À défaut de pouvoir s'entendre avec Mikkel Kessler ou Kelly Pavlik, InterBox est parvenu à convaincre Glen Johnson de grimper dans le ring face au champion du monde Lucian Bute le 5 novembre et ce combat pourrait avoir lieu à Québec.

Bute (29-0, 24 K.-O.) et son entourage étaient soulagés d'enfin pouvoir annoncer l'identité du prochain adversaire.

«Je suis content que ce soit finalisé parce que ça faisait un bout que nous attendions. Je suis revenu de la Roumanie la semaine dernière et je ne savais pas encore contre qui je boxerais», a déclaré mardi soir le champion IBF des poids super-moyens.

Chose certaine, Bute connaît très bien Johnson (51-15-2, 35 K.-O.) puisqu'ils ont été des partenaires d'entraînement à quelques reprises.

«Il est un très bon adversaire, un ancien champion et il a affronté les meilleurs au monde dans sa carrière; je sais qu'il a beaucoup d'expérience», a ajouté le redoutable gaucher au sujet du pugiliste de 42 ans qui disputera un neuvième combat de championnat du monde..

« On pense que ce sera un bon test pour Lucian surtout qu'il n'a pas subi de K.-O. depuis 1997 contre Bernard Hopkins. Il est résistant et il vient de faire un bon combat contre Carl Froch. Il était le choix numéro un quand Pavlik s'est retiré, mais je peux vous répéter que c'est difficile de trouver des adversaires qui veulent affronter Lucian», a précisé Jean Bédard, le président d'InterBox.

Tout comme Kessler et Pavlik, Johnson n'a pas été facile à persuader. Vendredi, le boxeur originaire de Jamaïque a vivement critiqué la première offre d'InterBox qui était peu alléchante à son avis.

«On sait que Johnson va se présenter car il voulait ce combat et il nous a mis un peu de pression dans les médias pour les négociations. On trouvait ça drôle d'entendre que Lucian avait peur de lui car ils ont fait du sparring ensemble. Je me mordais les lèvres pour ne pas parler, mais c'était plus sage d'attendre. Finalement, tout le monde a mis un peu d'eau dans son vin et Lucian pourra s'entraîner la tête tranquille», a souligné Bédard.

Depuis quelques combats, le scénario se répète alors qu'InterBox éprouve des ennuis à convaincre les boxeurs les plus coriaces à se mesurer à Bute.

« L'autre élément qui rend notre travail un peu difficile et frustrant en même temps, c'est que ça revient toujours à nous de déposer des offres. En cinq ans, j'ai reçu une offre pour Lucian. Les autres promoteurs veulent toujours notre argent et plus d'argent, mais on est prêt à payer la juste valeur», soutient Bédard.

Celui qui procédera à la neuvième défense de son titre, acquis des mains du Colombien Alejandro Berrio en octobre 2007, a tenu à rappeler qu'il ne craint aucun défi.

«Notre objectif demeure de prouver que j'ai ma place parmi les meilleurs. Je veux encore affronter le gagnant du tournoi Super Six, mais c'est un combat à la fois. Je suis prêt à affronter tous les boxeurs qui ont participé à ce tournoi pour montrer ma valeur aux gens et aussi que je mérite d'être considéré le meilleur super-moyen au monde», a clamé Bute.

Québec est en avance sur Montréal

Si l'adversaire est maintenant connu, le lieu de ce combat d'envergure demeure à préciser. Toutefois, InterBox n'hésite pas à dire que la ville de Québec porte le statut de favorite pour le moment.

«On va s'attarder à ce sujet dans les prochains jours, mais à l'heure où l'on se parle, Québec est vraiment au premier rang sur la liste», a indiqué Bédard.

«Je ne vous cacherai pas que nous avions eu une expérience extraordinaire à Québec contre Librado Andrade en 2009. On avait dit qu'on souhaitait y présenter un combat par année. On a eu des approches de la part de Québec depuis mai dont par l'office du tourisme et le maire (Régis Labeaume).»

De son côté, Bute n'a pas de préférence entre Montréal ou Québec.

«L'important c'est que ça se passe au Québec, je sais que la foule sera derrière moi», a conclu celui qui devrait encore une fois se préparer en Floride pour ce duel.