MONTREAL (PC) - Le boxeur Dave Hilton a demandé et obtenu mercredi l'autorisation de revenir dans l'arène judiciaire. Il pourra en appeler de la sentence de sept ans imposée, le 16 mars 2001, après qu'il eut été trouvé coupable de neuf chefs d'agressions sexuelles sur deux soeurs mineures, pendant plus de trois ans.

La juge Louise Otis de la Cour d'appel a fixé l'appel au 15 avril. A la sortie de la salle d'audience, le nouvel avocat de Dave Hilton, Eric Lamontagne, n'a pas voulu dire quelle sera l'ampleur de la réduction de peine qu'il demandera au nom de son client.

Il a rappelé qu'au procès, l'avocat de Dave Hilton avait suggéré trois ans de prison tandis que la Cour en avait suggéré sept.

Interrogé sur l'état d'esprit du boxeur incarcéré à La Macaza, Me Lamontagne a indiqué que celui-ci s'entraînait et avait bien hâte de voir ce qui allait se passer en appel. "Il est tout à fait serein", a assuré l'avocat.

Ce dernier a indiqué qu'après réflexion et consultation, son client Hilton avait convenu que ses "ses meilleures chances de succès étaient du côté de la sentence". Il a donc renoncé à aller de l'avant avec la révision du verdict de culpabilité et sa demande de remise en liberté provisoire.

"Nous avons conclu qu'il fallait choisir les batailles, a ajouté Me Lamontagne.

La juge Rolande Matte, de la Cour supérieure, avait qualifié les crimes commis par Hilton d'"odieux". Elle avait aussi dénoncé la désinvolture de Hilton tout au long du procès et son absence d'empathie.

La juge avait mentionné qu'elle avait pris en compte des facteurs aggravants, tels les âges des victimes, la nature des actes commis ainsi que leur fréquence. Elle n'avait retenu aucune circonstance atténuante.

Dans les jours suivant le verdict, Dave Hilton avait perdu son titre de champion mondial des super-moyens de la World Boxing Council.