Artur Beterbiev s’apprête à monter dans le ring face à un adversaire à son image, c’est-à-dire un boxeur qui n’a pas l’habitude de s’éterniser. Tout comme Beterbiev, Isidro Ranoni Prieto passe en moyenne moins de quatre rounds dans l’arène par combat. Le protégé de Marc Ramsay a bien l’intention de poursuivre sur sa lancée de 10 knock-out en autant de combats… sans parler de ses partenaires d’entraînement.

« En fait, il y en a 6 sur 7 qui n’ont pas terminé le camp, a raconté Ramsay. En temps normal, le partenaire d’entraînement ne fait qu’un seul round avec Artur. Je peux avoir 3 partenaires d’entraînement pour faire 12 rounds et j’alterne les partenaires à chaque round. Et même avec cette façon-là, il y a beaucoup de gars qui ne sont pas en mesure de suivre la cadence. »

Pour la troisième fois de suite, on offre à Beterbiev un adversaire qui n’a jamais été mis hors de combat. A-t-on enfin trouvé le boxeur qui pourra lui donner des rounds d’expérience?

« Non, on étire jamais. Ce n’est pas un jeu, a rappelé Ramsay. Surtout avec un gars comme Prieto, qui a une bonne force de frappe, il n’y a aucune chance à prendre. S’il y a une ouverture qui se présente, vous pouvez être certains qu’on l’envoie aux douches. »

« Je m’attends à ce que ce soit le meilleur challenge, le meilleur défi de la jeune carrière de Beterbiev, a ajouté le promoteur Yvon Michel. Et lorsque le dossier Prieto sera réglé, le plan est assez clair pour l’année 2017. Artur est un boxeur exceptionnel. Je ne pense pas qu’il soit en danger au niveau de la victoire, mais je pense qu’on va avoir une meilleure opposition que ce que les gens peuvent s’attendre.

« Le 26 décembre, on va recevoir une lettre de l’IBF pour nous dire qu’il sera impliqué en championnat éliminatoire. Ce combat devrait avoir lieu aux États-Unis en février. On va ramener Beterbiev ici pour qu’il puisse boxer le même gala qu’Adonis Stevenson au mois d’avril et le combat suivant va être un combat de championnat du monde. »

La route de Beterbiev vers un combat de championnat se poursuivra vendredi soir à Gatineau et parole de Michel, l’attente tire à sa fin avant de voir Beterbiev régner sur la division des mi-lourds.

« Je veux le battre le plus tôt possible »
« Le meilleur défi de la carrière de Beterbiev »
« Tout est en place pour qu'on ait une année exceptionnelle »