J.-F. Bergeron accroche les gants
Boxe samedi, 18 sept. 2010. 10:18 dimanche, 15 déc. 2024. 16:21
Jean-François Bergeron a finalement pris une décision : il accroche ses gants de boxeurs.
Il se retire avec une fiche des plus enviables : 27 victoires (dont 19 par K-O) et seulement 2 défaites. Sa carrière lui aura notamment permis de boxer à Las Vegas, en Roumanie et en Allemagne.
Âgé de 37 ans, le poids lourd de St-Jérôme aurait aimé livrer encore quelques combats mais les adversaires étaient de plus en plus difficiles à trouver. Sa dernière présence sur le ring remonte à octobre 2008.
Est-ce qu'Interbox l'a laissé tomber? On aurait parfois pu mettre plus d'énergie dans l'espoir de lui dénicher un adversaire. Mais ça coute cher faire boxer un poids lourd! Les promoteurs sont là pour faire de l'argent! On préfère mettre moins d'emphase sur la sous-carte. Bergeron a donc été une victime du système. Combien de fois je l'ai entendu dire qu'il espérait participer au prochain gala d'Interbox il s'entraînait en attente d'une réponse favorable mais la déception était souvent au rendez-vous.
« J'avais encore le goût de boxer, mais j'ai réalisé que je n'avais pas le goût de faire les sacrifices qui s'imposent, de dire le nouveau retraité. Je n'avais plus le goût de souffir. »
Dommage. Les amateurs de boxe aimaient le voir à l'œuvre. Il boxait chez les professionnels depuis déjà 12 ans.
On fondait beaucoup d'espoir en lui. Il était passé pro après les Jeux olympiques d'Atlanta. Chez les amateurs, il a été sacré champion canadien à 5 reprises. Yvon Michel voyait en lui une tête d'affiche d'Interbox : un poids lourd blanc, gaucher et charismatique, voilà de bons arguments de vente! Mais il a souvent été blessé au cours de sa carrière et n'a jamais pu livrer de combat de championnat du monde.
La plupart des amateurs se souviendront de son duel face au géant Nikolay Valuev, en Allemagne, en 2007. Concédant près de 100 livres à son rival, Bergeron était parvenu à atteindre la limite des 12 rounds. Une belle leçon de courage. J'écoutais ce combat dans une Cage aux Sports et je me souviens que les amateurs présents dans le restaurant s'étaient mis à l'applaudir après le 12e round.
Je me rappelle également de son combat face à Steve Pannell, au Centre Molson en 2006. En sous-carte de Lucian Bute. On redoutait Pannell qui avait passé le K-O à Patrice L'Heureux au 1er round et avait déjà envoyé Wladimir Klitschko au tapis. Bergeron n'en avait fait qu'une bouchée! Une victoire par K-O au 3e round devant une foule survoltée!
Bergeron est un homme fort sympathique. Poli et très drôle! Intelligent aussi. On pouvait parler de n'importe quoi avec lui. Il n'a pas d'ennemi. J'ai eu beaucoup de plaisir à le côtoyer pendant toutes ces années.
Je lui souhaite donc une bonne retraite. Une belle carrière de pompier. Et qui sait, peut-être le verrons-nous un jour en championnat du monde mais cette fois à titre d'entraîneur! On me dit qu'il a envie de partager ses connaissances aux plus jeunes il sera d'ailleurs dans le coin de Benoît Gaudet le 15 octobre.
Bonne retraite le grand!
Il se retire avec une fiche des plus enviables : 27 victoires (dont 19 par K-O) et seulement 2 défaites. Sa carrière lui aura notamment permis de boxer à Las Vegas, en Roumanie et en Allemagne.
Âgé de 37 ans, le poids lourd de St-Jérôme aurait aimé livrer encore quelques combats mais les adversaires étaient de plus en plus difficiles à trouver. Sa dernière présence sur le ring remonte à octobre 2008.
Est-ce qu'Interbox l'a laissé tomber? On aurait parfois pu mettre plus d'énergie dans l'espoir de lui dénicher un adversaire. Mais ça coute cher faire boxer un poids lourd! Les promoteurs sont là pour faire de l'argent! On préfère mettre moins d'emphase sur la sous-carte. Bergeron a donc été une victime du système. Combien de fois je l'ai entendu dire qu'il espérait participer au prochain gala d'Interbox il s'entraînait en attente d'une réponse favorable mais la déception était souvent au rendez-vous.
« J'avais encore le goût de boxer, mais j'ai réalisé que je n'avais pas le goût de faire les sacrifices qui s'imposent, de dire le nouveau retraité. Je n'avais plus le goût de souffir. »
Dommage. Les amateurs de boxe aimaient le voir à l'œuvre. Il boxait chez les professionnels depuis déjà 12 ans.
On fondait beaucoup d'espoir en lui. Il était passé pro après les Jeux olympiques d'Atlanta. Chez les amateurs, il a été sacré champion canadien à 5 reprises. Yvon Michel voyait en lui une tête d'affiche d'Interbox : un poids lourd blanc, gaucher et charismatique, voilà de bons arguments de vente! Mais il a souvent été blessé au cours de sa carrière et n'a jamais pu livrer de combat de championnat du monde.
La plupart des amateurs se souviendront de son duel face au géant Nikolay Valuev, en Allemagne, en 2007. Concédant près de 100 livres à son rival, Bergeron était parvenu à atteindre la limite des 12 rounds. Une belle leçon de courage. J'écoutais ce combat dans une Cage aux Sports et je me souviens que les amateurs présents dans le restaurant s'étaient mis à l'applaudir après le 12e round.
Je me rappelle également de son combat face à Steve Pannell, au Centre Molson en 2006. En sous-carte de Lucian Bute. On redoutait Pannell qui avait passé le K-O à Patrice L'Heureux au 1er round et avait déjà envoyé Wladimir Klitschko au tapis. Bergeron n'en avait fait qu'une bouchée! Une victoire par K-O au 3e round devant une foule survoltée!
Bergeron est un homme fort sympathique. Poli et très drôle! Intelligent aussi. On pouvait parler de n'importe quoi avec lui. Il n'a pas d'ennemi. J'ai eu beaucoup de plaisir à le côtoyer pendant toutes ces années.
Je lui souhaite donc une bonne retraite. Une belle carrière de pompier. Et qui sait, peut-être le verrons-nous un jour en championnat du monde mais cette fois à titre d'entraîneur! On me dit qu'il a envie de partager ses connaissances aux plus jeunes il sera d'ailleurs dans le coin de Benoît Gaudet le 15 octobre.
Bonne retraite le grand!