InterBox veut éviter la controverse
Boxe jeudi, 12 mars 2009. 19:30 mercredi, 11 déc. 2024. 21:02
MONTREAL - Jean Bédard, le grand patron d'InterBox, espère vivre une soirée sans controverse ce vendredi, au Centre Bell, à l'occasion de la défense optionnelle du titre IBF des super-moyens qu'effectuera Lucian Bute (23-0-0, 18 K.-O.) face au Colombien Fulgencio Zuniga (22-3-1, 19 K.-O.).
"Je dois dire que je n'aime pas ça quand je vois le gars de la Régie (des alcools, des courses et des jeux) me faire signe et me demander: 'Jean, aurais-tu une minute?'", a reconnu Bédard, jeudi, à la pesée officielle du combat Bute-Zuniga, en faisant allusion aux controverses entourant le combat du 24 octobre dernier entre Bute et Librado Andrade.
À cette occasion, le clan Andrade avait menacé, dans les minutes précédant l'affrontement, de se retirer du combat à cause d'une histoire de gants. Et on connaît la controverse qui a découlé des événements du 12e round, quand Bute s'est effondré et s'est relevé in extremis pour l'emporter par décision.
Encore mardi, le gérant de Zuniga, Alfredo Marchio, menaçait de ne pas envoyer son protégé dans le ring si c'était encore Marlon B. Wright, l'officiel du combat Bute-Andrade, qui était affecté en vue du duel de vendredi.
Il s'agira finalement d'un arbitre américain et InterBox semble s'être plié de bonne grâce à la décision. Car Bédard, tout comme l'entraîneur Stéphan Larouche et Bute, semblent avoir le désir d'éliminer tout doute que pourraient avoir les amateurs. Et, surtout, les doutes que pourraient avoir les observateurs américains, avec qui InterBox cherche à faire de plus en plus affaire dans le but de s'immiscer dans les "grandes ligues" de la boxe internationale.
"Notre but, c'est d'essayer d'éliminer tous les doutes possibles, avant même qu'il y ait un doute, a dit Bédard. Lors d'un récent voyage aux États-Unis, on a d'ailleurs rencontré les gens de la télé et des promoteurs, dans le but de leur montrer qu'on a peut-être une petite organisation, mais qu'on a le désir de faire les choses de la bonne façon."
A titre d'exemple, InterBox n'a pas cherché à imposer Wright en vue du combat de vendredi.
"Dans le contexte, ça n'aurait pas été une décision sage (d'avoir un arbitre québécois), a avancé Larouche. Les Américains, qui ont souvent l'impression d'être les meilleurs dans tout, auraient amorcé l'émission (de vendredi à Showtime) en annonçant qu'il y aurait encore un arbitre de Montréal dans le ring, au lieu de parler des deux boxeurs en présence."
L'arbitre sera un Américain, mais deux des trois juges seront des Québécois, vendredi. Marchio a exprimé certaines réticences à ce sujet, jeudi, mais il était loin d'avoir le ton, comme c'était le cas plus tôt cette semaine, d'un homme qui s'apprêtait à remuer mer et monde pour changer la donne.
"On va faire pour le mieux avec ce qu'on a, a dit Marchio. Il va falloir viser le K.-O. de toute façon."
Larouche a indiqué que la présence de deux juges québécois permettait de respecter la même proportion (50-50) d'officiels locaux et étrangers que lors du combat précédent de Bute. Il y avait alors eu deux Québécois (l'arbitre Wright et un juge) et deux étrangers (deux juges). Cette fois, il y aura encore deux Québécois (deux juges) et deux étrangers (dont l'arbitre).
Selon Larouche, il ne faut pas faire tout un plat avec la présence de deux juges locaux.
"Hermann Ngoudjo s'est battu devant un juge de Montréal et celui-ci ne lui a pas donné le combat", a souligné l'entraîneur de Bute, en faisant allusion à la défaite par décision de ce dernier contre Juan Urango, le 30 janvier dernier au Centre Bell.
"Moi, tout ce qui m'importe, c'est que les officiels soient justes, a ajouté Marchio. Oui, c'est un peu partout pareil dans le monde, on semble parfois avoir un penchant pour le boxeur local, mais pour l'avenir de la boxe, si on veut vraiment que ça aille une envergure internationale, qu'on soit au Canada, aux Etats-Unis ou en Allemagne, il faudrait idéalement que ce soit toujours des officiels neutres", a dit Marchio.
