Régis Lévesque cet important personnage de la boxe au Québec est mort hier à l'âge de 85 ans.  Son décès a entraîné plusieurs commentaires parmi les gens impliqués dans le domaine.

L'ancien boxeur Éric Lucas se souvient comment monsieur Lévesque arrivait à vendre ses idées. « La personne qu'il était faisait qu'on l'aimait, on l'écoutait. Il pouvait nous vendre n'importe quoi. Régis, pendant un temps où la boxe roulait bien au Québec, c'est lui qui en faisait la promotion avec son coeur. Après ça, il y a eu des Yvon Michel qui se sont intéressés à la boxe et qui ont poursuivi son chemin. Alors comme je disais tantôt, l'histoire de la boxe, que ce soit au Québec ou au Canada, ça passe par Régis Lévesque, il n'y a aucun doute. »

Le promoteur de boxe Yvon Michel est bien placé pour parler de l'oeuvre créée par le défunt promoteur. « Il a eu un impact majeur au Québec, parce qu’entre Eddie Quinn et l'arrivée d'Interbox, c'est réellement Régis Lévesque qui a été la bougie d'allumage de la boxe au Québec. Il était purement un génie de la promotion. Il était tellement rassembleur, tellement charismatique, bien souvent, il attirait beaucoup de monde lors de ses conférences de presse, qui étaient encore plus intéressantes que ses combats. Ce que j'ai appris de Régis Lévesque, c'est que tu dois raconter une histoire. Quand je suis arrivé à la boxe, je présentais deux beaux athlètes et ça devrait raconter l'histoire, mais j'ai appris avec lui qu'il faut aller au-delà de ça. »

Notre collègue Jean-Paul Chartrand se souvient du côté artisanal qui le caractérisait. « Lui il travaillait tout seul. Il faisait tout chez lui. Avec son pot de colle et ses ciseaux. Il découpait des parties de journaux et il collait ça. Régis venait porter ses communiqués, on ne peut pas mettre ça dans le journal. Mais là, quand tu lisais comme il faut pour un gars de 4e année, je dois dire qu'il sonnait comme un grand rédacteur de journal, même si la prose n'était pas exactement parfaite. Fallait pas toucher à un mot. Tout ce dont on avait besoin, c'était de mettre des virgules et des points. Quand Régis sacrait, on aurait dit que c'était naturel. Il n'y avait rien qui sortait de malice là-dedans ou de mauvaise foi, c'était naturel. »