Danny Garcia, boxeur de l'année?
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 22:11 mercredi, 24 oct. 2012. 00:48En signant une spectaculaire victoire par knock-out aux dépens d’Erik Morales, samedi soir à Brooklyn, Danny Garcia s’est virtuellement assuré du titre de boxeur de l’année.
Il s’agissait d’une deuxième victoire en l’espace de sept mois seulement pour Garcia sur Morales, et jumelé à son triomphe sur Amir Khan au mois de juillet dernier, difficile de trouver un autre boxeur qui a fait meilleure impression sur la planète boxe cette année.
Garcia avait laissé entrevoir son succès futur en fin d’année dernière en battant l’ancien champion du monde Kendall Holt par décision partagée des juges. Il s’est ensuite emparé du titre des poids super-légers du WBC après sa première victoire contre Morales, puis a unifié la ceinture de la WBA en humiliant Khan.
Malgré tout, plusieurs doutes subsistaient encore lorsque les amateurs et les analystes parlaient du boxeur de Philadelphie, ses lents débuts de combat étant évidemment pointés du doigt. Mais hier soir face à Morales, Garcia n’a jamais donné la chance au futur membre du Temple de la renommée de se mettre en marche. Il l’a brillamment attaqué au corps dans les premiers rounds avant de terminer le travail en réussissant un knock-out qui fera partie de la plupart des revues de l’année.
L’avenir s’annonce donc prometteur pour Garcia, à commencer par un combat avec le champion intérimaire des super-légers du WBC Lucas Martin Matthysse. Une revanche avec Khan serait également dans l’air. Et le plus beau dans tout cela, c’est que ces trois boxeurs sont tous représentés par le même promoteur.
Le retour de la boxe professionnelle à Brooklyn a également été marqué deux changements de titre attendus : Devon Alexander a battu Randall Bailey pour devenir le nouveau champion des mi-moyens de la IBF, tandis que Peter « Kid Chocolate » Quillin a vaincu Hassan N’Dam N’Jikam pour s’emparer de la ceinture des moyens de la WBO.
Bailey, qui était devenu champion à la suite de sa victoire-surprise sur Mike Jones en juin dernier, a tenté pendant tout le combat de lancer sa main droite, la seule véritable arme de son arsenal. Il essaierait encore au moment où vous lisez ces lignes…
Blague à part, Bailey a lancé le plus petit nombre de coups de l’histoire dans un combat de championnat de 12 rounds, ce qui a malheureusement grandement amenuisé la qualité du spectacle. Un amateur vexé s’est même permis de lancer un « boring » bien senti dès le deuxième round. Cela voulait tout dire!
À l’opposé, Quillin et N’Dam ont offert un duel digne des meilleurs présentés en sous-carte des meilleurs événements. Malgré quatre chutes au tapis, N’Dam n’a jamais ralenti la cadence, et les trois analystes du réseau américain Showtime l’avaient perdant par un petit point avant le commencement du dernier round. Le Français d’origine camerounaise a cependant visité le canevas deux autres fois et c’en était fait.
Quillin est ainsi devenu le premier Américain depuis Kelly Pavlik en avril 2010 à posséder l’un des quatre titres de la division des moyens, l’une des plus importantes de l’histoire de la boxe. « Kid Chocolate » n’a pas encore ce qu’il faut pour se mesurer à l’élite Sergio Martinez, Daniel Geale ou Gennady Golovkin , mais il pourra néanmoins surfer sur cette victoire pendant quelques années tellement il y a de bons boxeurs qui pourront l’aider dans sa progression.
Quant à N’Dam, il pourrait être intéressant de le revoir un jour contre un gars comme David Lemieux, question de savoir une fois pour toutes si notre cogneur a réellement changé comme il le prétend. N’Dam a repoussé les limites de l’expression « avoir du cœur », un peu à la manière de Donovan George.
Et le combat Paulie Malignaggi dans tout cela? Comme d’habitude, pas de question, pas de menterie!
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