« Ce n’est pas moi qui négocie »
Boxe mercredi, 5 nov. 2014. 16:51 mercredi, 11 déc. 2024. 22:42
MONTRÉAL - Les amateurs demandaient Bernard Hopkins, Sergey Kovalev ou encore Jean Pascal, mais c’est finalement Dmitriy Sukhotskiy qui sera le prochain adversaire du champion des poids mi-lourds du WBC Adonis Stevenson le 19 décembre au Colisée Pepsi de Québec.
Mais comment expliquer alors que Stevenson affrontera un boxeur complètement inconnu de la quasi-totalité des amateurs de la province pour la quatrième défense de son titre? Parce que les négociations avec Hopkins ont achoppé et surtout parce qu’il n’est pas le maître de sa destinée.
« L’adversaire rêvé c’est Bernard Hopkins, mais c’est Al Haymon qui gère ma carrière, justifie Stevenson en conférence de presse. Ce n’est pas moi qui négocie, mais ce n’est pas tout le monde qui comprend ça. Mon travail, c’est de monter sur le ring et de passer des knock-out. »
C’est principalement pour cette raison que le Québécois ne s’en fait pas outre mesure avec les nombreuses critiques dont il fait l’objet sur les réseaux sociaux depuis quelque temps. Il s’attendait même à ce que ses choix ne fassent pas l’unanimité auprès des amateurs.
« Des gens qui critiquent, il y en aura toujours, répond Stevenson. Floyd Mayweather fils et Hopkins en ont fait beaucoup pour la boxe et sont encore critiqués. Il y aura toujours des gens qui ne m’aimeront pas et qui vont trouver n’importe quelle excuse pour dire n’importe quoi. À un moment donné, tu passes par-dessus ça. Je sais où je suis rendu et ce que j’ai à faire. »
Reste que Stevenson aurait très bien pu se tourner vers son aspirant obligatoire Pascal, qui n’a pas hésité à défier avec véhémence le champion au cours des derniers mois. Mais il semble que cette rencontre au sommet ne cadrait tout simplement pas avec le plan établi par son équipe.
« Pascal, c’est en 2015 que ça va se passer. C’est Haymon qui va décider de tout ça, martèle Stevenson. C’est lui qui va négocier avec Pascal et je vous le dis tout de suite, le (partage des revenus) sera de 70-30 en ma faveur. Ça ne lui sert à rien d’aller voir Yvon Michel. De toute façon, Pascal, Hopkins, Kovalev… Il n’y a aucune différence. Je suis prêt à les affronter. »
Sauf qu’avant de penser aux autres boxeurs au sommet de la pyramide, Stevenson devra se débarrasser de Sukhotskiy, un adversaire qu’il serait mal venu de compter comme battu d’avance. L’opposition offerte par le dernier rival du gaucher, Andrzej Fonfara, le prouve.
« Je ne savais pas qui c’était avant que j’apprenne que j’allais l’affronter, avoue Stevenson. Je sais maintenant que c’est un gars qui est dans le top-10 mondial et qui est dangereux. Je suis convaincu qu’il va être prêt comme je le serai. Ç’a l’air facile à la télé, mais c’est du travail. »
Après avoir disputé quatre combats l’année dernière, Stevenson n’en sera qu’à son deuxième et évidemment dernier cette année. Le Québécois a d’ailleurs souligné qu’il entend maintenir ce rythme dans le futur, comme le font la majorité des meilleurs boxeurs de la planète.
« Quatre combats, c’était beaucoup trop, reconnaît Stevenson. Je voulais vraiment venger ma défaite contre Darnell Boone, même si Yvon n’était pas d’accord, mais ç’a été beaucoup de travail. Les amateurs ne doivent plus s’attendre à ce que je livre quatre combats par année. »
En plus de celui de Stevenson, sept autres combats seront au menu le 19 décembre, dont la demi-finale mettant en vedette l’ancien participant du Super Six Andre Dirrell. Le nom de son opposant devrait être connu au cours des prochaines semaines. Le pugiliste de Baie-Saint-Paul Sébastien Bouchard sera également en action. Les billets seront en vente à compter de jeudi.