Batyrzhan Jukembayev reste parfait en l'emportant sur Cosme Rivera
Boxe jeudi, 6 avr. 2017. 21:09 dimanche, 15 déc. 2024. 08:40MONTRÉAL - Ce n’est peut-être qu’une ceinture mineure d’une organisation qui l’est tout autant, mais il y a toujours un début à tout.
Batyrzhan Jukembayev a néanmoins enregistré la victoire la plus significative de sa jeune carrière en battant Cosme Rivera par knock-out technique à 1:55 du 7e round, jeudi soir au Métropolis, en finale du premier événement de la série « L’Antre du tigre » d’Eye of the Tiger Management-InterBox, pour s’emparer du titre international des poids super-légers de l’IBO.
Le Montréalais d’origine kazakhe a malmené le Mexicain de la première à la dernière seconde, l’envoyant deux fois au plancher jusqu’à ce que l’arbitre ne décide de mettre fin au carnage, alors que le vétéran venait de perdre son protecteur buccal à la suite d’une rafale de coups.
Jukembayev (9-0, 8 K.-O.) est ainsi demeuré invaincu en neuf combats depuis le début de sa carrière et a prouvé qu’il est en mesure de rivaliser avec un adversaire qui avait déjà livré un duel contre l’ancien champion unifié des mi-moyens Zab Judah il y a plus d’une décennie.
À lire également
Le gaucher a pris d’assaut le centre du ring dès que le son de la cloche annonçant le début du combat s’est fait entendre et ne l’a jamais abandonné par la suite. Rivera (41-24-3) a encaissé un nombre incalculable de frappes pendant la soirée, permettant à Jukembayev d’emmagasiner de précieux rounds d’expérience contre un rival qui en comptait 508 contre seulement 25.
Le Kazakh est parvenu à envoyer le Mexicain au tapis au troisième round à l’aide d’une gauche au menton, mais ce dernier est parvenu à se relever et même à toucher la cible de temps à autre avec ses répliques. Jukembayev a d’ailleurs été coupé sous l’œil gauche aux environs du quatrième round, sauf que la brèche a rapidement été colmatée et ne lui a jamais causé d’ennuis.
Jukembayev est ensuite passé bien près d’achever Rivera au cinquième assaut après l’avoir matraqué de plusieurs gauches consécutives à la tête, mais le vétéran âgé de 40 ans a continué d’encaisser. Il en a finalement eu assez au septième après avoir été expédié une deuxième fois au plancher et nul doute que l’arbitre Steve St-Germain aurait pu s’interposer bien avant.
Kean expéditif, mais choqué
Même s’il n’a mis que 50 secondes pour venir à bout de son adversaire, Simon Kean était loin d’être ravi de la tournure des événements lorsqu’il a vu l’arbitre signaler l’arrêt du combat.
Le poids lourd trifluvien a en effet lâché un juron bien senti après avoir battu Michel Marrone (21-7) par knock-out technique, jugeant qu’il avait perdu son temps plus qu’autre chose. Kean (9-0, 8 K.-O.) a fait tomber l’Américain grâce à un jab au corps qui semblait plutôt inoffensif.
« Je m’en venais ici pour faire des rounds, a déploré Kean à sa sortie du ring. Nous travaillons beaucoup de choses en gymnase et nous voulons les mettre en pratique en situation de combat. Mais bon, ce sont des choses qui arrivent et il ne faut pas s’en faire trop avec ça. »
Kean espère maintenant en venir aux coups avec Adam Braidwood à son prochain duel qui sera présenté le 17 juin à Trois-Rivières. Braidwood s’est emparé du titre vacant de la World Boxing Union à la suite de sa victoire par knock-out sur Éric Martel-Bahoéli en février dernier à Québec.
Le boxeur de Beauport Clovis Drolet (1-0, 1 K.-O.) n’a pas raté sa chance de faire une bonne première impression à ses débuts professionnels en enregistrant un percutant knock-out sur Jesus Olivares (5-5) après seulement 31 secondes du 1er round. Le quadruple champion amateur canadien a assommé son adversaire mexicain à l’aide d’une puissante combinaison gauche-droite qui a immédiatement fait bondir de leur siège les spectateurs présents.
En lever de rideau, le Montréalais d’origine kazakhe Ablaikhan Khussainov (6-0, 5 K.-O.) est demeuré invaincu en passant le knock-out à Cristian Arrazola (23-13-2) à 2:38 du 2e round. Le Mexicain a visité le plancher à trois reprises, la dernière à la suite d’un coup au corps qui l’a fait tournoyer plutôt qu’écrouler au sol. Entre sa première et sa deuxième chute au premier round, il avait également prétexté avoir été frappé derrière la tête pour arracher une disqualification.