Bute attend maintenant Froch ou Ward
Boxe dimanche, 6 nov. 2011. 12:52 dimanche, 15 déc. 2024. 12:08
Francis Paquin
QUÉBEC - Quelques heures à peine après avoir défendu pour la neuvième fois son titre de champion des poids super-moyens de la IBF, Lucian Bute et son équipe planchent déjà sur la suite des choses.
Bute (30-0, 24 K.-O.) a servi une véritable leçon de boxe à Glen Johnson avant de l'emporter par décision unanime des juges, samedi soir au Colisée Pepsi, et attend maintenant patiemment le résultat de la finale du Super Six qui opposera Andre Ward à Carl Froch le 17 décembre prochain à Atlantic City.
« Je veux un combat d'unification », a réclamé Bute, dimanche matin, lors d'une conférence de presse tenue dans un hôtel de l'ouest de la ville. « Je veux boxer avec les meilleurs. »
« Mon véritable travail commence maintenant », a ajouté le président d'InterBox Jean Bédard. « Nous prendrons le temps de discuter pour ne pas prendre une décision précipitée. »
Le boxeur québécois d'origine roumaine pourrait cependant devoir s'exiler pour se mesurer aux têtes d'affiche de sa division. Tant Ward que Froch ont déjà clairement indiqué qu'ils ne souhaitent pas affronter Bute dans ses châteaux-forts de Montréal et Québec, où il peut toujours compter sur une horde de partisans en délire pour l'appuyer.
« Lucian veut aller aux États-Unis, alors cela ne représente pas un problème », a expliqué M. Bédard. « Le hic, c'est que nous n'avons reçu qu'une offre en sept ans d'un promoteur américain. »
« Nous allons donc peut-être devoir devenir nous-mêmes promoteur aux États-Unis. Dans le fond, nous sommes un peu victimes de notre succès. Cela dit, nous sommes prêts à faire des concessions. »
Et même si d'éventuelles négociations avec les clans de Ward et Froch devaient achopper, il est déjà exclu que Bute se mesure à l'aspirant obligatoire - Librado Andrade ou Donovan George - de sa ceinture comme cela devrait logiquement être le cas.
« Nous pouvons évidemment nous soustraire d'une défense obligatoire lorsqu'il s'agit d'un combat d'unification », a précisé M. Bédard. « Mais puisque nous n'avons jamais demandé d'exception depuis que Lucian est champion, la IBF pourrait nous en offrir une pour un autre gros combat. »
Malgré tout, le promoteur est confiant d'offrir à son protégé ce qu'il désire, puisque ce dernier est sous contrat avec le réseau de télévision américain Showtime pour encore un combat.
« Showtime ne peut forcer un boxeur à en affronter un autre, mais cela risque grandement de faciliter la tâche », a reconnu M. Bédard. « Les boxeurs du Super Six sont quand même un peu attachés. »
D'ici-là, Bute profitera d'un repos pleinement mérité, après avoir disputé trois combats de championnat en l'espace de sept mois et demi seulement.
« Ç'a été toute une année avec le combat en Roumaine », a concédé le Montréalais. « Ça me donne le goût de revenir encore plus fort l'an prochain. »
Une étape à la fois pour Côté
Un autre protégé d'InterBox s'est également signalé pendant le gala de samedi, alors que Pier-Olivier Côté a passé un spectaculaire knock-out à l'ancien aspirant mondial Jorge Luis Teron pour devenir le nouveau champion intercontinental des super-légers de la IBF.
Plus important encore, Côté (18-0, 12 K.-O.) a réussi ce coup d'éclat devant les caméras de Showtime. Bref, un excellent coup pour M. Bédard, qui avait consenti un contrat de trois ans au pugiliste de Charlesbourg plus tôt ce printemps.
« Stéphan (Larouche) avait remarqué que Pier-Olivier avait beaucoup de potentiel à l'époque », a mentionné le promoteur. « Pier-Olivier est un passionné et possède beaucoup de charisme. L'avenir s'annonce très prometteur. »
« C'est une belle entrée en matière sur Showtime », a poursuivi Côté. « C'est important de gagner ses combats, mais des fois il faut le faire de façon spectaculaire. »
« Sauf qu'avant d'aller trop loin, j'ai encore beaucoup de choses à améliorer et à apprendre. »
Une opinion partagée par son entraîneur François Duguay, qui a relevé un point en particulier à peaufiner au cours des prochains mois.
