MONTRÉAL - La boxe était de retour au Cabaret du Casino de Montréal après un peu moins de six ans d’absence, mardi soir, et Custio Clayton s’est assuré de relancer la nouvelle série de Groupe Yvon Michel avec une brillante prestation à la hauteur du potentiel qu’il possède.

Le membre de l’équipe olympique canadienne aux Jeux de Londres n’a fait qu’une bouchée du Français Stanislas Salmon avant de l’emporter par arrêt de l’arbitre à 40 secondes du 2e round.

Après avoir envoyé Salmon (25-4-2) au plancher avec une gauche au corps à la fin du premier round, Clayton (6-0, 5 K.-O.) a répété le manège deux fois plutôt qu’une au début du deuxième : d’abord avec une droite puis avec une série de coups qui sont demeurés sans riposte.

« Je peux dire mission accomplie, même si le combat a été particulièrement court, a avoué Clayton à sa sortie du ring. J’ai quand même appris passablement de choses et je peux déjà dire que l’efficacité de mon jab m’a permis d’attaquer le corps de mon adversaire aussi facilement. »

« Je ne pensais pas que le combat se terminerait aussi rapidement, a renchéri le promoteur Yvon Michel. Je pensais qu’un gars de la trempe de Salmon serait capable de donner cinq ou six rounds à Custio. Puisqu’il fait la finale de nos événements présentés au Casino, il y aura du budget pour lui trouver des adversaires de qualité et ainsi l’aider à progresser plus vite. »

À noter que le prochain événement de GYM au Cabaret du Casino sera présenté le 17 mars.

Bazinyan et Sherbatov épatent aussi la galerie

En sous-carte, Erik Bazinyan (11-0) a bien entamé son association avec GYM en battant Michal Ludwiczak (12-3) par décision unanime (80-70, 80-71 et 80-71). Le Montréalais entraîné par les frères Howard et Otis Grant a contrôlé l’action de la première à la dernière seconde, même si son rival polonais ne s’est jamais découragé malgré le nombre élevé de coups qu’il recevait.

« J’étais préparé pour un combat de huit rounds. C’est le genre d’opposition dont j’avais besoin pour m’aider à progresser, a dit Bazinyan après son triomphe. Je me suis senti bien pendant chacun des rounds, mais je dois absolument reconnaître que Ludwiczak est un vrai tough. »

Le Lavallois Yoni Sherbatov (1-0, 1 K.-O.) n’a pas raté ses débuts chez les professionnels en dominant le Mexicain Juan Benitez (2-6) avant de l’emporter par arrêt de l’arbitre à 1:41 du 4e round. Également combattant professionnel en arts martiaux mixtes, Sherbatov s’est lancé en boxe en attendant d’obtenir des combats significatifs dans son sport de prédilection.

« C’était un peu étrange au début, mais j’ai suivi mon plan de match à la lettre, a expliqué Sherbatov après sa victoire. J’étais prêt pour chaque coup que mon adversaire me lançait et j’ai su m’ajuster au fur et à mesure que le combat avançait en le frappant au corps notamment. »

« Je suis très content de sa performance, a ajouté son entraîneur Marc Ramsay. En arts martiaux mixtes, l’objectif est de faire mal rapidement à l’adversaire, tandis qu’en boxe, il faut contrôler l’action et minimiser les erreurs. Il était évidemment nerveux, mais c’était une belle nervosité. »

Dans l’un des deux combats chez les femmes, Marie-Ève Dicaire (2-0) s’est visiblement assurée d’un contrat chez GYM en battant Christina Barry (0-3) par décision unanime (40-36, 40-36 et 39-37). Les deux boxeuses s’étaient affrontés en novembre dernier à Sorel-Tracy et l’athlète de Saint-Eustache l’avait également emporté par décision unanime sur la Manitobaine.

« À tous ceux qui me disaient qu’il n’y avait pas de place pour mener une carrière en boxe féminine et que je rêvais en couleurs, je leur ai prouvé que tout est possible quand on pousse des portes, a mentionné Dicaire. Je vais m’asseoir avec GYM pour déterminer le meilleur plan. »

La Montréalaise Lucia Larcinese (7-11-1) a quant à elle dû s’avouer vaincue devant la Manitobaine Olivia Gerula (17-15-2) par décision unanime (60-54 x 3). Ancienne championne du monde des super-plumes du WBC, Gerula a démontré sa supériorité en atteignant sa rivale du quartier Notre-Dame-de-Grâce avec plusieurs coups en puissance tout au long du combat.

En ouverture, l’Américain d’origine roumaine Dario Bredicean (7-0) est demeuré invaincu en prenant la mesure du vétéran mexicain Jaudiel Zepeda (12-14-1) par décision unanime (60-54 x 3). Bredicean, un protégé du gérant de Lucian Bute Christian Ganescu, disputait un premier combat en près de deux ans après avoir commencé sa carrière professionnelle en Allemagne.

Par ailleurs, le choc prévu chez les lourds entre Dillon Carmon et Éric Barrak a été annulé, après que le champion canadien des lourds se soit désisté. Le médecin de la Régie des alcools, des courses et des jeux l’aurait empêché de monter sur le ring, étant donné qu’il était malade.