Clayton a relevé le défi Danyo avec brio
Boxe samedi, 26 mai 2018. 23:31 mercredi, 11 déc. 2024. 21:53QUÉBEC – Custio Clayton réclamait depuis longtemps un combat significatif qui lui permettrait de progresser dans les classements mondiaux. C’est ce qu’il avait obtenu en se faisant opposer Stephen Danyo, mais le plus difficile restait encore à faire. Au final, il a relevé le défi avec brio.
Le Néo-Écossais a conservé son titre international des poids mi-moyens de la WBO et ajouté la ceinture internationale de l’IBF à sa collection en battant le Britannique d’origine néerlandaise par décision unanime des juges, samedi soir au Centre Vidéotron, en demi-finale du gala d’Eye of the Tiger Management (EOTTM) mettant en vedette David Lemieux et Karim Achour.
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Les trois juges ont remis des cartes identiques de 120-108 en faveur de Clayton (15-0) qui fera assurément un bond significatif au classement de la WBO, d’autant plus que les quatrième et sixième aspirants Danny Garcia et Shawn Porter ont convenu de s’affronter pour le titre vacant du WBC. Le trentenaire est présentement classé septième à la WBO et vingt-quatrième au WBC.
À la suite d’un premier round pendant lequel les deux boxeurs ont passé le plus clair du temps à s’étudier, Clayton est parvenu à amener Danyo (14-1-3) le long des câbles après l’avoir atteint au visage à l’aide d’une solide droite. Fidèle à son habitude, le Montréalais d’adoption a ensuite neutralisé toute tentative d’attaque de son adversaire grâce à une série de combinaisons vives.
Clayton a connu ses meilleurs moments du duel au sixième round en ébranlant Danyo avec une grosse droite avant d’enchaîner avec un uppercut et un direct de sa main arrière au menton de son rival. Ce dernier a été en mesure de résister, mais s’est contenté de survivre par la suite.
Jukembayev chute, mais se relève
Pour la première fois depuis le début de sa carrière, Batyr Jukembayev a dû travailler dur pour arracher la victoire, mais la récompense en valait la peine : il est devenu le nouveau champion continental des Amériques des super-légers du WBC après avoir disposé de Jonathan Jose Eniz.
Jukembayev (13-0, 11 K.-O.) s’est imposé par arrêt de l’arbitre à 2:34 du septième combat à la suite d’un début de combat difficile pendant lequel il a échappé les deux premiers rounds et où il a même été envoyé au tapis au cinquième après avoir reçu une percutante droite au visage.
Mais comme si sa vie en dépendait, le boxeur montréalais d’origine kazakhe a élevé son jeu d’un cran au septième en expédiant Eniz (20-10-1) sur le popotin après lui avoir asséné un furieux crochet de droit au menton en contre-attaque. Rapidement en difficultés, l’Argentin a ensuite craché son protecteur buccal pour acheter du temps, mais l’arbitre lui a enlevé illico un point.
Eniz est par la suite retourné sur le canevas gracieuseté d’une série de coups de Jukembayev, puis l’arbitre s’est rapidement interposé avant que le favori de la foule ne cause davantage de dommages. Ce gain devrait logiquement permettre à Jukembayev de percer le top-40 du WBC.
Bazinyan ne fait qu’une bouchée de Falliga
Erik Bazinyan, qui effectuait une première sortie officielle sous les couleurs d’EOTTM, a donné raison à ses nouveaux patrons en se débarrant d’Alejandro Gustavo Falliga, après l’avoir envoyé au tapis à trois reprises au troisième round, ce qui a automatiquement mis fin au combat à 1:38.
Bazinyan (19-0, 14 K.-O.) a sonné une première fois les cloches de Falliga (30-13-5) à l’aide d’une violente droite au menton et l’Argentin a ensuite longuement regardé ses hommes de coin, leur faisant signe qu’il ne serait pas du tout malheureux à l’idée qu’ils décident de jeter l’éponge.
