Waardenburg s'est exilé pour triompher
AMM mercredi, 1 juin 2011. 01:03 dimanche, 15 déc. 2024. 13:40
MONTRÉAL - Dans le petit monde des arts martiaux mixtes, un bon carnet d'adresses peut vous ouvrir bien des portes. Pas plus fou qu'un autre, Dimitri Waardenburg a décidé d'utiliser ses contacts pour se préparer au plus important combat de sa carrière.
Waardenburg a connu Mehdi Bagda l'été dernier lors du gala Xtreme Vale Todo 4 au Costa Rica. Le Québécois d'origine belge et le Français ont remporté leur combat respectif, se sont liés d'amitié et se sont échangé leurs coordonnées en se promettant de se tenir au courant.
Membre de la réputée équipe américaine Team Quest, Bagda avait lancé une invitation spéciale à Waardenburg. « Il m'avait dit que si je voulais venir m'entraîner avec lui en Californie, j'étais le bienvenue. Alors on s'est appelé... »
Waardenburg venait alors de recevoir un coup de fil important de l'organisation québécoise Ringside MMA, qui lui offrait la chance de se battre pour le titre vacant de la division des poids coqs le 4 juin à Québec. Son adversaire serait Stéphane Pelletier, de Val-d'Or.
"Ça s'est fait pas mal à la dernière minute, se souvient-il. Je me suis dit que l'opportunité d'aller en Californie était parfaite. Alors une semaine après avoir parlé avec Mahdi, j'y étais. J'y suis resté pendant un mois et ça a été toute une expérience."
Le produit du Speedy Gym de Granby s'est retrouvé à Temecula, une ville de 100 000 habitants située à environ une heure de route au sud-est d'Anaheim. "J'habitais dans ce qui se trouve à être la deuxième maison de Dan Henderson avec une fille de l'Alberta et un gars de l'Indiana, David Herman, qui va se battre au UFC 131. On s'entraînait aussi ensemble. Je me suis fait bien des amis là-bas."
Chez Team Quest, Waardenburg a fréquenté des combattants dont la réputation n'est plus à refaire. Thierry Sokoudjou, qu'on surnomme "The African Assassin", Jesse Taylor, qui a récemment battu Denis Kang, et Tarec Safiedinne, un vétéran de l'organisation Strikeforce, ont tous, pendant un mois, fait partie de sa deuxième famille.
Mais c'est surtout son sac de trucs, bien plus que son appareil photo, que le jeune homme de 21 ans se réjouit d'avoir garni.
De la confiance au sol
Aux États-Unis, Team Quest est réputée pour être l'une des bonnes écoles de lutte et de jiu-jitsu. Waardenburg y a donc vu son passage comme l'occasion idéale de travailler sur ses plus grandes faiblesses.
"À mes premiers combats, j'étais plutôt moyen au sol comparativement à aujourd'hui. Quand on m'y amenait, je me débrouillais, mais toutes mes défaites sont justement survenues sur des soumissions", confesse celui qui montre une fiche de 7-4.
"Avant, j'étais davantage un gars d'escape. J'aimais m'échapper pour pouvoir me remettre sur mes pieds et éviter les soumissions. Mais là-bas, quand je travaillais au sol, on me forçait à rester sur mon dos et à essayer des trucs, à avoir confiance en mes prises. Ça paraît aujourd'hui. Je bouge beaucoup mieux et mes soumissions sortent beaucoup plus vite."
Waardenburg s'attend tout de même à ce que Pelletier, qui possède une excellente base de judo, mette ses nouvelles connaissances à l'épreuve.
"Il a de très bonnes projections au sol, où il excelle aussi à garder le contrôle de son adversaire. Il est rapide et n'a pas peur de persévérer avec des soumissions jusqu'à ce qu'elles fonctionnent. Mais je sais que je suis pas mal meilleur que lui debout, alors c'est sûr qu'il va essayer de me coller par terre", analyse celui qui a commencé les compétitions de boxe thaï au niveau amateur au début de l'adolescence.
Le cœur pour faire 25 minutes
Un combat de championnat, ça signifie aussi la possibilité d'avoir à encaisser des coups pendant dix minutes de plus qu'à l'habitude. La perspective n'effraie pas Waardenburg, même s'il n'a fait la limite qu'à deux reprises depuis le début de sa carrière professionnelle.
Sa dernière victoire, en janvier dernier dans un gala de l'organisation Wreck MMA, a d'ailleurs été acquise par décision.
"Pendant ce combat contre Rémi Morvan, c'est mon cardio qui m'a permis de gagner, remarque-t-il. J'ai réussi à faire trois rounds complets sans arrêt, à être plus agressif que lui du début à la fin. Cinq rounds de cinq minutes, je n'ai pas vraiment peur pour ça. Je serai capable d'aller jusqu'au bout. Seulement, je ne suis pas sûr que ça va se rendre jusque-là."
Parce que Waardenburg, même s'il a la vie devant lui, n'a pas l'intention de rater la chance qui se présente à lui.
"Pour moi, c'est super important. Tous les sacrifices que j'ai faits dans ma vie pour ce sport me ramènent ici. Ce n'est pas tous les jours qu'on peut se battre pour une ceinture."
