Alors que Tyson Fury doit disputer un combat de réunification des ceintures poids lourds contre Anthony Joshua le 14 août en Arabie saoudite, un arbitrage aux États-Unis lui demande d'affronter à nouveau Deontay Wilder avant le 15 septembre, selon la presse britannique, mardi.

Ce troisième combat entre le « Roi des Gitans » et Wilder, après un nul en décembre 2018 et une victoire de l'Anglais au 7e round en février 2020 a été maintes fois remis en raison de la pandémie de Covid.

Fury, détenteur de la ceinture WBC, avait fini par se tourner vers son compatriote Joshua, champion WBA, IBF et WBO pour un combat de réunification 100% anglais.

Ce week-end, il avait même annoncé sur son compte Twitter que le combat avait été fixé au 14 août en Arabie saoudite.

Mais le clan Wilder avait demandé l'arbitrage d'un juge à la retraite, Daniel Weinstein, qui lui a donné raison, estimant que Fury avait jusqu'au 15 septembre pour respecter le contrat signé avec Wilder qui prévoyait un troisième combat.

Cet arbitrage n'a pas de valeur contraignante en lui-même, mais il pourrait être recevable devant un tribunal, estiment les médias britanniques.

Selon Frank Warren, le promoteur de Fury, ce dernier reste déterminé à affronter Joshua.

« Tant que nous n'avons pas trouvé d'accord amiable avec les représentants de Deontay Wilder, je ne peux pas garantir que le combat (contre Joshua) aura lieu de façon certaine », a-t-il reconnu.

« Mais nous travaillons dur pour y arriver. On s'est parlé la nuit dernière et on espère y parvenir », a ajouté Warren.

Si aucun arrangement ne peut être trouvé, « Tyson, s'il le souhaite, ira affronter Wilder. Ce sont les deux seules options », a complété le promoteur.

L'avis rendu par l'ex-juge Weinstein ne prévoit aucune somme pour le dédommagement de Wilder et permet tout à fait de repousser la date limite du 15 septembre, si les deux parties arrivent à se mettre d'accord.

Dans le clan Joshua, c'est l'incompréhension qui domine.

« Cela fait trois ou quatre mois que les négociations se déroulent, maintenant, et on nous a toujours assuré que ce ne serait pas un problème », a expliqué le promoteur Eddie Hearn, sur la chaîne Youtube de son organisation, Matchroom.

« Manifestement, c'est un problème désormais. Il va falloir qu'on réagisse rapidement et qu'on agisse en conséquence, mais nous espérons que le combat aura bien lieu. Mais c'est totalement hors de notre contrôle », a-t-il ajouté.

« Il nous faut mettre un plan B en place. Celui qui vient immédiatement à l'esprit serait le challenger officiel WBO, Oleksander Usyk », a encore précisé Hearn.

Ni Fury ni Wilder n'ont combattu depuis leur rencontre de Las Vegas il y a plus d'un an, qui était la première défaite de l'Américain, alors que Fury reste invaincu en 31 combats.