BERLIN - Vitali Klitschko, le champion ukrainien, face à Tomasz Adamek, le prétendant polonais, dans le stade de Wroclaw : le combat pour le titre WBC des poids lourds est comme un choc de gala avant l'Euro 2012 de soccer coorganisé en juin prochain par l'Ukraine et la Pologne.

"C'est super de mettre face à face un Polonais et un Ukrainien pour un premier grand événement sportif avant l'Euro-2012", s'est d'ailleurs réjoui Vitali Klitschko durant sa préparation à la défense d'un titre qu'il détient depuis octobre 2008.

Coup de pub ou véritable crainte, l'ainé des Klitschko n'a cessé de faire l'éloge de son adversaire polonais : "Ça va être mon combat le plus difficile des dernières années, a-t-il répété. Tomasz est un excellent boxeur, pas un champion du monde de la parole comme David Haye", l'adversaire britannique battu par son frère Wladimir en juillet dernier.

Certainement pas aussi dur que celui face à Lennox Lewis en 2003, lorsque Vitali avait bousculé le colosse britannique avant d'être stoppé contre sa volonté par une arcade sourcilière béante. L'une des deux défaites d'une carrière riche de 44 victoires dont 42 signées avant la limite.

Mais huit ans se sont écoulés depuis. Si le géant ukrainien (2,02 m) aura encore l'avantage d'une allonge supérieure face à Adamek (1,87 m), il pourrait souffrir de ses 40 printemps surtout si le combat s'étire au fil des rounds face à un adversaire de six ans son cadet.

D'autant que l'Ukrainien a interrompu sa préparation début août pour retourner à Kiev et "lutter pour la démocratie", au lendemain de l'incarcération de l'ex-premier ministre et opposante Ioulia Timochenko

Reste qu'Adamek, même avec un palmarès de 44 victoires (1 défaite) et une "préparation parfaite", n'est qu'un poids lourds gonflé. Ancien champion des mi-lourds, il a coiffé une couronne chez les lourds-légers avant d'aller chercher gloire et dollars dans la catégorie-reine.