Bryant Jennings a offert une très bonne opposition pendant plus de six rounds à Luis Ortiz, mais le champion intérimaire des poids lourds de la WBA était tout simplement trop puissant.

Le Cubain a en effet passé le knock-out à l’Américain à 2:41 du 7e round, samedi soir à Verona dans l’État de New York, pour défendre le titre qu’il avait acquis il y a deux mois seulement.

Ortiz (24-0, 21 K.-O.) a achevé Jennings (19-2) à l’aide d’une puissante gauche, après l’avoir précédemment envoyé au plancher grâce à trois uppercuts au menton d’une rare violence. L’arbitre s’est interposé, alors que l’aspirant semblait particulièrement vulnérable dans le ring.

Les deux boxeurs se sont essentiellement partagé les premiers rounds du combat, mais Ortiz est parvenu à effectuer beaucoup de dommage avec sa main arrière. Jennings n’a jamais eu peur d’échanger avec son adversaire, mais n’a cependant pas été capable de l’ébranler sérieusement.

Jennings - qui s’était incliné par décision unanime des juges à sa dernière sortie face au champion unifié de l’époque Wladimir Klitschko - avait fait appel aux services de l’entraîneur de Sergey Kovalev, John David Jackson, pour ce duel, son premier depuis le 25 avril dernier.

En demi-finale, l’ancien champion des plumes Nicholas Walters pensait avoir facilement gagné son combat contre Jason Sosa, mais il a dû se contenter d’un verdict nul majoritaire des juges (95-95, 95-95 et 94-96). La plupart des observateurs avaient le Jamaïcain largement vainqueur.

Walters (26-0-1), qui avait perdu son titre de la WBA sur le pèse-personne avant son dernier duel contre Miguel Marriaga, est demeuré invaincu en 27 sorties depuis le début de sa carrière. Sosa (18-1-4) a vu sa série de 14 victoires, dont les 13 dernières avant la limite, prendre fin.

Walters a pourtant été nettement plus précis - 45 pour cent contre 19 -, mais cependant beaucoup moins actif - 622 coups lancés contre 873. Cela dit, « Axe Man » a touché la cible plus souvent que Sosa - 281 fois contre 168 -, sauf que les juges ne l’ont pas du tout récompensé.

Dans les autres combats présentés en sous-carte, Yunieski Gonzalez a plié l’échine contre Vyacheslav Shabranskyy par décision majoritaire (98-92, 97-93 et 95-95), après 10 rounds très chaudement disputés. Gonzalez (16-2) était de retour dans le ring pour la première fois depuis sa défaite face à Jean Pascal. Shabranskyy (15-0) est quant à lui toujours parfait en 15 duels.

Gabriel Rosado a retrouvé le chemin de la victoire, après avoir battu l’ex-champion des mi-moyens Joshua Cottley par décision unanime (97-93, 97-93 et 96-94). Il s’agissait d’un premier duel pour Rosado (22-9) depuis sa défaite devant David Lemieux en décembre 2014. Cottley (39-5) avait remporté ses quatre dernières sorties à la suite de ses revers contre Cotto et Pacquiao.

Finalement, l’ancien champion des plumes, des super-plumes et des légers Yuriorkis Gamoba (25-1) a vaincu Hylon Williams fils (16-2-1) par décision unanime (98-92, 98-92 et 96-94).