La ville de Philadelphie a été l'une des plaques tournantes de la boxe et Bernard Hopkins, le prochain adversaire de Jean Pascal, est considéré comme un des grands boxeurs issus de cette école.

Pour plusieurs Nord-Américains, Philadelphie, c'est le berceau des États-Unis. La ville de l'amour fraternel…

Pour d'autres, Philadelphie, c'est la ville de Rocky. L'escalade des marches du Musée de l'Art représente un détour obligatoire pour celui qui veut revivre un des grands moments du cinéma.

Pour cette scène, Sylvester Stallone s'est d'ailleurs inspiré des entraînements de Joe Frazier, un des grands boxeurs issus de la ville.

Après Frazier, est venu Bernard Hopkins. Il a porté sur ses épaules la réputation de Philadelphie, ville de boxe. Mais cette réputation s'essouffle…

Notamment au Blue Horizon, un endroit mythique pour les amateurs du noble art. C'est là que Hopkins y a fait ses débuts.

Sauf qu'à l'image de la boxe, le Blue Horizon en arrache. L'endroit est délabré. Le dernier combat a été présenté en juin et la propriétaire des lieux a décidé de vendre l'immeuble.

« Cela me brise le cœur, car nous n'avons pas reçu l'aide gouvernementale que mérite ce genre d'institution », explique Vernoca Michaels.

Cette dernière estime que beaucoup d'argent a été investi dans les équipes de sport professionnel, au détriment de la boxe.

« Il ne faut pas oublier que tout ce beau monde évolue finalement sur le même terrain de jeu », ajoute Michaels.

Pour Hopkins, le problème se trouve dans le manque de relève.

« Aujourd'hui, tout le monde recherche la gloire instantanée », avance Hopkins. « Pour toutes sortes de raisons, nous avons perdu plusieurs boxeurs au cours des 10 dernières années. »

L'histoire de la boxe au Québec est peut-être moins riche que celle de Philadelphie, mais l'avenir de la boxe québécoise est plus prometteur et une page importante sera écrite le 18 décembre.

*D'après un reportage de Jean-Luc Legendre