UFC 154 : un respectueux désaccord
AMM mercredi, 14 nov. 2012. 15:28 mercredi, 11 déc. 2024. 22:36
MONTRÉAL - Carlos Condit s'est-il amélioré depuis qu'il a battu Rory MacDonald et Dan Hardy en l'espace de quatre mois il y a un peu plus de deux ans? Pas vraiment, ou du moins très peu, croient certaines personnes qui ont été impliquées de près ou de loin dans le camp d'entraînement de Georges St-Pierre.
Firas Zahabi, le principal complice de St-Pierre, notait récemment une évolution certaine dans le jeu de Condit, mais disait croire que sa base n'avait pas changé suffisamment pour que les bandes vidéos de ses vieux combats soient aujourd'hui impertinentes.
Hardy a été plus corrosif. Invité à Montréal pour venir partager les leçons de sa propre expérience contre le Natural Born Killer, le combattant britannique affirme que celui qui lui a passé le K.-O. en octobre 2010 n'a pas bonifié son offre de façon drastique depuis.
Condit a fait la moue lorsqu'on lui a rapporté les propos du clan ennemi mercredi après-midi lors de sa première apparition publique depuis son arrivée à Montréal, où il affrontera St-Pierre samedi soir en finale du UFC 154. Son titre de champion intérimaire de la division des mi-moyens sera alors en jeu face à celui qui a détenu la ceinture pendant trois ans avant de subir une sérieuse blessure à un genou.
« Je ne suis pas vraiment d'accord. Je crois au contraire que j'ai grandi considérablement en tant que combattant au cours de cette période », a-t-il calmement répondu en haussant les épaules.
« J'ai le talent depuis longtemps, mais je crois que j'ai été capable d'incorporer tous les ingrédients ensemble depuis deux ans. Je suis devenu un combattant plus intelligent. Peut-être que mes habiletés n'ont pas énormément évolué, mais je suis aujourd'hui meilleur pour les insérer dans mon plan de match. »
Assis confortablement à la droite de son rival, St-Pierre s'est sans surprise permis d'exprimer son désaccord avec les membres de son équipe. Condit, à ses yeux, n'a jamais arrêté de progresser depuis son arrivée au UFC.
« Il est beaucoup plus fluide dans ses mouvements, a-t-il d'abord observé. Il se bat de façon très intelligente et a développé plus de puissance. Il montre aussi un style moins orthodoxe que par le passé. Il fait beaucoup de choses qu'il ne faisait pas avant, alors c'est à une version améliorée de Carlos Condit que je vais me frotter samedi soir. »
La victoire contre Diaz, une injection de confiance
Qui a raison, qui a tort? Peu importe de quel côté vous penchez, il faut avouer que les preuves visuelles sur lesquelles appuyer votre opinion sont plutôt rares. Condit n'a disputé que deux combats au cours des deux dernières années et l'un d'eux n'a même pas duré trois minutes.
L'autre, par contre, a été beaucoup plus révélateur. En battant Nick Diaz aux points au terme de cinq rounds âprement disputés, une lutte qui lui a ouvert le chemin vers la possibilité d'unifier son titre temporaire avec celui de St-Pierre, Condit croit avoir démontré qu'il a plus à offrir qu'une mentalité de cogneur et une volonté à toute épreuve.
« J'ai été en mesure de bâtir et d'appliquer un plan de match intelligent et adapté à mon adversaire. C'est quelque chose dont je suis fier et que j'espère pouvoir répliquer dans le combat qui m'attend », souligne celui qui arrive à Montréal avec une solide fiche de 28 victoires contre seulement cinq revers.
« Il avait fait un très bon combat ce soir-là, se souvient St-Pierre, qui était sur place pour assister au couronnement de son successeur par défaut. Le résultat avait été controversé, mais dans mon livre, il méritait de gagner. Il a frappé Nick plus souvent que Nick l'a frappé, tout simplement. »
Quand St-Pierre s'est blessé, Condit a décidé d'attendre qu'il soit rétabli et prêt à revenir dans l'octogone plutôt que de chercher à défendre la ceinture gagnée contre Diaz. À ceux qui l'accusent encore d'avoir pris l'avenue la plus facile, il réplique que le UFC ne lui a de toute façon jamais présenté d'alternative concrète. Il rassure aussi ceux qui craignent que sa période d'inactivité prolongée n'affecte encore plus ses chances de défaire un adversaire invaincu à ses neuf dernières sorties.
« J'ai eu une année complète pour travailler sur certaines choses et j'estime que mes chances de battre Georges sont bien meilleures aujourd'hui qu'elles ne l'auraient été à l'origine. »
« Carlos est un gars intelligent, un combattant très cérébral qui est entouré de bonnes personnes. Je le sais, je les connais très bien. Au-delà de ses qualités athlétiques, c'est ce qui fait qu'il connaît autant de succès et c'est ce qui le rend dangereux pour moi », a prévenu St-Pierre.
Une absence remarquée
L'entourage de Condit, tout comme celui de St-Pierre, a été amputé d'un membre important depuis que les deux hommes savent qu'ils vont en venir aux coups. L'entraîneur Greg Jackson, dont la réputation n'est plus à refaire dans le monde des arts martiaux mixtes, a décidé de fuir la controverse et de se retirer dans un rôle d'observateur dès qu'il a appris que ses deux poulains allaient croiser le fer.
