Pour accéder aux sous-cartes des grands galas, les jeunes boxeurs québécois doivent s'armer de patience. Ils ont peu d'occasions de montrer leur savoir-faire et entre les combats amateurs et les galas à grand déploiement, il y a un vide que l'équipe du Centre sportif Empire semble déterminée à combler.

C'est ni plus ni moins que l'équivalent d'une ligue junior majeure que l'équipe se propose de créer. «On veut développer des jeunes boxeurs professionnels qui vont se bâtir des fiches et qui vont intéresser des grosses compagnies au Québec comme GYM et Interboxe», explique le promoteur et entraîneur du Centre sportif Empire, François Duguay.

Le boxeur Sébastien Gauthier estime que le projet est très novateur. «François a été avant-gardiste en présentant le projet. C'est une première pour la boxe professionnelle de s'associer ainsi avec la boxe amateur. C'est un beau défi.»

Étant l'entraîneur de Pier-Olivier Côté, l'alliance avec Interbox était toute naturelle, mais François Duguay est aussi ouvert à d'autres collaborations. «Si on avait demandé à GYM ils nous auraient aidés puisqu'ils cherchent eux aussi à promouvoir la boxe. C'est quelque chose qui les intéresserait aussi probablement», affirme-t-il.

Pour les jeunes boxeurs, il s'agit d'une occasion unique de prendre de l'expérience et de se faire connaître des promoteurs. «Ça va permettre aux jeunes d'être plus actifs et aux jeunes boxeurs professionnels de s'améliorer et d'affronter des adversaires d'une certaine qualité», explique Gauthier.

Les organisateurs sont convaincus que le public de Québec répondra à l'appel. «La boxe est vraiment très populaire à Québec. La dernière fois qu'on est venu au Colisée de Québec pour le combat de Lucian Bute contre Chad Johnson, il y avait beaucoup de monde», rappelle François Duguay.

La population de Québec a donné raison aux organisateurs en se procurant 600 des 700 billets disponibles pour l'événement qui se veut le premier d'une longue série. La prochaine soirée pro-am pourrait avoir lieu dès le mois de janvier et déjà, des promoteurs ontariens ont manifesté de l'intérêt.

D'après un reportage de Marie-Christine Champagne