MONTRÉAL - Il pourrait y avoir un espoir d'entente dans la cause civile concernant la fortune du boxeur Arturo Gatti.

Les procédures judiciaires ont été suspendues jusqu'à mercredi, au palais de justice de Montréal, pour permettre aux parties et leurs avocats de négocier une entente à l'amiable.

La décision d'entamer des discussions représente un revirement de situation subit dans cette bataille acrimonieuse opposant la veuve du boxeur à la famille Gatti.

Il y a seulement quelques jours, la juge leur avait suggéré de mettre leur animosité de côté et de partager ce qui reste de la fortune de M. Gatti (3,4 millions), qui se réduit comme peau de chagrin à cause des recours ici et aux États-Unis.

Sa veuve, Amanda Rodrigues, avait néanmoins déclaré qu'elle ne voulait pas d'une entente à l'amiable.

La famille du boxeur n'accepte pas les conclusions des autorités brésiliennes selon lesquelles M. Gatti s'est suicidé. Elle rejette également la validité du testament, signé quelques semaines avant sa mort, qui léguait tout à Mme Rodrigues.

Le couple s'est violemment disputé à plusieurs reprises et les deux conjoints auraient consulté des avocats spécialisés en divorce.

Les Gatti, eux, ont souligné qu'en vertu d'une entente prénuptiale, Mme Rodrigues n'aurait pas touché un sou si le couple s'était séparé.

Les membres de la famille ont ajouté que les véritables intentions du boxeur étaient couchées dans un précédent testament qui leur laissait tout; ils sont cependant incapables d'en produire une version signée.

La fin de l'affaire Rodrigues-Gatti ne mettrait pas un terme à la saga judiciaire concernant la fortune du boxeur.

La mère de la fille aînée de M. Gatti a intenté une poursuite pour homicide délictuel au New Jersey, alléguant qu'Amanda Rodrigues avait soit tué son mari, soit comploté pour le faire assassiner.