Après la défaite d'Arturo Gatti devant Floyd Mayweather, l'an dernier, je ne croyais plus possible qu'il puisse un jour redevenir champion du monde, mais il y a de bonnes chances qu'il me fasse mentir à nouveau... et j'en suis bien heureux!

Selon la majorité des sites consultés, Gatti est légèrement favori pour l'emporter face à Carlos Baldomir, ce samedi, dans un combat de championnat chez les mi-moyens, version WBC. Il serait alors consacré champion du monde pour la troisième fois, une carrière incroyable d'un petit gars de chez nous.

Contrairement à Vargas, malgré les guerres, les coupures, les blessures, les chutes au tapis et les défaites, Arturo Gatti n'a jamais perdu le feu sacré. Au contraire, il s'entraîne mieux aujourd'hui, avec plus de rigueurs et de détermination, que durant la période de son premier titre.

Aujourd'hui, comme s'il en avait réellement besoin, il a une source d'inspiration supplémentaire dans sa vie, sa petite fille de 3 mois qui s'appelle Sophia Bella Gatti qu'il a eue avec sa conjointe Erika Rivera.

Baldomir a neuf défaites à sa fiche, mais la dernière remonte à 1998. Depuis, il a cumulé une fiche de 18-0-2 (8 KO), et il a soutiré une décision à Zab Judah pour conquérir le titre du WBC.

Gatti a démontré, sous la férule de James McGirt, qu'il est capable de discipline pour suivre un plan de match et utiliser ses habiletés de boxeur. Il est toujours un cogneur redoutable pour tenir en respect un adversaire trop hardi. Sa plus grande faiblesse est sa défensive, mais Baldomir ne frappe pas avec assez d'autorité pour en profiter. Il y a, à l'horizon, un méga combat entre Gatti et Miguel Cotto, mais je serais surpris que Gatti commette la même erreur que Judah qui pensait davantage à Mayweather que Baldomir. Je m'attends donc à une victoire de Gatti par décision mais avec des moments palpitants... à la Gatti!


Vargas semble au bout du rouleau


Shane Mosley n'a laissé aucun doute cette fois-ci. Sa vitesse, sa précision sa vigueur et son enthousiasme étaient tout simplement supérieur. Quant à Vargas, il a semblé au bout du rouleau. À 28 ans, il est encore très jeune physiquement, mais il est usé et à bout de ressources. En fait, il souffre du syndrome du succès rapide comme l'ont vécu avant lui les Wilfredo Benitez, Pepino Cuevas, Leon Spinks, Mike Tyson et, plus près de chez nous, Matthew Hilton. Il est devenu champion du monde à son 15e combat, en 1998, à 21 ans à peine. Après cinq défenses, il a connu sa première défaite, physiquement fort douloureuse, contre Felix Trinidad. C'était en 2000, à l'aube de ses 23 ans.

Il n'a plus jamais été le même par la suite. Il est redevenu champion du monde en battant son partenaire d'entraînement Jose Alfredo Flores, mais l'a concédé à Oscar De La Hoya. Fatigué, usé, malade, blessé ou démotivé son histoire est maintenant derrière lui.

Mosley est relancé


Shane Mosley a maintenant 34 ans. Il ne sera jamais le "Sugar" du niveau de Robinson ou de Leonard comme on croyait au début et il n'aura jamais le niveau de notoriété d'un De La Hoya qu'il a pourtant vaincu à deux reprises. Mais, sa vitesse, sa précision et son intelligence sur le ring lui permettront d'étirer sa carrière de plusieurs années.

Son objectif est de retourner chez les 147 livres et attendre le gagnant éventuel d'un combat Mayweather vs Margarito. Il ne remontera sur le ring qu'en 2007. Je ne crois pas qu'il puisse vaincre l'un ou l'autre, mais ça sera intéressant et rentable. Un éventuel combat avec Joachim Alcine, si jamais ce dernier devait remporter le titre de la WBA, est purement hypothétique. Du coté d'Alcine, on se concentre sur son combat de championnat du monde et pour l'instant le reste importe peu.