Gatti : aucune évidence d'un meurtre
Boxe mercredi, 9 nov. 2011. 09:28 jeudi, 12 déc. 2024. 09:38
MONTRÉAL - Le boxeur Arturo Gatti est bel et bien mort par asphyxie le 11 juillet 2009 au Brésil, mais le coroner québécois Jean Brochu ne peut conclure ni au meurtre ni au suicide du pugiliste.
Les enquêteurs brésiliens avaient quant à eux conclu au suicide du boxeur de 37 ans, ce qui, depuis, a fréquemment été mis en doute par les proches d'Arturo Gatti.
Cependant, dans son rapport publié mercredi, le coroner Brochu ne peut conclure de façon certaine sur les causes et circonstances du décès, bien qu'il lui ait été possible de soulever des doutes sur les méthodes employées par les enquêteurs brésiliens.
«Je ne dis pas que l'enquête (brésilienne) n'est pas arrivée à la bonne conclusion», souligne M. Brochu. «J'affirme que les éléments que (les enquêteurs brésiliens) me donnent ne me permettent pas d'acheter la thèse du suicide, les yeux fermés, avec toute confiance.»
Il estime aussi que l'enquête commandée par l'ancien gérant du boxeur, Pat Lynch, suggérant qu'un tiers serait intervenu relativement à ce décès comportait des «faiblesses évidentes».
En entrevue, le coroner Brochu a rappelé que la loi ne l'obligeait pas à définir une piste exacte pour expliquer la mort du boxeur. «On me demande de définir l'identité de la personne, le lieu et la date du décès, les causes principales ainsi que les circonstances, sans toutefois nécessairement trancher», a-t-il plaidé.
Des pathologistes de Montréal avaient déjà conclu qu'il n'y avait guère eu d'évidence franche et nette d'intervention d'une autre personne pour comprendre ce qui avait provoqué la mort de l'ancien pugiliste.
Le coroner Brochu approuve cette thèse selon laquelle Arturo Gatti est mort de façon violente, «par asphyxie par constriction du cou».
Il écrit dans son rapport que «la scène du décès (au Brésil) a visiblement été altérée avant la prise de photographies», ajoutant que «l'enquête policière brésilienne ne correspond pas aux standards auxquels nous sommes ici habitués».
«J'ai une photo dans laquelle une chaîne se trouve dans le cou du défunt, alors que dans les autres photos, il n'est pas précisé pourquoi cette même chaîne n'est plus là», a déploré M. Brochu.
Après avoir analysé les blessures d'Arturo Gatti, son sang ainsi que les événements ayant précédé le décès du pugiliste, le coroner affirme qu'il n'y a pas «d'évidence franche» qu'un tiers aurait pu intervenir avant sa mort.
Il remet également en question les résultats de l'enquête commandée par Pat Lynch, l'ancien gérant de la victime. Selon ce rapport, Arturo Gatti n'avait aucune raison de s'enlever la vie, notamment en raison de sa santé physique, financière et mentale.
Sur ce point, le coroner Brochu rappelle qu'en plus de 20 ans de carrière, il a souvent «rencontré les familles de personnes qui se sont suicidées et dont les membres et amis n'avaient jamais entendu de propos suicidaires de la part des personnes défuntes».
Veuve soulagée et dispute judiciaire
Le lendemain de la mort du pugiliste, son épouse, Amanda Rodrigues, avait été arrêtée par la police brésilienne, avant d'être relâchée quelques jours plus tard, après que les enquêteurs eurent conclu au suicide. Elle est aujourd'hui impliquée dans une contestation judiciaire de la famille d'Arturo Gatti à propos de la succession du boxeur.
L'avocat qui représente Mme Rodrigues dans ce dossier, Pierre-Hugues Fortin, a indiqué que sa cliente est très satisfaite des conclusions du coroner Brochu. «Ce n'est pas une surprise pour elle», a-t-il précisé mercredi. «Les conclusions reflètent ce que Mme Rodrigues avance depuis le début, soit qu'elle est innocente et qu'elle n'est pas impliquée dans la mort de son mari.»
Le procès au civil opposant Mme Rodrigues aux Gatti afin de déterminer qui héritera de la fortune de l'ancien boxeur s'est conclu en octobre, à Montréal. Le sort qui sera réservé à l'héritage est maintenant entre les mains d'une juge.
Mme Rodrigues apprécie également que le coroner Brochu se soit attardé aux conclusions de l'enquête américaine commandée par son ancien gérant. «Ce rapport va mettre un terme à tous les débats concernant ce décès, ici, au Canada, mais également aux États-Unis», a précisé Me Fortin.
La fortune d'Arturo Gatti fait aussi l'objet d'une contestation judiciaire aux États-Unis.
