Bute : un des juges « dans le champ »?
Boxe lundi, 5 nov. 2012. 17:33 dimanche, 15 déc. 2024. 05:00
MONTRÉAL - Un juge qui donne un score de 118-110 dans un combat aussi serré que celui de samedi entre Lucian Bute et Denis Grachev n'est pas nécessairement « dans le champ ».
C'est pourtant ce que bien des amateurs et même quelques observateurs privilégiés ont avancé, samedi, après avoir vu le juge québécois Claude Paquette accorder un tel score à Bute, alors que le Montréalais d'origine roumaine venait d'en baver un coup face à Grachev.
Pourtant, il ne faut pas se laisser berner par la méthode de calcul qu'on impose aux juges. Un score à sens unique ne signifie pas nécessairement qu'un juge estime qu'il vient d'assister à un combat à sens unique.
« Le juge, il juge round par round. Qu'un boxeur gagne le round de manière serrée ou qu'il le gagne facilement, les scores accordés sont de 10 points au gagnant du round et de neuf points au perdant, à moins qu'il y ait eu chute au tapis, ou encore perte de point parce que le boxeur a fait une faute intentionnelle », a rappelé Bernard Barré, vice-président des opérations et du recrutement au sein du Groupe Yvon Michel, en marge d'un point de presse tenu lundi pour mousser le prochain combat de Jean Pascal.
« Chaque juge donne son score round par round et l'arbitre va chercher chaque score sur papier après chaque round, alors le juge ne peut plus changer d'idée, a continué Barré lors d'un entretien avec La Presse Canadienne. Le juge ne peut arriver à la fin et donner un score global, en regardant le combat dans son ensemble, comme le font les amateurs. C'est ce qui donne des scores comme ça.
« Un combat de boxe peut être excessivement serré, mais ça peut aussi bien finir 120-108 si le même boxeur gagne les 12 rounds », a souligné Barré.
Dans le cas précis du combat Bute-Grachev, il ne faut pas se laisser tromper par la fougue et la résistance démontrée par ce dernier, a par ailleurs indiqué Barré.
« Un juge (Paquette) a donné 10 rounds à Bute, mais les deux autres lui ont donné huit et sept rounds, alors c'est clair comme décision », a dit Barré en faisant allusion au score de 116-112 octroyé par le juge québécois Jack Woodburn et de 115-113 accordé par le juge américain John McKaie.
« Grachev a lancé bien des coups, mais il en a lancé un peu partout sauf sur la cible. Les coups à la bonne place sur Bute, il y en avait pas beaucoup, a continué Barré en parlant du boxeur vedette d'InterBox, l'écurie rivale de GYM. Tandis que Bute, il a donné des coups solides qui ont pincé. À tel point qu'à plusieurs occasions, on se demandait si (Grachev) allait revenir. Et il revenait tout le temps. »
Ce qui est digne de louanges... mais pas de points au score.
C'est pourtant ce que bien des amateurs et même quelques observateurs privilégiés ont avancé, samedi, après avoir vu le juge québécois Claude Paquette accorder un tel score à Bute, alors que le Montréalais d'origine roumaine venait d'en baver un coup face à Grachev.
Pourtant, il ne faut pas se laisser berner par la méthode de calcul qu'on impose aux juges. Un score à sens unique ne signifie pas nécessairement qu'un juge estime qu'il vient d'assister à un combat à sens unique.
« Le juge, il juge round par round. Qu'un boxeur gagne le round de manière serrée ou qu'il le gagne facilement, les scores accordés sont de 10 points au gagnant du round et de neuf points au perdant, à moins qu'il y ait eu chute au tapis, ou encore perte de point parce que le boxeur a fait une faute intentionnelle », a rappelé Bernard Barré, vice-président des opérations et du recrutement au sein du Groupe Yvon Michel, en marge d'un point de presse tenu lundi pour mousser le prochain combat de Jean Pascal.
« Chaque juge donne son score round par round et l'arbitre va chercher chaque score sur papier après chaque round, alors le juge ne peut plus changer d'idée, a continué Barré lors d'un entretien avec La Presse Canadienne. Le juge ne peut arriver à la fin et donner un score global, en regardant le combat dans son ensemble, comme le font les amateurs. C'est ce qui donne des scores comme ça.
« Un combat de boxe peut être excessivement serré, mais ça peut aussi bien finir 120-108 si le même boxeur gagne les 12 rounds », a souligné Barré.
Dans le cas précis du combat Bute-Grachev, il ne faut pas se laisser tromper par la fougue et la résistance démontrée par ce dernier, a par ailleurs indiqué Barré.
« Un juge (Paquette) a donné 10 rounds à Bute, mais les deux autres lui ont donné huit et sept rounds, alors c'est clair comme décision », a dit Barré en faisant allusion au score de 116-112 octroyé par le juge québécois Jack Woodburn et de 115-113 accordé par le juge américain John McKaie.
« Grachev a lancé bien des coups, mais il en a lancé un peu partout sauf sur la cible. Les coups à la bonne place sur Bute, il y en avait pas beaucoup, a continué Barré en parlant du boxeur vedette d'InterBox, l'écurie rivale de GYM. Tandis que Bute, il a donné des coups solides qui ont pincé. À tel point qu'à plusieurs occasions, on se demandait si (Grachev) allait revenir. Et il revenait tout le temps. »
Ce qui est digne de louanges... mais pas de points au score.