des juges sur Diego Sanchez.

Malgré une profonde lacération à l’arcade sourcilière gauche, résultat d’un coup de coude de Melendez au premier round, Sanchez a fait preuve d’une détermination exemplaire, au plus grand plaisir des spectateurs.

Sanchez est même parvenu à ébranler Melendez d’un percutant uppercut au menton au troisième round, sans toutefois en profiter pour achever son adversaire.

Sanchez et Melendez s’en sont ensuite donné à cœur joie dans les 10 dernières secondes du combat, qui ont sans aucun doute été à l’image de ce duel plus que divertissant. 

La riposte de Gonzaga
 

Encaisser pour mieux répliquer. Telle a été la recette de la victoire pour Gabriel Gonzaga, qui a disposé de Shawn Jordan par K.-O. technique à 1 : 33 du premier round.

Après avoir reçu un puissant jab au visage, Gonzaga a fait preuve d’un synchronisme parfait dans sa riposte en décochant un crochet du gauche dévastateur à la tempe de Jordan, qui était vulnérable après avoir touché la cible.

Gonzaga n’a ensuite eu qu’à servir une salve de coups à Jordan pour forcer l’intervention de l’arbitre et remporter ce duel de poids lourds.

La gauche dévastatrice de Dodson
 

John Dodson a une fois de plus démontré qu’il avait l’une des mains les plus dévastatrices de la division des poids mouche du UFC en passant le K.-O. à Darrell Montague à 4 : 15 du premier round de leur combat.

Au cours de cette première reprise, Dodson a d’abord ébranlé son adversaire d’une puissante gauche au menton. Il s’est ensuite projeté sur Montague pour lui asséner une série de coups au visage et tenter de mettre un terme au duel, mais ce dernier a saisi le pied de Dodson au tout dernier moment pour empêcher l’arbitre de mettre un terme aux hostilités.

Ce n’était que partie remise pour Dodson, qui a servi une autre gauche à la mâchoire de Montague, qui s’est effondré au sol, tête première.

Cette fois, l’arbitre n’a eu d’autres choix que d’intervenir.

Combats de la carte principale

Cain Velasquez c. Junior Dos Santos (K-O à 3 : 09 du cinquième round)
Daniel Cormier c. Roy Nelson (Décision unanime des juges)
Gilbert Melendez c. Diego Sanchez (Décision unanime des juges)
Gabriel Gonzaga c. Shawn Jordan (K.-O. technique à 1 : 33 du premier round)
John Dodson c. Darrell Montague (K.-O. à 4 : 15 du 1er round) 

Combats préliminaires

Tim Boetsch c. CB Dollaway (Décision partagée des juges)
Nate Marquardt c. Hector Lombard (K.-O. technique à 1 : 48 du 1er round)
Sarah Kaufman c. Jessica Eye (Décision partagée des juges)
George Sotiropoulos c. KJ Noons (Décision unanime des juges)

Combats préliminaires sur Internet

Anthony Waldburger c. Adlan Amagov (K.-O. à 3 : 45 du 1er round)
Tony Ferguson c. Mike Rio (Soumission à 1 : 52 du 1er round) 
Jeremy Larsen c. Andre Fili (K.-O. technique à 53 secondes du 2e round)
Dustin Pague c. Kyoji Horiguchi (K.-O. technique à 3 : 51 du 2e round)