En 49 combats sur la scène professionnelle, l'ancien boxeur a remporté 40 victoires, en plus d'être champion du monde de sa catégorie pendant quelques années.
Les enquêteurs brésiliens avaient quant à eux conclu au suicide du boxeur de 37 ans, ce qui, depuis, a fréquemment été mis en doute par les proches d'Arturo Gatti.
Cependant, dans son rapport publié mercredi, le coroner Brochu ne peut conclure de façon certaine sur les causes et circonstances du décès, bien qu'il lui ait été possible de soulever des doutes sur les méthodes employées par les enquêteurs brésiliens.
«Je ne dis pas que l'enquête (brésilienne) n'est pas arrivée à la bonne conclusion», souligne M. Brochu. «J'affirme que les éléments que (les enquêteurs brésiliens) me donnent ne me permettent pas d'acheter la thèse du suicide, les yeux fermés, avec toute confiance.»
Il estime aussi que l'enquête commandée par l'ancien gérant du boxeur, Pat Lynch, suggérant qu'un tiers serait intervenu relativement à ce décès comportait des «faiblesses évidentes».
En entrevue, le coroner Brochu a rappelé que la loi ne l'obligeait pas à définir une piste exacte pour expliquer la mort du boxeur. «On me demande de définir l'identité de la personne, le lieu et la date du décès, les causes principales ainsi que les circonstances, sans toutefois nécessairement trancher», a-t-il plaidé.
Des pathologistes de Montréal avaient déjà conclu qu'il n'y avait guère eu d'évidence franche et nette d'intervention d'une autre personne pour comprendre ce qui avait provoqué la mort de l'ancien pugiliste.
Le coroner Brochu approuve cette thèse selon laquelle Arturo Gatti est mort de façon violente, «par asphyxie par constriction du cou».
Il écrit dans son rapport que «la scène du décès (au Brésil) a visiblement été altérée avant la prise de photographies», ajoutant que «l'enquête policière brésilienne ne correspond pas aux standards auxquels nous sommes ici habitués».
«J'ai une photo dans laquelle une chaîne se trouve dans le cou du défunt, alors que dans les autres photos, il n'est pas précisé pourquoi cette même chaîne n'est plus là», a déploré M. Brochu.
Après avoir analysé les blessures d'Arturo Gatti, son sang ainsi que les événements ayant précédé le décès du pugiliste, le coroner affirme qu'il n'y a pas «d'évidence franche» qu'un tiers aurait pu intervenir avant sa mort.
Il remet également en question les résultats de l'enquête commandée par Pat Lynch, l'ancien gérant de la victime. Selon ce rapport, Arturo Gatti n'avait aucune raison de s'enlever la vie, notamment en raison de sa santé physique, financière et mentale.
Sur ce point, le coroner Brochu rappelle qu'en plus de 20 ans de carrière, il a souvent «rencontré les familles de personnes qui se sont suicidées et dont les membres et amis n'avaient jamais entendu de propos suicidaires de la part des personnes défuntes».
Veuve soulagée et dispute judiciaire
Le lendemain de la mort du pugiliste, son épouse, Amanda Rodrigues, avait été arrêtée par la police brésilienne, avant d'être relâchée quelques jours plus tard, après que les enquêteurs eurent conclu au suicide. Elle est aujourd'hui impliquée dans une contestation judiciaire de la famille d'Arturo Gatti à propos de la succession du boxeur.
L'avocat qui représente Mme Rodrigues dans ce dossier, Pierre-Hugues Fortin, a indiqué que sa cliente est très satisfaite des conclusions du coroner Brochu. «Ce n'est pas une surprise pour elle», a-t-il précisé mercredi. «Les conclusions reflètent ce que Mme Rodrigues avance depuis le début, soit qu'elle est innocente et qu'elle n'est pas impliquée dans la mort de son mari.»
Le procès au civil opposant Mme Rodrigues aux Gatti afin de déterminer qui héritera de la fortune de l'ancien boxeur s'est conclu en octobre, à Montréal. Le sort qui sera réservé à l'héritage est maintenant entre les mains d'une juge.
Mme Rodrigues apprécie également que le coroner Brochu se soit attardé aux conclusions de l'enquête américaine commandée par son ancien gérant. «Ce rapport va mettre un terme à tous les débats concernant ce décès, ici, au Canada, mais également aux États-Unis», a précisé Me Fortin.
La fortune d'Arturo Gatti fait aussi l'objet d'une contestation judiciaire aux États-Unis.
En 49 combats sur la scène professionnelle, l'ancien boxeur a remporté 40 victoires, en plus d'être champion du monde de sa catégorie pendant quelques années.