Le règne de Brock Lesnar au sommet de la hiérarchie de la division des poids lourds du UFC a pris fin à Anaheim.

Un peu plus de trois mois seulement après avoir survécu à la tempête Shane Carwin, Lesnar a été emporté par l'ouragan Cain Velasquez. Le taciturne barbu a croulé sous les coups de l'aspirant à 4:12 du tout premier round du combat principal du UFC 121, samedi soir.

Lesnar s'est montré agressif d'entrée de jeu, allant à la rencontre de Velasquez dès le signal de l'arbitre pour lui lancer un genou en pleine tronche. C'est aussi lui qui a réussi la première projection du combat, mais à partir du moment où le combattant d'origine mexicaine est parvenu à replanter ses pieds au sol, la suite lui a appartenu.

À mi-chemin dans le premier round, Lesnar a été abandonné par ses jambes après avoir reçu les jointures de Velasquez sur la mâchoire. En tentant une esquive, il a traversé l'octogone en partant à la renverse et tel un requin qui détecte le sang, Velasquez l'a immédiatement encerclé pour préparer l'assaut final.

Velasquez n'a toutefois pas commis la même erreur que Carwin, son prédécesseur. Alors que ce dernier s'était épuisé à vouloir arracher la tête de Lesnar, Velasquez a lancé ses coups avec parcimonie, attendant le bon moment pour créer le maximum de dommage tout en conservant ses forces.

Sa patience a rapporté : Herb Dean a mis fin aux souffrances du champion déchu dans la dernière minute de la première reprise.

Lesnar (5-2) aura gardé sa ceinture - acquise contre Randy Couture et défendue contre Frank Mir et Carwin - pendant un peu moins de deux ans.

La première défense de Velasquez se fera contre Junior Dos Santos.

Jake Shields est en ligne derrière GSP

Jake Shields semblait si exténué qu'il avait de la difficulté à se tenir sur ses deux jambes quand l'arbitre John McCarthy a soulevé son bras vers le ciel après le dévoilement des cartes des juges.

Controverse ou pas, l'ancien champion de l'organisation Strikeforce venait d'apprendre qu'il avait réussi sa rentrée au sein du UFC. À ses côtés, Martin Kampann avait l'air de croire qu'il méritait un meilleur sort.

Un juge a favorisé Kampmann par un pointage de 29-28, mais les deux autres ont donné l'avantage à Shields avec des notes de 30-27 et 29-28.

Si le plan de Dana White, le président du UFC, tient la route, le prochain combat de Shields l'opposera au gagnant du duel entre Georges St-Pierre et Josh Koscheck pour le titre des mi-moyens.

L'élève a surpassé le maître

L'élève a eu raison du maître samedi soir au UFC 121.

Matt Hamill a poursuivi son ascension dans la division des mi-lourds du UFC en battant par décision unanime le légendaire Tito Ortiz, son entraîneur lors de son passage à l'émission The Ultimage Fighter il y a quatre ans.

Les deux combattants semblaient nez à nez jusqu'à ce que Hamill cloue Ortiz au tapis dans les deux dernières minutes du troisième round, profitant ensuite de sa position avantageuse pour porter plusieurs coups de coude au visage de son mentor.

Hamill a remporté ses cinq derniers combats. En plus d'Ortiz, son tableau de chasse inclut Jon Jones, Keith Jardine et Mark Munoz.

Ortiz se battait pour la première fois en près d'un an. Le Huntington Beach Bad Boy n'a pas gagné depuis 2006.

Diego Sanchez a retrouvé sa vigueur

De retour dans la division des mi-moyens après deux défaites crève-coeur chez les 155 livres, Diego Sanchez a appuyé sur l'accélérateur au premier signal de l'officiel et n'a pas levé le pied pour les 15 minutes suivantes.

Résultat : une convaincante victoire par décision unanime aux dépens de Paulo Thiago.

Sanchez (24-4) a contrôlé les deux derniers rounds d'un combat exténuant. Il a notamment provoqué les clameurs dans le Honda Center quand il a soulevé Thiago (13-3) sur son épaule comme une poche de patates avant de le transporter sur quelques mètres pour le projeter violemment au sol.

Schaub prend du galon contre Gonzaga

Brendan Schaub, un participant de la onzième saison de The Ultimate Fighter, a donné un élan considérable à sa carrière en offrant une clinique au puissant cogneur brésilien Gabriel Gonzaga, qu'il a défait par décision unanime après trois rounds convaincants.

Trop rapide pour un adversaire qui semblait avoir les deux pieds coulés dans le ciment, Schaub a fait la démonstration du progrès réalisé depuis son arrivée au sein du UFC. Ses mouvements constants et agiles ainsi que ses combinaisons rapides et précises ont laissé son rival sans réponse et lui ont permis de savourer une troisième victoire de suite.

Gonzaga, jadis vu comme l'un des plus sérieux aspirants à la couronne des poids lourds, a maintenant perdu cinq de ses huit derniers combats.