UFC 113: le « Kimbo Show » est en ville
AMM jeudi, 6 mai 2010. 16:11 dimanche, 15 déc. 2024. 02:00
Une trentaine de personnes longeaient les murs de la pièce rectangulaire du chic hôtel du centre-ville de Montréal, mais tous les regards étaient tournés vers son centre. Le silence était total, brisé seulement par les grognements répétitifs poussés par la Bête qui était l'objet de toute cette attention.
La démonstration fut de courte durée, mais assez longue pour laisser croire que le meilleur était à venir. Demain soir, le décor sera immensément plus grand, le vacarme sera infernal et les distractions beaucoup plus nombreuses, mais le pouvoir d'attraction sera le même.
Tout le monde veut voir Kimbo Slice.
Vêtu d'un simple short rouge, il expose des biceps gigantesques et un torse finement découpé, seulement à moitié rasé et couvert par la sueur du dernier entraînement. Derrière une barbe noire fournie qu'on croirait fabriquée de laine d'acier, une rangée de dents dorées laissent voir un large sourire qui ne s'efface que lorsqu'il passe en mode "travail". Son répertoire de blagues est aussi impressionnant que la force de sa main droite et il est incapable de croiser trois personnes sans offrir un compliment.
Ça crève les yeux. Slice, un ancien bagarreur de ruelles qui doit sa popularité aux images de ses anciens règlements de compte diffusées sur YouTube, adore sa nouvelle vie.
"J'ai une famille à supporter et le UFC m'offre cette opportunité. J'ai la chance de donner des raclées et d'être payé pour le faire. C'est trop beau pour être vrai!", s'exclame-t-il avant d'inviter au combat, tout en humour, un groupe de journalistes suspendus à ses lèvres.
Slice, né sous le nom de Kevin Ferguson, n'a pas suivi un cheminement ordinaire vers la Ligue nationale des arts martiaux mixtes. Son parcours abrégé vers la gloire (il a obtenu un contrat du UFC après un passage peu glorieux à l'émission de télé-réalité The Ultimate Fighter) lui a valu - et lui vaut encore - son lot de cynisme et de critiques venant de gens qu'il tente jour après jour de rallier à sa cause en suivant les conseils de réputés entraîneurs.
Au premier regard, la star instantanée respire la confiance, mais son assurance n'est pas sans borne.
"J'ai encore des doutes, avoue-t-il avant d'échapper un énième "you know what I'm sayin'". Je sais que ce que j'essaie d'accomplir ne se fait pas du jour au lendemain, mais je fais énormément de progrès chez American Top Team. Ce n'est pas un gymnase pour moi, c'est une école! Mes entraîneurs, je les appelle mes professeurs."
"Pour moi, l'apprentissage est une question de répétition, poursuit-il. Coach Libo ne me lâche pas. Il m'apprend l'ABC des arts martiaux mixtes. Parfois, il répète tellement que ça me rend malade, mais il n'arrête jamais!"
Battu à plates coutures par Roy « Big Country » Nelson, l'éventuel gagnant de l'émission, lors du tournage de The Ultimate Fighter, Slice a remporté son premier combat officiel au sein du UFC en disposant du vétéran Houston Alexander par décision unanime. Il tentera de poursuivre sur sa lancée au Centre Bell alors qu'il affrontera Matt Mitrione, un ancien joueur de la NFL qui a lui aussi participé à la dixième saison de TUF.
"Je ne m'attends pas à ce que Matt se sauve, prévoit Slice. Il fera honneur à son surnom et sera un meathead (un gars musclé, mais idiot). Je m'attendais à ce que Houston reste debout et échange des coups et son plan de match s'est avéré différent de nos attentes. Mais avec Meathead, ce sera le contraire. Ses entraîneurs lui diront sûrement d'essayer de m'amener au sol, de me sortir de mon élément. Mais étant ce qu'il est, il tentera probablement d'attaquer mes forces."
