Andre Berto a prouvé samedi qu'il appartenait à l'élite mondiale des 147 livres alors que Juan Urango a profité du combat pour se faire connaître aux États-Unis.

Car même avec la défaite, Urango demeure champion dans la catégorie des 140 livres. Il tentait sa chance dans la catégorie des 147 livres face à Berto et il n'avait rien à perdre. C'était plutôt une belle opportunité pour lui de se faire voir sur les ondes de HBO.

La pression était donc sur Berto. Urango va d'ailleurs mettre sa ceinture des super-légers IBF en jeu à la fin du mois d'août en Floride contre Randall Bailey. Berto lui, devait prouver qu'il avait l'étoffe pour livrer une vive opposition aux meilleurs des 147 livres tels, Miguel Cotto, Shane Mosley et Floyd Mayweather. Ce combat a permis de prouver qu'il appartenait à l'élite de sa classe.

Berto n'a pas fait d'erreur et il a réussi à faire ses preuves contre une force de la nature comme Urango, qui était frais et dispos pour cet affrontement. Urango est un boxeur unidimensionnel mais qui est extrêmement fort. Il n'arrivera pas à battre les grands noms des 147 livres mais il va parvenir à leur livrer une chaude lutte.

Urango va se concentrer à la catégorie des 140 livres mais grâce à sa force herculéenne, ça ne veut pas dire qu'il n'essaiera pas à nouveau de se battre dans une catégorie supérieure.

Dans le fond, Urango a simplement défié Berto chez les 147 livres. Berto était favori à trois contre un pour l'emporter et c'est ce qu'il a fait par décision unanime. Cette défaite n'est pas du tout un recul pour Urango. Je dirais même que c'est le contraire. Je crois qu'il va continuer à dominer les 140 livres jusqu'à ce qu'un exceptionnel se pointe et le déloge.

Berto l'a emporté par décision unanime des juges mais je dirais que Urango a probablement gagné les deux derniers rounds, ce qui démontre que le champion des 147 livres avait intérêt à ne pas faire d'erreur. Si Berto avait ralenti à la mi-combat, ça lui aurait été fatal, je pense.

*propos recueillis par Robert Latendresse