LAVAL - Le boxeur Dave Hilton va demeurer en prison encore sept mois.

Ainsi en a décidé la Commission nationale des libérations conditionnelles, mercredi matin, à Laval.

Les commissaires Denis Couillard et Jean-Pierre Beauchesne ont entendu la cause du boxeur de 43 ans pendant deux heures, au Centre fédéral de formation de Laval, un pénitencier fédéral à sécurité minimale.

Ils sont venus à la conclusion qu'il fallait révoquer la libération conditionnelle de Dave Hilton puisqu'il représente un risque de récidive.

Dans leur décision, les commissaires indiquent que le boxeur se tourne vers l'alcool lorsqu'il est en situation de stress et qu'il représente un risque pour la société lorsqu'il est en état d'ébriété.

Dave Hilton a été arrêté le 20 août dernier après avoir manqué à ses conditions de remise en liberté. Il avait consommé de l'alcool et n'avait pas respecté son couvre-feu. Des accusations de voies de fait contre sa conjointe Joanna Colavecchio avaient alors été portées contre lui, mais il en avait été acquitté en octobre dernier.

Dave Hilton a purgé les deux tiers de sa peine pour agression sexuelle sur ses deux filles, et il nie toujours les faits. Il a été condamné en mai 2001 à une peine de sept ans et huit mois de prison et avait bénéficié d'une liberté provisoire en mai 2006. Il demeurera donc au pénitencier jusqu'en juillet prochain. Par la suite, il sera encore remis en liberté sous conditions de ne pas contacter les victimes et de demeurer dans une maison de transition.

Dave Hilton était représenté, mercredi, par Me Sylvie Bordelais, l'ancienne avocate de Karla Homolka. Il n'était visiblement pas heureux de la décision des commissaires.