Anber et Lemieux ne s'entendaient plus
Boxe vendredi, 14 oct. 2011. 11:52 jeudi, 12 déc. 2024. 15:02
MONTRÉAL - Parce qu'il ne voyait plus les choses de la même façon, l'entraîneur Russ Anber a mis fin à une association de plus d'une décennie avec le boxeur David Lemieux.
Les deux hommes ne s'entendaient tout simplement plus sur la marche à suivre afin de relancer la carrière de Lemieux à la suite de sa défaite contre Marco Antonio Rubio au mois d'avril dernier lors d'un combat éliminatoire des poids moyens du WBC.
« Depuis six mois, nous n'étions plus sur la même longueur d'onde », a avoué Anber, vendredi, lors d'une conférence de presse tenue dans les locaux de sa compagnie Rival Boxing à Montréal. « Au lieu de continuellement nous chicaner, parce que ça complique mon travail, j'ai préféré en arrêter là. »
« Pour le bien-être de sa carrière et pour ma santé mentale, c'était mieux comme ça. Nous avons eu une opportunité de faire les choses différemment, car avant c'était impossible, mais ça n'a pas donné les résultats voulus. »
Anber n'a également pas caché qu'il est un professeur extrêmement exigeant, tandis que Lemieux est un élève qui ne comprenait pas toujours l'utilité de faire tous ses devoirs.
« Pour être le meilleur, un athlète doit se dévouer entièrement à son sport. Et c'est pareil dans tous les domaines », a ajouté Anber. « C'est ce que j'ai remarqué en regardant les plus grands. »
« David ne pensait visiblement pas comme ça. Il trouvait que j'exagérais et ne voyait pas la nécessité de consacrer quatre mois de sa vie à son prochain combat, peu importe l'adversaire.
Ultimement, Anber pense que son ancien protégé a peut-être été victime de la « maladie du cogneur », un syndrome qui afflige les boxeurs qui multiplient les victoires par knock-out. Ces derniers finissent par se fier uniquement sur leur force de frappe pour venir à bout de leurs adversaires.
« Des gars comme Joe Louis, Mike Tyson et George Foreman l'ont eu », a précisé Anber. « Ils ne comprennent pas toujours pourquoi il faut faire un round de plus dans le gymnase ou encore courir un autre mille. »
Malgré tout, Anber a tenu à souligner tout le chemin parcouru par Lemieux depuis ses débuts à l'âge de 9 ans.
« David était loin d'être un naturel, il avait perdu ses quatre premiers combats dans les rangs amateurs », a rappelé Anber. « Il a travaillé fort pour être là. »
Il n'y a pas anguille sous roche
Comme cela avait été rapporté par RDS.ca hier, la séparation entre Anber et Lemieux s'est faite dans l'harmonie au terme d'un long processus de réflexion.
« Je me suis décidé après la semaine passée avec Sergio Martinez à Atlantic City. J'avais l'impression d'avoir tout fait. Je peux dormir en paix », a révélé Anber. « Dans le fond, j'ai donné raison à David. Je veux lui donner la chance de faire les choses à sa manière. »
Anber ne croit pas que sa décision de jeter l'éponge pendant le septième round du combat contre Rubio a mené au dénouement que l'on connaît, au contraire.
« Je sais que David a toujours confiance en moi », a-t-il poursuivi. « Mon téléphone sera toujours ouvert s'il a besoin d'un conseil. »
Anber réfute également catégoriquement les allégations voulant que Lemieux éprouve des problèmes d'alcool.
« David manque peut-être de sérieux à l'entraînement, mais on ne peut commencer à dire que quelqu'un à un problème parce qu'il prend un verre de temps en temps », a conclu Anber. « J'ai communiqué avec plusieurs personnes de son entourage et je n'ai jamais entendu parler de ça. »
Lemieux s'entraînera dorénavant sous la férule de Marc Ramsay, qui est également l'entraîneur de Jean Pascal, Antonin Décarie et Kevin Bizier. Il pourrait disputer son prochain combat au mois décembre contre l'ancien champion des super-mi-moyens de la WBA Joachim Alcine.