Condit ne cache pas avoir ressenti un vide à combler en l'absence de Jackson au cours des derniers mois. « Il m'a manqué. J'ai dû faire venir deux ou trois gars pour obtenir toute l'expertise dont je peux habituellement profiter avec lui. Ce sera bien de le revoir quand tout ça sera fini. »
« C'est la même chose pour moi, je ne veux pas répéter tout ce que Carlos vient de dire, a ajouté St-Pierre. Mais je vois ça du bon côté. Je n'ai pas pu avoir Greg, mais Carlos non plus, alors ça nous place sur un pied d'égalité. »
Firas Zahabi, le principal complice de St-Pierre, notait récemment une évolution certaine dans le jeu de Condit, mais disait croire que sa base n'avait pas changé suffisamment pour que les bandes vidéos de ses vieux combats soient aujourd'hui impertinentes.
Hardy a été plus corrosif. Invité à Montréal pour venir partager les leçons de sa propre expérience contre le Natural Born Killer, le combattant britannique affirme que celui qui lui a passé le K.-O. en octobre 2010 n'a pas bonifié son offre de façon drastique depuis.
Condit a fait la moue lorsqu'on lui a rapporté les propos du clan ennemi mercredi après-midi lors de sa première apparition publique depuis son arrivée à Montréal, où il affrontera St-Pierre samedi soir en finale du UFC 154. Son titre de champion intérimaire de la division des mi-moyens sera alors en jeu face à celui qui a détenu la ceinture pendant trois ans avant de subir une sérieuse blessure à un genou.
« Je ne suis pas vraiment d'accord. Je crois au contraire que j'ai grandi considérablement en tant que combattant au cours de cette période », a-t-il calmement répondu en haussant les épaules.
« J'ai le talent depuis longtemps, mais je crois que j'ai été capable d'incorporer tous les ingrédients ensemble depuis deux ans. Je suis devenu un combattant plus intelligent. Peut-être que mes habiletés n'ont pas énormément évolué, mais je suis aujourd'hui meilleur pour les insérer dans mon plan de match. »
Assis confortablement à la droite de son rival, St-Pierre s'est sans surprise permis d'exprimer son désaccord avec les membres de son équipe. Condit, à ses yeux, n'a jamais arrêté de progresser depuis son arrivée au UFC.
« Il est beaucoup plus fluide dans ses mouvements, a-t-il d'abord observé. Il se bat de façon très intelligente et a développé plus de puissance. Il montre aussi un style moins orthodoxe que par le passé. Il fait beaucoup de choses qu'il ne faisait pas avant, alors c'est à une version améliorée de Carlos Condit que je vais me frotter samedi soir. »
La victoire contre Diaz, une injection de confiance
Qui a raison, qui a tort? Peu importe de quel côté vous penchez, il faut avouer que les preuves visuelles sur lesquelles appuyer votre opinion sont plutôt rares. Condit n'a disputé que deux combats au cours des deux dernières années et l'un d'eux n'a même pas duré trois minutes.
L'autre, par contre, a été beaucoup plus révélateur. En battant Nick Diaz aux points au terme de cinq rounds âprement disputés, une lutte qui lui a ouvert le chemin vers la possibilité d'unifier son titre temporaire avec celui de St-Pierre, Condit croit avoir démontré qu'il a plus à offrir qu'une mentalité de cogneur et une volonté à toute épreuve.
« J'ai été en mesure de bâtir et d'appliquer un plan de match intelligent et adapté à mon adversaire. C'est quelque chose dont je suis fier et que j'espère pouvoir répliquer dans le combat qui m'attend », souligne celui qui arrive à Montréal avec une solide fiche de 28 victoires contre seulement cinq revers.
« Il avait fait un très bon combat ce soir-là, se souvient St-Pierre, qui était sur place pour assister au couronnement de son successeur par défaut. Le résultat avait été controversé, mais dans mon livre, il méritait de gagner. Il a frappé Nick plus souvent que Nick l'a frappé, tout simplement. »
Quand St-Pierre s'est blessé, Condit a décidé d'attendre qu'il soit rétabli et prêt à revenir dans l'octogone plutôt que de chercher à défendre la ceinture gagnée contre Diaz. À ceux qui l'accusent encore d'avoir pris l'avenue la plus facile, il réplique que le UFC ne lui a de toute façon jamais présenté d'alternative concrète. Il rassure aussi ceux qui craignent que sa période d'inactivité prolongée n'affecte encore plus ses chances de défaire un adversaire invaincu à ses neuf dernières sorties.
« J'ai eu une année complète pour travailler sur certaines choses et j'estime que mes chances de battre Georges sont bien meilleures aujourd'hui qu'elles ne l'auraient été à l'origine. »
« Carlos est un gars intelligent, un combattant très cérébral qui est entouré de bonnes personnes. Je le sais, je les connais très bien. Au-delà de ses qualités athlétiques, c'est ce qui fait qu'il connaît autant de succès et c'est ce qui le rend dangereux pour moi », a prévenu St-Pierre.
Une absence remarquée
L'entourage de Condit, tout comme celui de St-Pierre, a été amputé d'un membre important depuis que les deux hommes savent qu'ils vont en venir aux coups. L'entraîneur Greg Jackson, dont la réputation n'est plus à refaire dans le monde des arts martiaux mixtes, a décidé de fuir la controverse et de se retirer dans un rôle d'observateur dès qu'il a appris que ses deux poulains allaient croiser le fer.
Condit ne cache pas avoir ressenti un vide à combler en l'absence de Jackson au cours des derniers mois. « Il m'a manqué. J'ai dû faire venir deux ou trois gars pour obtenir toute l'expertise dont je peux habituellement profiter avec lui. Ce sera bien de le revoir quand tout ça sera fini. »
« C'est la même chose pour moi, je ne veux pas répéter tout ce que Carlos vient de dire, a ajouté St-Pierre. Mais je vois ça du bon côté. Je n'ai pas pu avoir Greg, mais Carlos non plus, alors ça nous place sur un pied d'égalité. »