Depuis le temps que je suis de près le sport que j'aime, j'ai eu l'opportunité de voir le monde de la boxe sous toutes ses facettes. De l'hôtel miteux aux longs voyages en première classe, la boxe m'a offert plus d'un aperçu sur le monde dans lequel nous vivons.

Malgré tout ce que je fais pour la discipline, jamais je ne pourrai « rembourser » le noble art pour les expériences, les joies et le bonheur qu'il m'a permis de vivre.

La dernière semaine est le parfait exemple de la diversité des activités dans lesquelles la boxe m'a transporté au fil des ans. Je suis en effet passé d'un extrême à l'autre.

Dimanche dernier, je suis monté à bord d'un avion qui m'a mené de Burlington à New York, où j'ai pu rencontrer le champion WBC Diamant des poids moyens, Sergio « Maravilla » Martinez. Celui-ci participait alors à une conférence de presse annonçant son prochain combat, le jour de la Saint-Patrick, au Madison Square Garden. Il affrontera alors l'Irlandais et champion d'Europe Matthew Macklin.

Le jour de la Saint-Patrick à New York, au Garden de surcroît, vous vous moquez de moi ??!!

Nous sommes restés quelques jours dans un bel hôtel de New York situé entre la 6e et 7e avenue, à deux minutes de marche de Times Square et à 15 minutes à peine du MSG. Un gros combat à son meilleur.

De retour à la maison le mercredi soir suivant, j'ai de nouveau fait mes valises et pris cette fois un vol qui m'a transporté de Montréal à Sydney. Pas Sydney en Australie, mais Sydney sur l'île du Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse.

Visiter New York et Sydney dans la même semaine, peu de gens font cela.

Pendant que j'étais à New York, le Championnat canadien 2012 était en déjà en cours. Les boxeurs y étaient en quête d'une place au sein de l'équipe nationale qui participera aux prochains Jeux olympiques de Londres.

À ma 33e présence à cette compétition, j'ai probablement assisté au meilleur spectacle qui m'a été permis de voir.

Ring 73, situé au Cap-Breton, a été l'hôte du tournoi cette année et il est important de souligner les efforts déployés qui ont permis de faire de ce Championnat un réel succès.

Dirigé par Willie MacNeil et le coordonnateur de l'événement Tracey Boutlier, l'édition 2012 a surpassé les attentes et se veut un modèle à suivre pour les prochains Championnats canadiens. Ajoutez à cela un gala auquel le grand Larry Homes a assisté et vous obtenez un événement qui n'est pas près d'être oublié.

J'aimerais profiter de l'occasion pour remercier publiquement Willie et Tracey d'avoir pensé à moi pour agir à titre de Maître de cérémonie pendant le Gala Holmes. Pour rien au monde je n'aurais manqué ce rendez-vous.

Non seulement ce Championnat a-t-il servi de vitrine pour nos espoirs olympiques, le gala a de plus permis de reconnaître les légendes de la boxe originaire du Cap-Breton. L'historien de la boxe Paul MacDougall, auteur du livre Distinction Earned, nous a tous captivé en racontant l'histoire et la tradition pugilistique de cette île.

Dans le ring, le courage, le cœur et la détermination sont les qualités requises pour connaître du succès. Tous les athlètes qui ont mérité une place au sein de l'équipe canadienne qui nous représentera à Londres cet été en ont abondamment fait la preuve.

Leurs exploits n'ont été surpassés que par ceux qui leur ont donné une chance de briller sur la scène nationale. N'eût été du cœur et de la détermination, jumelé à la classe de ceux et celles qui résident à au Cap-Breton, cet événement n'aurait même pas eu lieu.

Le gagnant, par knockout, et NOUVEAU CHAMPION… Sydney, Cap-Breton!