Éric Lucas ne prendra pas les choses à la légère
Boxe mercredi, 28 nov. 2001. 18:44 jeudi, 12 déc. 2024. 00:53
MONTREAL (PC) - Favori des observateurs pour l'emporter au Centre Molson vendredi, Éric Lucas ne péchera pas par excès de confiance contre le Sud-Africain Dingaan Thobela, assure l'entraîneur du boxeur de Sainte-Julie, Stéphane Larouche.
"Les gens ont le sentiment que ça va être facile pour Éric, a affirmé Larouche, mercredi, au terme de l'avant-dernière séance d'entraînement de Lucas. Ce n'est absolument pas ce que nous pensons, surtout pas Éric. Nous prenons Dingaan Thobela au sérieux."
A deux jours de sa première défense du titre mondial des super moyens (168 livres) du World Boxing Council (WBC), Lucas est confiant, mais pas trop.
"Nous sommes concentrés sur la tâche à accomplir, mais pas inquiets, a avancé le jeune entraîneur. Éric possède les outils nécessaires lui permettant de remporter chacun des rounds."
Psychologiquement, Lucas demeure l'athlète calme et serein, voire imperturbable, qu'il a toujours été. Très visible au cours des derniers jours, il n'a pas pris part à plus d'activités, selon Larouche, qu'avant son combat contre le Britannique Glenn Catley.
"Ça l'aide à relaxer d'assister au match de la coupe Grey ou à un match du Canadien. Il lui en faut beaucoup de toute façon pour le déranger. Il a une personnalité tellement terre-à-terre", a-t-il mentionné.
Larouche a ajouté que Lucas, dont la fiche s'établit à 33-4-3 (12 K.-O.) comparativement à 40-8-2 (26 K.-O.) pour l'expérimenté Thobeba, a bien fait ses devoirs et qu'il est prêt à offrir une solide performance.
"La boxe est un sport dangereux quand on néglige sa préparation. Éric peut s'attendre à de bonnes choses parce qu'il n'a pas négligé encore le moindre détail."
Au cours des semaines qu'il a de nouveau passées avec son personnel d'encadrement dans un coin perdu situé près de Plattsburgh, aux Etats-Unis, Lucas s'est astreint au même rigoureux programme d'entraînement qui lui a permis de liquider Catley, le 10 juillet.
"Éric a fait au total deux rounds d'entraînement de plus, soit 107, a précisé Larouche. Nous lui avions trouvé un partenaire d'entraînement, l'Américain Ross Thompson, qui était la copie conforme de Thobela en un peu plus fringant et rapide. Eric a fait plus de 70 rounds avec lui."
Style opposé
La préparation n'a été différente qu'au plan stratégique.
"Thobela possède un style presque diamétralement opposé à celui de Catley, a souligné Larouche. Il est très patient dans l'arène, opportuniste, en plus de miser sur une résistance physique exceptionnelle. Catley, lui, se lançait à l'attaque et il commettait des erreurs en défensive. Il voulait gagner tous les rounds."
Larouche et le groupe d'entraîneurs d'InterBox ont élaboré deux scénarios, selon que la "Rose de Soweto" préconisera une attitude passive ou active.
"Thobela peut se montrer prudent, comme il l'a été face à Dave Hilton l'an dernier, dans le but de pousser son rival à l'épuisement, ou il peut se lancer à l'attaque afin de gagner le combat avant la limite", a confié Larouche.
"Nous souhaitons énormément qu'il mise sur la seconde stratégie, comme il le répète depuis son arrivée à Montréal, parce que la victoire d'Éric serait plus décisive et spectaculaire.
"S'il est passif, Éric se concentrera à gagner chacun des rounds."
Lucas doit s'attendre à véritable guerre puisque Thobela, qui a déjà été trois fois champion mondial, est un fin renard qui en sera à son 10e combat de championnat du monde. Des neuf premiers qu'il a livrés, un seul s'est terminé avant la limite et c'était au 12e assaut.
Le 15 décembre 2000, en présence de 7000 spectateurs au Centre Molson, Hilton lui avait ravi sa ceinture grâce à une victoire par décision partagée qui a été contestée par le clan Thobela.
Ici et là...
Le groupe InterBox a dû dénicher un nouvel adversaire à Jean-François Bergeron en vue du gala de vendredi parce que le Canadien Tom "The Bomb" Glesby s'est vu refuser l'obtention d'un permis de boxe.
Curtis Page, un Américain âgé de 36 ans, a accepté au pied levé d'affronter le poids lourd de Saint-Jérôme dans un combat de huit rounds.
Page montre un dossier de 10-5-0, ayant inscrit ses 10 victoires par knock-out. Bergeron, lui, est invaincu en 11 sorties (huit K.-O.) chez les professionnels.
...
Eric Lucas se présentera face à Dingaan Thobela dans un meilleur état d'esprit qu'avant de se mesurer au Britannique Glenn Catley, estime le directeur général d'InterBox Yvon Michel.
"Eric n'a plus d'interrogations en tête, avance-t-il. Avant le combat contre Catley, on se demandait si sa main droite tiendrait le coup, si sa défaite contre Catley affecterait sa confiance et si sa longue période d'inactivité de 14 mois lui serait néfaste."
...
Comme il a dû le faire la semaine dernière à l'occasion de la deuxième pesée préliminaire, Lucas n'aura sans doute pas à monter sur la balance nu comme un ver. Son entraîneur Stéphane Larouche a indiqué qu'il n'aura que quatre ou cinq livres à perdre jeudi avant de se présenter à la pesée officielle, à 16 heures.
...
Stéphane Larouche a dit avoir pris "avec la moitié d'un grain de sel" la déclaration de Thobela selon laquelle Lucas n'est qu'un "boxeur ordinaire".
