« Je sais que je peux me rendre loin »
Boxe vendredi, 14 nov. 2014. 12:09 jeudi, 12 déc. 2024. 15:47
Cinq boxeuses canadiennes, dont quatre Québécoises, seront de la partie aux Championnats du monde de Jeju, en Corée du Sud, soit Ariane Fortin (-75 kg), Myriam Da Silva Rondeau (-69 kg), Vicky Pelletier (-54 kg), Caroline Veyre (-60 kg) et l’Ontarienne Mandy Bujold (-51 kg).
Daniel Trépanier, directeur haute performance à Boxe Canada, sera le gérant de l’équipe, tandis que Danielle Bouchard sera l’entraîneuse nationale.
Si Da Silva Rondeau et Veyre savoureront leur première expérience aux mondiaux, Fortin en sera à sa quatrième présence, sa première depuis 2008, alors que Pelletier participera pour la troisième fois au prestigieux rendez-vous.
Éliminée à son premier duel en 2006 en Inde et à son second combat en 2012 en Chine, Pelletier, 26 ans, a de grandes attentes cette fois-ci. « Je vise certainement un podium, sans aucune hésitation. Je me suis entraînée fort pour ça », lance celle qui peaufine son art sous la supervision de Danielle Bouchard, au club Montréal.com.
« En Inde, c’était ma première compétition internationale. J’avais affronté une solide Russe dès le départ. En Chine, j’avais perdu contre une Chinoise, troisième au monde », rappelle l’athlète de Mascouche.
« J’ai de grosses attentes parce que je sais que je peux me rendre loin », affirme Pelletier, qui a affronté l’Américaine Christina Cruz, deuxième sur l’échiquier international, en mars. « Je n’ai pas eu la décision, mais ça avait bien été. »
Les mondiaux revêtent une importance particulière pour Pelletier, 10 fois championne canadienne. « C’est la plus grosse compétition pour moi parce que ma catégorie de poids n’est pas aux Olympiques. Je mise donc beaucoup sur les Championnats du monde. »
L’enseignante au primaire n’exclut pas la possibilité de changer de catégorie pour tenter sa chance en vue des Jeux de Rio de Janeiro, mais les sacrifices seront nombreux si elle décide de faire le saut.
« Présentement, je n’ai pas le choix de travailler pour payer mes compétitions parce que je ne peux pas accéder aux Olympiques. C’est donc difficile d’y aller pour une année où tu fais juste de la boxe, sans avoir de salaire. »
« Je vais voir comment ça va se passer en Corée et je vais réévaluer, poursuit-elle. J’aime mon travail et j’aime la boxe. J’essaie de m’investir à 100 % dans les deux. En même temps, j’ai vraiment hâte d’avoir ma classe. »
Pelletier aura une petite pression supplémentaire à Jeju, où elle devra atteindre un seuil minimal de performance si elle veut garder tous ses acquis au sein du programme national.
Après s’être blessée à la jambe gauche avant les récents Championnats canadiens, elle a en effet jugé préférable de ne pas défendre sa couronne et de se concentrer sur son voyage en Corée du Sud.
« C’était comme un claquage au tendon d’Achille. Je me suis blessée en faisant des sprints. J’ai encore une petite douleur, mais ça va de mieux en mieux. Quand je boxe, je ne la sens pas. »
Un examen qui s’annonce donc crucial pour la professeure.