"Un vrai champion, ça ne devrait pas avoir peur de s'aventurer loin de chez lui. Un vrai champion devrait gagner ailleurs pour montrer qu'il est un véritable champion, a également affirmé Marchio. Comment des boxeurs comme Oscar De La Hoya et Roy Jones fils peuvent-ils se targuer d'être des champions du monde quand ils n'ont jamais boxé à l'extérieur des Etats-Unis?"
"Je dois dire que je n'aime pas ça quand je vois le gars de la Régie (des alcools, des courses et des jeux) me faire signe et me demander: 'Jean, aurais-tu une minute?'", a reconnu Bédard, jeudi, à la pesée officielle du combat Bute-Zuniga, en faisant allusion aux controverses entourant le combat du 24 octobre dernier entre Bute et Librado Andrade.
À cette occasion, le clan Andrade avait menacé, dans les minutes précédant l'affrontement, de se retirer du combat à cause d'une histoire de gants. Et on connaît la controverse qui a découlé des événements du 12e round, quand Bute s'est effondré et s'est relevé in extremis pour l'emporter par décision.
Encore mardi, le gérant de Zuniga, Alfredo Marchio, menaçait de ne pas envoyer son protégé dans le ring si c'était encore Marlon B. Wright, l'officiel du combat Bute-Andrade, qui était affecté en vue du duel de vendredi.
Il s'agira finalement d'un arbitre américain et InterBox semble s'être plié de bonne grâce à la décision. Car Bédard, tout comme l'entraîneur Stéphan Larouche et Bute, semblent avoir le désir d'éliminer tout doute que pourraient avoir les amateurs. Et, surtout, les doutes que pourraient avoir les observateurs américains, avec qui InterBox cherche à faire de plus en plus affaire dans le but de s'immiscer dans les "grandes ligues" de la boxe internationale.
"Notre but, c'est d'essayer d'éliminer tous les doutes possibles, avant même qu'il y ait un doute, a dit Bédard. Lors d'un récent voyage aux États-Unis, on a d'ailleurs rencontré les gens de la télé et des promoteurs, dans le but de leur montrer qu'on a peut-être une petite organisation, mais qu'on a le désir de faire les choses de la bonne façon."
A titre d'exemple, InterBox n'a pas cherché à imposer Wright en vue du combat de vendredi.
"Dans le contexte, ça n'aurait pas été une décision sage (d'avoir un arbitre québécois), a avancé Larouche. Les Américains, qui ont souvent l'impression d'être les meilleurs dans tout, auraient amorcé l'émission (de vendredi à Showtime) en annonçant qu'il y aurait encore un arbitre de Montréal dans le ring, au lieu de parler des deux boxeurs en présence."
L'arbitre sera un Américain, mais deux des trois juges seront des Québécois, vendredi. Marchio a exprimé certaines réticences à ce sujet, jeudi, mais il était loin d'avoir le ton, comme c'était le cas plus tôt cette semaine, d'un homme qui s'apprêtait à remuer mer et monde pour changer la donne.
"On va faire pour le mieux avec ce qu'on a, a dit Marchio. Il va falloir viser le K.-O. de toute façon."
Larouche a indiqué que la présence de deux juges québécois permettait de respecter la même proportion (50-50) d'officiels locaux et étrangers que lors du combat précédent de Bute. Il y avait alors eu deux Québécois (l'arbitre Wright et un juge) et deux étrangers (deux juges). Cette fois, il y aura encore deux Québécois (deux juges) et deux étrangers (dont l'arbitre).
Selon Larouche, il ne faut pas faire tout un plat avec la présence de deux juges locaux.
"Hermann Ngoudjo s'est battu devant un juge de Montréal et celui-ci ne lui a pas donné le combat", a souligné l'entraîneur de Bute, en faisant allusion à la défaite par décision de ce dernier contre Juan Urango, le 30 janvier dernier au Centre Bell.
"Moi, tout ce qui m'importe, c'est que les officiels soient justes, a ajouté Marchio. Oui, c'est un peu partout pareil dans le monde, on semble parfois avoir un penchant pour le boxeur local, mais pour l'avenir de la boxe, si on veut vraiment que ça aille une envergure internationale, qu'on soit au Canada, aux Etats-Unis ou en Allemagne, il faudrait idéalement que ce soit toujours des officiels neutres", a dit Marchio.
"Un vrai champion, ça ne devrait pas avoir peur de s'aventurer loin de chez lui. Un vrai champion devrait gagner ailleurs pour montrer qu'il est un véritable champion, a également affirmé Marchio. Comment des boxeurs comme Oscar De La Hoya et Roy Jones fils peuvent-ils se targuer d'être des champions du monde quand ils n'ont jamais boxé à l'extérieur des Etats-Unis?"