MONTREAL (PC) — A une semaine de sa toute première participation à un combat de championnat du monde en boxe professionnelle, Davey Hilton fils avoue être tenaillé par une nervosité très particulière.

"Le combat n'est prévu que pour vendredi prochain, mais j'ai déjà commencé à avoir des papillons dans l'estomac", avoue Hilton.

"C'est bien ainsi. Ce genre de trac favorise ma préparation mentale. Ca m'aide à demeurer bien concentré sur tout ce que j'ai à faire. Et cette nervosité est tout à fait normale dans les circonstances.

"Dingaan Thobela représente le plus grand défi de toute ma carrière. Devenir champion du monde, c'est un rêve que je caresse depuis que je suis haut comme trois pommes."

Le favori de la foule?

Conspué par les amateurs québécois au cours de chacun de ses trois affrontements contre Stéphane Ouellet, Hilton aura sûrement la foule de son côté le 15 décembre au soir.

Hilton, après tout, pourrait devenir le premier boxeur québécois de l'histoire à conquérir un titre reconnu par le WBC, le plus prestigieux des trois organismes majeurs (avec la WBA et l'IBF) à régir les activités de la boxe professionnelle internationale.

"J'espère évidemment avoir l'appui de la foule, mais que je sois applaudi ou hué, ça ne changera absolument rien à mon attitude dans le ring", confie-t-il.

"J'aurai un plan de match à respecter, et je vais le respecter. J'aurai une mission à accomplir et je vais l'accomplir que la foule me supporte ou non."

Hilton a visionné à quelques reprises la bande vidéo de la récente victoire de Thobela aux dépens du Britannique Glenn Catley, un K.-O. technique qui a permis au boxeur sud-africain de devenir champion mondial des super poids moyens du WBC.

"Aucun doute dans mon esprit, je suis beaucoup plus rapide et agile que Thobela, explique Hilton. Par contre, je sais que ce ne sera pas un pique-nique. Ce gars-là possède une main droite très dangereuse, il peut vous surprendre en tout temps avec un uppercut et il excelle en contre-attaque. Et même s'il est un ancien champion du monde chez les poids légers, il semble bien à son aise chez les super poids moyens, ce qui n'est pas mon cas.

"Mais croyez-moi, je vais tout donner ce que j'ai dans le corps pour gagner ce combat, du premier au dernier son de cloche", résume-t-il.