Jean Pascal a une fois de plus réussi là où plusieurs croyaient qu’il allait échouer lorsqu’il a vaincu Badou Jack et le Québécois en a fait sa marque de commerce au cours de sa carrière.

Le champion des mi-lourds de la WBA était de passage dans les studios de l’Antichambre, mardi, et le boxeur de 37 ans n’a pas caché qu’il se faisait un malin plaisir à montrer aux personnes qui le placent sans cesse dans le rôle de négligé qu’ils ont tort.

« La boxe est pour moi comme la vie de tous les jours. Parfois ça va bien, mais par moments moins. Lorsque c’est le cas, c’est important de persévérer et vouloir remonter la pente. C’est ce que j’ai fait et que je voulais réaliser. »

« Être le négligé est l’histoire de ma vie et c’est une motivation. Je veux prouver aux gens qu’ils ont tort », a souligné Pascal.

La première défense de sa nouvelle ceinture en décembre dernier contre Badou Jack a été la preuve une fois encore de sa force de caractère. Après avoir dominé le début du combat, Pascal a vu son rival revenir en force et il a tenu bon au 12e et dernier round malgré un envoi au tapis.

Les juges lui ont finalement octroyé la victoire par décision partagée, un verdict que comprenaient parfaitement le champion et son entraîneur.

« Nous avons eu des juges avec beaucoup d’expérience, car des juges avec moins d’expérience auraient pu être influencés par la fin du combat », a expliqué Pascal.

« Dans notre coin, on avait vu que Pascal avait gagné les cinq premiers rounds et il y avait aussi une chute au plancher. On ne le prend pas à la légère, on est sévère lorsque vient le temps de le dire. On se disait qu’on avait besoin d’un round pour la suite et j’en ai compté deux. Lorsque j’ai demandé à Pierre Bouchard ensuite, c’était nul ou on gagnait, mais on ne pouvait pas perdre »,  a résumé Stéphan Larouche, l'entraîneur de Pascal.

Alors qu’il s’accorde un repos bien mérité pour passer du temps avec sa fille, Pascal ne sait pas encore quand il remontera dans le ring, alors que Larouche prévoit que le tout se fera d’ici l’été.

« J’aime me battre, j’aime m’entraîner. Si ce n’était que de moi, je me battrais quatre fois par année, mais à 37 ans, je ne peux plus le faire, alors deux combats ce serait bien », a mentionné le pugiliste.

Pascal avait décroché sa ceinture en ayant le dessus sur Marcus Browne et ce dernier l'a mis au défi de lui accorder une revanche. Reste à voir quelle sera la décision du clan du champion.

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