Le combat entre Slice et Mitrione fera partie de la carte principale de la soirée, qui se terminera par le combat revanche entre les Brésiliens Lyoto Machida, le champion des mi-lourds, et Mauricio Shogun Rua.
La démonstration fut de courte durée, mais assez longue pour laisser croire que le meilleur était à venir. Demain soir, le décor sera immensément plus grand, le vacarme sera infernal et les distractions beaucoup plus nombreuses, mais le pouvoir d'attraction sera le même.
Tout le monde veut voir Kimbo Slice.
Vêtu d'un simple short rouge, il expose des biceps gigantesques et un torse finement découpé, seulement à moitié rasé et couvert par la sueur du dernier entraînement. Derrière une barbe noire fournie qu'on croirait fabriquée de laine d'acier, une rangée de dents dorées laissent voir un large sourire qui ne s'efface que lorsqu'il passe en mode "travail". Son répertoire de blagues est aussi impressionnant que la force de sa main droite et il est incapable de croiser trois personnes sans offrir un compliment.
Ça crève les yeux. Slice, un ancien bagarreur de ruelles qui doit sa popularité aux images de ses anciens règlements de compte diffusées sur YouTube, adore sa nouvelle vie.
"J'ai une famille à supporter et le UFC m'offre cette opportunité. J'ai la chance de donner des raclées et d'être payé pour le faire. C'est trop beau pour être vrai!", s'exclame-t-il avant d'inviter au combat, tout en humour, un groupe de journalistes suspendus à ses lèvres.
Slice, né sous le nom de Kevin Ferguson, n'a pas suivi un cheminement ordinaire vers la Ligue nationale des arts martiaux mixtes. Son parcours abrégé vers la gloire (il a obtenu un contrat du UFC après un passage peu glorieux à l'émission de télé-réalité The Ultimate Fighter) lui a valu - et lui vaut encore - son lot de cynisme et de critiques venant de gens qu'il tente jour après jour de rallier à sa cause en suivant les conseils de réputés entraîneurs.
Au premier regard, la star instantanée respire la confiance, mais son assurance n'est pas sans borne.
"J'ai encore des doutes, avoue-t-il avant d'échapper un énième "you know what I'm sayin'". Je sais que ce que j'essaie d'accomplir ne se fait pas du jour au lendemain, mais je fais énormément de progrès chez American Top Team. Ce n'est pas un gymnase pour moi, c'est une école! Mes entraîneurs, je les appelle mes professeurs."
"Pour moi, l'apprentissage est une question de répétition, poursuit-il. Coach Libo ne me lâche pas. Il m'apprend l'ABC des arts martiaux mixtes. Parfois, il répète tellement que ça me rend malade, mais il n'arrête jamais!"
Battu à plates coutures par Roy « Big Country » Nelson, l'éventuel gagnant de l'émission, lors du tournage de The Ultimate Fighter, Slice a remporté son premier combat officiel au sein du UFC en disposant du vétéran Houston Alexander par décision unanime. Il tentera de poursuivre sur sa lancée au Centre Bell alors qu'il affrontera Matt Mitrione, un ancien joueur de la NFL qui a lui aussi participé à la dixième saison de TUF.
"Je ne m'attends pas à ce que Matt se sauve, prévoit Slice. Il fera honneur à son surnom et sera un meathead (un gars musclé, mais idiot). Je m'attendais à ce que Houston reste debout et échange des coups et son plan de match s'est avéré différent de nos attentes. Mais avec Meathead, ce sera le contraire. Ses entraîneurs lui diront sûrement d'essayer de m'amener au sol, de me sortir de mon élément. Mais étant ce qu'il est, il tentera probablement d'attaquer mes forces."
Le combat entre Slice et Mitrione fera partie de la carte principale de la soirée, qui se terminera par le combat revanche entre les Brésiliens Lyoto Machida, le champion des mi-lourds, et Mauricio Shogun Rua.