"Des contrats comme celui de Fathi, nous n'en proposerons plus"
Boxe mercredi, 14 févr. 2001. 21:51 dimanche, 15 déc. 2024. 13:00
(RDS)-Les derniers jours n'ont pas été faciles pour le groupe de promotion Interbox, un de leurs espoirs Fathi Missaoui a plié bagages et a déserté le groupe pour protester contre son traitement. Dale Brown, un autre pugiliste rempli de promesse, s'est blessé à un doigt et il devra sauter son tour pour le gala du deux mars prochain.
Le directeur général d'Interbox Yvon Michel estime avoir une bonne deuxième moitié de saison l'an dernier après l'épisode marquant le divorce entre Stéphane Ouellet et le groupe. "En boxe, tu es aussi bon que le dernier événement organisé et notre dernier gala a été exceptionnel. Le précédent avait aussi été très bon."
Les derniers bouleversements dans la vie d'Interbox, obligeront ses bonzes à prendre un peu de recul afin de relancer de nouveau le produit. Yvon Michel espère de tout coeur que Missaoui rentre à la maison. "J'espère que nous trouverons un moyen de le ramener. Nous ne lui avons même pas parlé. Il n'a pas eu le courage de nous présenter ses doléances. Nous, on considérait que les choses allaient bien."
Évidemment, Missaoui est un boxeur sur lequel Interbox misait pour poursuivre le travail entrepris depuis quelques années au Québec. Il se voulait un boxeur apprécié par les amateurs et était promis à bel avenir sous l'aile du groupe qui devra se trouver de nouveaux poulins.
"A toutes les semaines, je reçois des offres de boxeurs qui aimeraient travailler avec nous. Quatre nouveaux boxeurs ont été mis sous contrat récemment. Nous allons continuer notre progression. Le tout peut sembler démarrer lentement. Je peux vous dire qu'il y a de belles choses qui s'en viennent."
Le départ de Fathi Missaoui est lourde perte pour l'équipe d'Yvon Michel même si on considère que le boxeur Tunésien de 26 ans n'a pas encore atteint son plein potentiel "Fathi n'est pas encore un élément clé pour nous comme nos boxeurs qui ont plus d'expérience. Il est encore au stade de l'apprentissage. Actuellement, un gars comme Hercules Kyvelos va être très important pour nous. Ça nous aurait pris encore au moins six mois de travail avec Fathi pour que ça commence à rapporter"
Yvon Michel jure qu'un seul boxeur ne peut faire tomber toute une équipe. Pour nous en convaincre, il cite un exemple américain. "Oscar De La Hoya a déjà quitté Bob Arum et Top Rank n'est pas tombé pour autant. Tout comme Top Rank, nous avons d'autres boxeurs. Nous avons beaucoup d'événements de prévu."
Fathi Missouai veut mettre un terme à son contrat car il juge qu'il n'est pas bien payé par Interbox. S'il ne parvient pas à retenir les services du jeune espoir, Interbox va mettre plus d'emphase sur d'autres pugilistes.
Le groupe Interbox ne veut pas que des choses comme celle-là ne se reproduisent dans l'avenir, c'est pourquoi bientôt, il faudra parler au passé du type de contrat signé par Missaoui. Yvon Michel estime que son organisation a appris de la leçon. "Des contrats comme celui de Fathi, nous n'en proposerons plus. Nous nous occupions de tout dans son cas et on voit le genre de remerciement que nous recevons."
"Pour Fathi, nous nous sommes occupés d'immigration pour lui, de ses permis de travail pour le Canada et pour les États-Unis. Nous étions sa carte d'assurance maladie. C'est Interbox qui a payé pour son opération aux yeux. Ses entraîneurs et tout son personnel étaient à notre charge. Il recevait aussi un salaire ainsi que des allocations pour ses études pour ses conseillers fiscaux, pour sa voiture. Tout était inclus. Plus aucun boxeur aura ce type de contrat avec nous et il ne trouvera pas ce type de contrat nul part ailleurs."
Dale Brown, Éric Lucas, Fathi Missaoui et Leonard Dorin ont des contrats de ce type avec Interbox mais Yvon Michel jure que ce sont les derniers contrats du genre signés par son organisation. "Nos nouveaux boxeurs n'ont pas de salaire. Ils vont être payés quand ils vont livrer des combats."
L'aventure d'Interbox est coûteuse. Liée par ces contrats, l'organisation doit les respecter. "Dans le passé, on devait payer des salaires que les athlètes boxent ou non lors de la carte. C'est à nous de s'assurer de trouver des adversaires qui vont permettre d'attirer beaucoup de spectateurs. Ce côté a toujours été dispendieux pour nous, mais ça achève."