Falliga s’est finalement relevé, mais n’a jamais complètement retrouvé ses esprits, si bien qu’il est retourné à deux autres reprises au plancher et c’en était terminé. « Ce n’était pas un combat si difficile, mais je suis content de ce que j’ai appris ce soir, a déclaré Bazinyan après sa victoire. J’espère que c’est le genre de combat qui va mettre ma carrière sur les rails. D’ici là, j’entends continuer à travailler sur ma technique pour m’améliorer chaque jour. Je suis encore jeune. »
Thibault surmonte un lent départ
Disputant un premier combat prévu pour six rounds contre un adversaire qui totalisait 71 duels au compteur, Vincent Thibault a surmonté un lent départ avant de prendre la mesure de Carlos Adan Jerez par décision unanime (59-53, 59-55 et 59-55). Le populaire boxeur de Charlesbourg a ainsi ravi ses nombreux partisans qui l’ont bruyamment applaudi du premier au dernier instant.
Thibault (5-0) a paru hésitant pendant les deux premiers rounds – échappant même le premier sur les cartes des trois juges – avant de prendre ses aises à compter du troisième assaut, alors que sa gauche est parvenue à atteindre Jerez (45-22-4) à plusieurs occasions. L’Argentin est par la suite soudainement devenu nettement moins volontaire, choisissant de rouler avec les coups.
Après deux sorties à Québec, Thibault devrait être de retour sur le ring le 23 juin prochain au Cabaret du Casino de Montréal en sous-carte de l’événement mettant en vedette Steven Butler.
Grigoryan et Sabirov aux points, Makhmudov et Akhmedov aux poings
Comme cela avait été le cas lors du gala présenté au Centre Vidéotron le 7 avril dernier, la filière eurasienne d’EOTTM s’en est donnée à cœur joie en servant des corrections à ses adversaires.
Tirant avantage du petit ring de 16 pieds sur 16 pieds, Andranik Grigoryan (6-0), Nurzat Sabirov (6-0), Arslanbek Makhmudov (3-0, 3 K.-O.) et Sadriddin Sabirov (2-0, 2 K.-O.) ont profité de l’occasion pour ajouter des victoires à leur fiche et sont du même coup demeurés invaincus.
Du lot, Grigoryan, originaire d’Arménie, et Sabirov, du Kazakhstan, sont ceux qui se sont le plus éternisés dans l’arène en l’emportant par décision unanime contre Jesus Amparan (12-1) et Rolando Paredes (13-7-2). Sans surprise, ils ont pratiquement gagné tous les rounds de leur combat respectif, seul Grigoryan laissant à Amparan en enlever un pour ne pas être blanchi.
Makhmudov, de Russie, et Akhmedov, du Kazakhstan, ont quant à eux été expéditifs en rossant Elder Hernandez (5-2) et Ariel Alejandro Zampedri (9-4) en 67 et 84 secondes respectivement. Hernandez semblait particulièrement heureux de ne pas s’être blessé sérieusement après avoir été trois fois au plancher, tandis que Zampedri a déclaré forfait à la suite d’une gauche au foie.
Roy comble ses partisans, Goyette s’incline à ses débuts
En lever de rideau, Sébastien Roy (4-0) a comblé ses très nombreux partisans venus de Thetford Mines en battant l’Albertain d’origine sherbrookoise Patrick Lafleur (1-3-1) par décision unanime (40-36, 39-37 et 39-37). Roy a dominé la quasi-totalité de l’affrontement avec sa main avant, des déplacements vifs et des frappes régulières au corps de l’ex-combattant d’arts martiaux mixtes.
La Longueuilloise Ariane Goyette (0-1) n’a pas connu les débuts professionnels souhaités en s’inclinant par décision partagée (39-36, 39-36 et 37-39) devant la Manitobaine Christian Barry (1-4). Victime d’une chute au plancher qui avait toutes les apparences d’une glissade au premier round, Goyette a été en mesure de réduire l’écart dès le round suivant, mais Barry a rapidement accentué son avance en s’attaquant à l’œil gauche tuméfié de son adversaire. Barry avait subi la défaite à ses quatre premiers combats, dont deux fois contre la Québécoise Marie-Ève Dicaire.
Raphaël Courschesne (3-0, 2 K.-O.) s’est offert une troisième victoire en autant de combats depuis le début de sa carrière en malmenant l’Argentin Ivan Banach (4-3) avant de l’emporter par arrêt de l’arbitre à 2:39 du deuxième round. Le Maskoutain est parvenu à coincer Banach dans un coin avant de furieuses claques au corps avant de l’amener dans un autre coin. Devant l’absence de réplique, l’arbitre Alain Villeneuve n’a eu d’autre choix que de stopper le carnage.