En effet. Dans le petit monde des arts martiaux mixtes, un titre de champion peut vous ouvrir bien des portes. Le genre de portes auxquelles même le meilleur des carnets d'adresses ne vous donne pas accès.
Amateurs d'arts martiaux mixtes, vous pouvez consulter mon blogue et me suivre sur Twitter.
Waardenburg a connu Mehdi Bagda l'été dernier lors du gala Xtreme Vale Todo 4 au Costa Rica. Le Québécois d'origine belge et le Français ont remporté leur combat respectif, se sont liés d'amitié et se sont échangé leurs coordonnées en se promettant de se tenir au courant.
Membre de la réputée équipe américaine Team Quest, Bagda avait lancé une invitation spéciale à Waardenburg. « Il m'avait dit que si je voulais venir m'entraîner avec lui en Californie, j'étais le bienvenue. Alors on s'est appelé... »
Waardenburg venait alors de recevoir un coup de fil important de l'organisation québécoise Ringside MMA, qui lui offrait la chance de se battre pour le titre vacant de la division des poids coqs le 4 juin à Québec. Son adversaire serait Stéphane Pelletier, de Val-d'Or.
"Ça s'est fait pas mal à la dernière minute, se souvient-il. Je me suis dit que l'opportunité d'aller en Californie était parfaite. Alors une semaine après avoir parlé avec Mahdi, j'y étais. J'y suis resté pendant un mois et ça a été toute une expérience."
Le produit du Speedy Gym de Granby s'est retrouvé à Temecula, une ville de 100 000 habitants située à environ une heure de route au sud-est d'Anaheim. "J'habitais dans ce qui se trouve à être la deuxième maison de Dan Henderson avec une fille de l'Alberta et un gars de l'Indiana, David Herman, qui va se battre au UFC 131. On s'entraînait aussi ensemble. Je me suis fait bien des amis là-bas."
Chez Team Quest, Waardenburg a fréquenté des combattants dont la réputation n'est plus à refaire. Thierry Sokoudjou, qu'on surnomme "The African Assassin", Jesse Taylor, qui a récemment battu Denis Kang, et Tarec Safiedinne, un vétéran de l'organisation Strikeforce, ont tous, pendant un mois, fait partie de sa deuxième famille.
Mais c'est surtout son sac de trucs, bien plus que son appareil photo, que le jeune homme de 21 ans se réjouit d'avoir garni.
De la confiance au sol
Aux États-Unis, Team Quest est réputée pour être l'une des bonnes écoles de lutte et de jiu-jitsu. Waardenburg y a donc vu son passage comme l'occasion idéale de travailler sur ses plus grandes faiblesses.
"À mes premiers combats, j'étais plutôt moyen au sol comparativement à aujourd'hui. Quand on m'y amenait, je me débrouillais, mais toutes mes défaites sont justement survenues sur des soumissions", confesse celui qui montre une fiche de 7-4.
"Avant, j'étais davantage un gars d'escape. J'aimais m'échapper pour pouvoir me remettre sur mes pieds et éviter les soumissions. Mais là-bas, quand je travaillais au sol, on me forçait à rester sur mon dos et à essayer des trucs, à avoir confiance en mes prises. Ça paraît aujourd'hui. Je bouge beaucoup mieux et mes soumissions sortent beaucoup plus vite."
Waardenburg s'attend tout de même à ce que Pelletier, qui possède une excellente base de judo, mette ses nouvelles connaissances à l'épreuve.
"Il a de très bonnes projections au sol, où il excelle aussi à garder le contrôle de son adversaire. Il est rapide et n'a pas peur de persévérer avec des soumissions jusqu'à ce qu'elles fonctionnent. Mais je sais que je suis pas mal meilleur que lui debout, alors c'est sûr qu'il va essayer de me coller par terre", analyse celui qui a commencé les compétitions de boxe thaï au niveau amateur au début de l'adolescence.
Le cœur pour faire 25 minutes
Un combat de championnat, ça signifie aussi la possibilité d'avoir à encaisser des coups pendant dix minutes de plus qu'à l'habitude. La perspective n'effraie pas Waardenburg, même s'il n'a fait la limite qu'à deux reprises depuis le début de sa carrière professionnelle.
Sa dernière victoire, en janvier dernier dans un gala de l'organisation Wreck MMA, a d'ailleurs été acquise par décision.
"Pendant ce combat contre Rémi Morvan, c'est mon cardio qui m'a permis de gagner, remarque-t-il. J'ai réussi à faire trois rounds complets sans arrêt, à être plus agressif que lui du début à la fin. Cinq rounds de cinq minutes, je n'ai pas vraiment peur pour ça. Je serai capable d'aller jusqu'au bout. Seulement, je ne suis pas sûr que ça va se rendre jusque-là."
Parce que Waardenburg, même s'il a la vie devant lui, n'a pas l'intention de rater la chance qui se présente à lui.
"Pour moi, c'est super important. Tous les sacrifices que j'ai faits dans ma vie pour ce sport me ramènent ici. Ce n'est pas tous les jours qu'on peut se battre pour une ceinture."
En effet. Dans le petit monde des arts martiaux mixtes, un titre de champion peut vous ouvrir bien des portes. Le genre de portes auxquelles même le meilleur des carnets d'adresses ne vous donne pas accès.
Amateurs d'arts martiaux mixtes, vous pouvez consulter mon blogue et me suivre sur Twitter.