*Amateurs de boxe, vous pouvez me suivre sur Twitter
Les deux hommes ne s'entendaient tout simplement plus sur la marche à suivre afin de relancer la carrière de Lemieux à la suite de sa défaite contre Marco Antonio Rubio au mois d'avril dernier lors d'un combat éliminatoire des poids moyens du WBC.
« Depuis six mois, nous n'étions plus sur la même longueur d'onde », a avoué Anber, vendredi, lors d'une conférence de presse tenue dans les locaux de sa compagnie Rival Boxing à Montréal. « Au lieu de continuellement nous chicaner, parce que ça complique mon travail, j'ai préféré en arrêter là. »
« Pour le bien-être de sa carrière et pour ma santé mentale, c'était mieux comme ça. Nous avons eu une opportunité de faire les choses différemment, car avant c'était impossible, mais ça n'a pas donné les résultats voulus. »
Anber n'a également pas caché qu'il est un professeur extrêmement exigeant, tandis que Lemieux est un élève qui ne comprenait pas toujours l'utilité de faire tous ses devoirs.
« Pour être le meilleur, un athlète doit se dévouer entièrement à son sport. Et c'est pareil dans tous les domaines », a ajouté Anber. « C'est ce que j'ai remarqué en regardant les plus grands. »
« David ne pensait visiblement pas comme ça. Il trouvait que j'exagérais et ne voyait pas la nécessité de consacrer quatre mois de sa vie à son prochain combat, peu importe l'adversaire.
Ultimement, Anber pense que son ancien protégé a peut-être été victime de la « maladie du cogneur », un syndrome qui afflige les boxeurs qui multiplient les victoires par knock-out. Ces derniers finissent par se fier uniquement sur leur force de frappe pour venir à bout de leurs adversaires.
« Des gars comme Joe Louis, Mike Tyson et George Foreman l'ont eu », a précisé Anber. « Ils ne comprennent pas toujours pourquoi il faut faire un round de plus dans le gymnase ou encore courir un autre mille. »
Malgré tout, Anber a tenu à souligner tout le chemin parcouru par Lemieux depuis ses débuts à l'âge de 9 ans.
« David était loin d'être un naturel, il avait perdu ses quatre premiers combats dans les rangs amateurs », a rappelé Anber. « Il a travaillé fort pour être là. »
Il n'y a pas anguille sous roche
Comme cela avait été rapporté par RDS.ca hier, la séparation entre Anber et Lemieux s'est faite dans l'harmonie au terme d'un long processus de réflexion.
« Je me suis décidé après la semaine passée avec Sergio Martinez à Atlantic City. J'avais l'impression d'avoir tout fait. Je peux dormir en paix », a révélé Anber. « Dans le fond, j'ai donné raison à David. Je veux lui donner la chance de faire les choses à sa manière. »
Anber ne croit pas que sa décision de jeter l'éponge pendant le septième round du combat contre Rubio a mené au dénouement que l'on connaît, au contraire.
« Je sais que David a toujours confiance en moi », a-t-il poursuivi. « Mon téléphone sera toujours ouvert s'il a besoin d'un conseil. »
Anber réfute également catégoriquement les allégations voulant que Lemieux éprouve des problèmes d'alcool.
« David manque peut-être de sérieux à l'entraînement, mais on ne peut commencer à dire que quelqu'un à un problème parce qu'il prend un verre de temps en temps », a conclu Anber. « J'ai communiqué avec plusieurs personnes de son entourage et je n'ai jamais entendu parler de ça. »
Lemieux s'entraînera dorénavant sous la férule de Marc Ramsay, qui est également l'entraîneur de Jean Pascal, Antonin Décarie et Kevin Bizier. Il pourrait disputer son prochain combat au mois décembre contre l'ancien champion des super-mi-moyens de la WBA Joachim Alcine.
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