« Il est encore parti en fou au premier round », a expliqué Duguay. « Ça ne sert à rien de gagner les rounds 85 coups à zéro! Mais à part cela, je suis très content du résultat. »
*Amateurs de boxe, vous pouvez me suivre sur Twitter
Bute (30-0, 24 K.-O.) a servi une véritable leçon de boxe à Glen Johnson avant de l'emporter par décision unanime des juges, samedi soir au Colisée Pepsi, et attend maintenant patiemment le résultat de la finale du Super Six qui opposera Andre Ward à Carl Froch le 17 décembre prochain à Atlantic City.
« Je veux un combat d'unification », a réclamé Bute, dimanche matin, lors d'une conférence de presse tenue dans un hôtel de l'ouest de la ville. « Je veux boxer avec les meilleurs. »
« Mon véritable travail commence maintenant », a ajouté le président d'InterBox Jean Bédard. « Nous prendrons le temps de discuter pour ne pas prendre une décision précipitée. »
Le boxeur québécois d'origine roumaine pourrait cependant devoir s'exiler pour se mesurer aux têtes d'affiche de sa division. Tant Ward que Froch ont déjà clairement indiqué qu'ils ne souhaitent pas affronter Bute dans ses châteaux-forts de Montréal et Québec, où il peut toujours compter sur une horde de partisans en délire pour l'appuyer.
« Lucian veut aller aux États-Unis, alors cela ne représente pas un problème », a expliqué M. Bédard. « Le hic, c'est que nous n'avons reçu qu'une offre en sept ans d'un promoteur américain. »
« Nous allons donc peut-être devoir devenir nous-mêmes promoteur aux États-Unis. Dans le fond, nous sommes un peu victimes de notre succès. Cela dit, nous sommes prêts à faire des concessions. »
Et même si d'éventuelles négociations avec les clans de Ward et Froch devaient achopper, il est déjà exclu que Bute se mesure à l'aspirant obligatoire - Librado Andrade ou Donovan George - de sa ceinture comme cela devrait logiquement être le cas.
« Nous pouvons évidemment nous soustraire d'une défense obligatoire lorsqu'il s'agit d'un combat d'unification », a précisé M. Bédard. « Mais puisque nous n'avons jamais demandé d'exception depuis que Lucian est champion, la IBF pourrait nous en offrir une pour un autre gros combat. »
Malgré tout, le promoteur est confiant d'offrir à son protégé ce qu'il désire, puisque ce dernier est sous contrat avec le réseau de télévision américain Showtime pour encore un combat.
« Showtime ne peut forcer un boxeur à en affronter un autre, mais cela risque grandement de faciliter la tâche », a reconnu M. Bédard. « Les boxeurs du Super Six sont quand même un peu attachés. »
D'ici-là, Bute profitera d'un repos pleinement mérité, après avoir disputé trois combats de championnat en l'espace de sept mois et demi seulement.
« Ç'a été toute une année avec le combat en Roumaine », a concédé le Montréalais. « Ça me donne le goût de revenir encore plus fort l'an prochain. »
Une étape à la fois pour Côté
Un autre protégé d'InterBox s'est également signalé pendant le gala de samedi, alors que Pier-Olivier Côté a passé un spectaculaire knock-out à l'ancien aspirant mondial Jorge Luis Teron pour devenir le nouveau champion intercontinental des super-légers de la IBF.
Plus important encore, Côté (18-0, 12 K.-O.) a réussi ce coup d'éclat devant les caméras de Showtime. Bref, un excellent coup pour M. Bédard, qui avait consenti un contrat de trois ans au pugiliste de Charlesbourg plus tôt ce printemps.
« Stéphan (Larouche) avait remarqué que Pier-Olivier avait beaucoup de potentiel à l'époque », a mentionné le promoteur. « Pier-Olivier est un passionné et possède beaucoup de charisme. L'avenir s'annonce très prometteur. »
« C'est une belle entrée en matière sur Showtime », a poursuivi Côté. « C'est important de gagner ses combats, mais des fois il faut le faire de façon spectaculaire. »
« Sauf qu'avant d'aller trop loin, j'ai encore beaucoup de choses à améliorer et à apprendre. »
Une opinion partagée par son entraîneur François Duguay, qui a relevé un point en particulier à peaufiner au cours des prochains mois.
« Il est encore parti en fou au premier round », a expliqué Duguay. « Ça ne sert à rien de gagner les rounds 85 coups à zéro! Mais à part cela, je suis très content du résultat. »
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