Yvon Michel ne croit pas que les gens vont changer leur perception d'Interbox. "Quand nous avons commencé, la perception générale voulait que nous ne soyons là que pour six mois et maintenant ça fait trois ans. Les gens vont voir nos actions et ils vont comprendre."
Le directeur général d'Interbox soutient qu'il compte sur des poulains de grande qualité dans son écurie et il sait fort bien, qu'ils sont rares les boxeurs qui peuvent remplir des enceintes pour des combats. "Des boxeurs qui attirent 10 000 n'existent pas. Ce sont des combats qui attirent. Je peux impliquer des gars comme Kyvelos, Lucas, Ouellet, Dorin et Brown dans des combats qui vont attirer 10 000 personnes. Ce ne sont pas les gars, ce sont les combats. Quand tu places un boxeur dans un combat sans signification, il y aura personne. Roy Jones a de la difficulté à faire salle comble à moins qu'il ne soit confronté à un adversaire de qualité. Si cette recette n'existe pas ailleurs, elle n'existe pas ici."
Yvon Michel se fait réaliste au sujet de l'attrait de boxeur comme Dave Hilton ou encore Stéphane Ouellet. "Ces deux boxeurs dans deux combats séparés attirent environ 2000 personnes. Toutefois, l'un contre l'autre, on attire 18 000 spectateurs."
Il ne pense pas à la désaffection du public québécois qui n'hésitera pas selon lui à assister aux combats. "Quand le Canadien gagne et qu'il joue bien, les gens vont les voir jouer. Ce sera la même chose pour nous. Quand nous aurons un programme vendeur, les gens vont venir. Même si les gens nous aimaient, ils n'achèteraient pas des billets pour autant. Ils vont se procurer des billets car ils vont aimer notre carte de boxe."
Stéphane Ouellet
*******************
Le groupe Interbox croit que les amateurs de boxe n'ont pas compris le lien qui unissait le boxeur avec l'organisation. Encore aujourd'hui, les gens se posent des questions sur le statut de l'athlète de Jonquière. "Il y a rien de changé entre nous et Stéphane. Pour Interbox, il était agent libre. Il n'était pas sous contrat pour la gérance. Nous n'avons rien payé à Stéphane. Nous étions uniquement sous contrat pour la promotion et de ce côté, rien n'a changé. Quand il s'entraînait avec nous, nos installations étaient gratuites et nous ne lui avons pas demandé de redevance pour utiliser notre centre d'entraînement."
Le directeur général d'Interbox Yvon Michel estime avoir une bonne deuxième moitié de saison l'an dernier après l'épisode marquant le divorce entre Stéphane Ouellet et le groupe. "En boxe, tu es aussi bon que le dernier événement organisé et notre dernier gala a été exceptionnel. Le précédent avait aussi été très bon."
Les derniers bouleversements dans la vie d'Interbox, obligeront ses bonzes à prendre un peu de recul afin de relancer de nouveau le produit. Yvon Michel espère de tout coeur que Missaoui rentre à la maison. "J'espère que nous trouverons un moyen de le ramener. Nous ne lui avons même pas parlé. Il n'a pas eu le courage de nous présenter ses doléances. Nous, on considérait que les choses allaient bien."
Évidemment, Missaoui est un boxeur sur lequel Interbox misait pour poursuivre le travail entrepris depuis quelques années au Québec. Il se voulait un boxeur apprécié par les amateurs et était promis à bel avenir sous l'aile du groupe qui devra se trouver de nouveaux poulins.
"A toutes les semaines, je reçois des offres de boxeurs qui aimeraient travailler avec nous. Quatre nouveaux boxeurs ont été mis sous contrat récemment. Nous allons continuer notre progression. Le tout peut sembler démarrer lentement. Je peux vous dire qu'il y a de belles choses qui s'en viennent."
Le départ de Fathi Missaoui est lourde perte pour l'équipe d'Yvon Michel même si on considère que le boxeur Tunésien de 26 ans n'a pas encore atteint son plein potentiel "Fathi n'est pas encore un élément clé pour nous comme nos boxeurs qui ont plus d'expérience. Il est encore au stade de l'apprentissage. Actuellement, un gars comme Hercules Kyvelos va être très important pour nous. Ça nous aurait pris encore au moins six mois de travail avec Fathi pour que ça commence à rapporter"
Yvon Michel jure qu'un seul boxeur ne peut faire tomber toute une équipe. Pour nous en convaincre, il cite un exemple américain. "Oscar De La Hoya a déjà quitté Bob Arum et Top Rank n'est pas tombé pour autant. Tout comme Top Rank, nous avons d'autres boxeurs. Nous avons beaucoup d'événements de prévu."