"Tant mieux si c'est ce qu'il croit, a-t-il dit. Glenn Catley a également commis l'erreur de mésestimer Eric et voyez ce qui lui est arrivé."
"Les gens ont le sentiment que ça va être facile pour Éric, a affirmé Larouche, mercredi, au terme de l'avant-dernière séance d'entraînement de Lucas. Ce n'est absolument pas ce que nous pensons, surtout pas Éric. Nous prenons Dingaan Thobela au sérieux."
A deux jours de sa première défense du titre mondial des super moyens (168 livres) du World Boxing Council (WBC), Lucas est confiant, mais pas trop.
"Nous sommes concentrés sur la tâche à accomplir, mais pas inquiets, a avancé le jeune entraîneur. Éric possède les outils nécessaires lui permettant de remporter chacun des rounds."
Psychologiquement, Lucas demeure l'athlète calme et serein, voire imperturbable, qu'il a toujours été. Très visible au cours des derniers jours, il n'a pas pris part à plus d'activités, selon Larouche, qu'avant son combat contre le Britannique Glenn Catley.
"Ça l'aide à relaxer d'assister au match de la coupe Grey ou à un match du Canadien. Il lui en faut beaucoup de toute façon pour le déranger. Il a une personnalité tellement terre-à-terre", a-t-il mentionné.
Larouche a ajouté que Lucas, dont la fiche s'établit à 33-4-3 (12 K.-O.) comparativement à 40-8-2 (26 K.-O.) pour l'expérimenté Thobeba, a bien fait ses devoirs et qu'il est prêt à offrir une solide performance.
"La boxe est un sport dangereux quand on néglige sa préparation. Éric peut s'attendre à de bonnes choses parce qu'il n'a pas négligé encore le moindre détail."
Au cours des semaines qu'il a de nouveau passées avec son personnel d'encadrement dans un coin perdu situé près de Plattsburgh, aux Etats-Unis, Lucas s'est astreint au même rigoureux programme d'entraînement qui lui a permis de liquider Catley, le 10 juillet.
"Éric a fait au total deux rounds d'entraînement de plus, soit 107, a précisé Larouche. Nous lui avions trouvé un partenaire d'entraînement, l'Américain Ross Thompson, qui était la copie conforme de Thobela en un peu plus fringant et rapide. Eric a fait plus de 70 rounds avec lui."
Style opposé
La préparation n'a été différente qu'au plan stratégique.
"Thobela possède un style presque diamétralement opposé à celui de Catley, a souligné Larouche. Il est très patient dans l'arène, opportuniste, en plus de miser sur une résistance physique exceptionnelle. Catley, lui, se lançait à l'attaque et il commettait des erreurs en défensive. Il voulait gagner tous les rounds."
Larouche et le groupe d'entraîneurs d'InterBox ont élaboré deux scénarios, selon que la "Rose de Soweto" préconisera une attitude passive ou active.
"Thobela peut se montrer prudent, comme il l'a été face à Dave Hilton l'an dernier, dans le but de pousser son rival à l'épuisement, ou il peut se lancer à l'attaque afin de gagner le combat avant la limite", a confié Larouche.
"Nous souhaitons énormément qu'il mise sur la seconde stratégie, comme il le répète depuis son arrivée à Montréal, parce que la victoire d'Éric serait plus décisive et spectaculaire.
"S'il est passif, Éric se concentrera à gagner chacun des rounds."
Lucas doit s'attendre à véritable guerre puisque Thobela, qui a déjà été trois fois champion mondial, est un fin renard qui en sera à son 10e combat de championnat du monde. Des neuf premiers qu'il a livrés, un seul s'est terminé avant la limite et c'était au 12e assaut.
Le 15 décembre 2000, en présence de 7000 spectateurs au Centre Molson, Hilton lui avait ravi sa ceinture grâce à une victoire par décision partagée qui a été contestée par le clan Thobela.
Ici et là...
Le groupe InterBox a dû dénicher un nouvel adversaire à Jean-François Bergeron en vue du gala de vendredi parce que le Canadien Tom "The Bomb" Glesby s'est vu refuser l'obtention d'un permis de boxe.
Curtis Page, un Américain âgé de 36 ans, a accepté au pied levé d'affronter le poids lourd de Saint-Jérôme dans un combat de huit rounds.
Page montre un dossier de 10-5-0, ayant inscrit ses 10 victoires par knock-out. Bergeron, lui, est invaincu en 11 sorties (huit K.-O.) chez les professionnels.
...
Eric Lucas se présentera face à Dingaan Thobela dans un meilleur état d'esprit qu'avant de se mesurer au Britannique Glenn Catley, estime le directeur général d'InterBox Yvon Michel.
"Eric n'a plus d'interrogations en tête, avance-t-il. Avant le combat contre Catley, on se demandait si sa main droite tiendrait le coup, si sa défaite contre Catley affecterait sa confiance et si sa longue période d'inactivité de 14 mois lui serait néfaste."
...
Comme il a dû le faire la semaine dernière à l'occasion de la deuxième pesée préliminaire, Lucas n'aura sans doute pas à monter sur la balance nu comme un ver. Son entraîneur Stéphane Larouche a indiqué qu'il n'aura que quatre ou cinq livres à perdre jeudi avant de se présenter à la pesée officielle, à 16 heures.
...
Stéphane Larouche a dit avoir pris "avec la moitié d'un grain de sel" la déclaration de Thobela selon laquelle Lucas n'est qu'un "boxeur ordinaire".
"Tant mieux si c'est ce qu'il croit, a-t-il dit. Glenn Catley a également commis l'erreur de mésestimer Eric et voyez ce qui lui est arrivé."