Fathi Missouai veut mettre un terme à son contrat car il juge qu'il n'est pas bien payé par Interbox. S'il ne parvient pas à retenir les services du jeune espoir, Interbox va mettre plus d'emphase sur d'autres pugilistes.
Le groupe Interbox ne veut pas que des choses comme celle-là ne se reproduisent dans l'avenir, c'est pourquoi bientôt, il faudra parler au passé du type de contrat signé par Missaoui. Yvon Michel estime que son organisation a appris de la leçon. "Des contrats comme celui de Fathi, nous n'en proposerons plus. Nous nous occupions de tout dans son cas et on voit le genre de remerciement que nous recevons."
"Pour Fathi, nous nous sommes occupés d'immigration pour lui, de ses permis de travail pour le Canada et pour les États-Unis. Nous étions sa carte d'assurance maladie. C'est Interbox qui a payé pour son opération aux yeux. Ses entraîneurs et tout son personnel étaient à notre charge. Il recevait aussi un salaire ainsi que des allocations pour ses études pour ses conseillers fiscaux, pour sa voiture. Tout était inclus. Plus aucun boxeur aura ce type de contrat avec nous et il ne trouvera pas ce type de contrat nul part ailleurs."
Dale Brown, Éric Lucas, Fathi Missaoui et Leonard Dorin ont des contrats de ce type avec Interbox mais Yvon Michel jure que ce sont les derniers contrats du genre signés par son organisation. "Nos nouveaux boxeurs n'ont pas de salaire. Ils vont être payés quand ils vont livrer des combats."
L'aventure d'Interbox est coûteuse. Liée par ces contrats, l'organisation doit les respecter. "Dans le passé, on devait payer des salaires que les athlètes boxent ou non lors de la carte. C'est à nous de s'assurer de trouver des adversaires qui vont permettre d'attirer beaucoup de spectateurs. Ce côté a toujours été dispendieux pour nous, mais ça achève."
Yvon Michel ne croit pas que les gens vont changer leur perception d'Interbox. "Quand nous avons commencé, la perception générale voulait que nous ne soyons là que pour six mois et maintenant ça fait trois ans. Les gens vont voir nos actions et ils vont comprendre."
Le directeur général d'Interbox soutient qu'il compte sur des poulains de grande qualité dans son écurie et il sait fort bien, qu'ils sont rares les boxeurs qui peuvent remplir des enceintes pour des combats. "Des boxeurs qui attirent 10 000 n'existent pas. Ce sont des combats qui attirent. Je peux impliquer des gars comme Kyvelos, Lucas, Ouellet, Dorin et Brown dans des combats qui vont attirer 10 000 personnes. Ce ne sont pas les gars, ce sont les combats. Quand tu places un boxeur dans un combat sans signification, il y aura personne. Roy Jones a de la difficulté à faire salle comble à moins qu'il ne soit confronté à un adversaire de qualité. Si cette recette n'existe pas ailleurs, elle n'existe pas ici."
Yvon Michel se fait réaliste au sujet de l'attrait de boxeur comme Dave Hilton ou encore Stéphane Ouellet. "Ces deux boxeurs dans deux combats séparés attirent environ 2000 personnes. Toutefois, l'un contre l'autre, on attire 18 000 spectateurs."
Il ne pense pas à la désaffection du public québécois qui n'hésitera pas selon lui à assister aux combats. "Quand le Canadien gagne et qu'il joue bien, les gens vont les voir jouer. Ce sera la même chose pour nous. Quand nous aurons un programme vendeur, les gens vont venir. Même si les gens nous aimaient, ils n'achèteraient pas des billets pour autant. Ils vont se procurer des billets car ils vont aimer notre carte de boxe."
Stéphane Ouellet
*******************
Le groupe Interbox croit que les amateurs de boxe n'ont pas compris le lien qui unissait le boxeur avec l'organisation. Encore aujourd'hui, les gens se posent des questions sur le statut de l'athlète de Jonquière. "Il y a rien de changé entre nous et Stéphane. Pour Interbox, il était agent libre. Il n'était pas sous contrat pour la gérance. Nous n'avons rien payé à Stéphane. Nous étions uniquement sous contrat pour la promotion et de ce côté, rien n'a changé. Quand il s'entraînait avec nous, nos installations étaient gratuites et nous ne lui avons pas demandé de redevance pour utiliser notre centre d'entraînement."