Même si la dernière année a pu être décevante à certains égards pour les amateurs de boxe québécois, nous ne pouvons pas en dire autant pour ceux de la scène internationale.

Je vous suggère donc mes récipiendaires des titres de boxeur, combat, round, knock-out, surprise et retour de l’année. Évidemment, mes choix ne feront pas l’unanimité, alors n’hésitez pas à faire connaître les vôtres.

Encore une fois, j’aimerais souhaiter aux lecteurs et participants de ce blogue une bonne année.

Boxeur de l’année : Nonito Donaire



Après s’être établi comme l’un des meilleurs boxeurs « livre pour livre » de la planète en 2011, Donaire est devenu champion du monde dans une quatrième catégorie de poids différente en 2012.

Ses deux premiers combats de l’année contre Wilfredo Vazquez fils en février et Jeffrey Mathebula en juillet ont été d’un ennui total, mais comme l’expression américaine le dit : il faut être deux pour danser le tango. Ses duels face à Toshiaki Nishioka en octobre et Jorge Arce en décembre ont cependant prouvé à quel point Donaire se trouve dans une classe à part.

Nishioka n’avait pas subi la défaite en 7 ans et demi, tandis qu’Arce n’avait jamais été arrêté aussi rapidement en 16 ans. Donaire a battu ces 2 anciens grands champions avec une telle facilité que le titre de boxeur de l’année lui revient de plein droit.

Danny Garcia était mon choix jusqu’à ce que Donaire ne détruise Arce, grâce à ses 2 victoires sur Erik Morales et celle sur Amir Khan, mais à un moment donné, il faut bien reconnaître l’évidence.

Combat de l’année : Brandon Rios contre Mike Alvarado



En demi-finale du combat entre Donaire et Nishioka en octobre, Rios et Alvarado n’ont offert aucun temps mort jusqu’à ce que l’arbitre n’arrête le duel à la fin de la deuxième minute du septième round, car Alvarado n’était plus en mesure de se défendre.

Les deux boxeurs se sont échangé 1320 coups, dont 82 pour cent étaient en puissance. Et le combat était extrêmement serré, 2 des 3 juges ayant des cartes 57–57 après 6 rounds.

Sans blague, je mets n’importe qui au défi de regarder Pacquiao-Marquez IV après Rios-Alvarado et de ne pas trouver cela un brin ennuyant.

Il n’est d’ailleurs pas impossible que Rios et Alvarado se retrouvent à nouveau au mois de mars prochain. Un combat que je ne raterai assurément pas.

Knock-out de l’année : Juan Manuel Marquez sur Manny Pacquiao



Il y a eu plusieurs beaux knock-out réussis sur la scène internationale cette année, mais aucun n’a autant marqué les esprits que celui de Marquez sur Pacquiao.

De voir Pacquiao inconscient sur le tapis après avoir reçu une droite de Marquez sur la tête donne encore des sueurs froides dans le dos. Pacquiao a dit avoir l’intention de remonter sur le ring, mais ses proches n’ont toujours pas digéré le coup de Marquez.

Mention spéciale à Randall Bailey qui a couché Mike Jones avec une droite, après avoir été complètement dominé jusque-là dans le combat.

Round de l’année : le 9e de Juan Manuel Lopez contre Orlando Salido



Pour la deuxième fois en l’espace d’un an, Lopez et Salido ont offert un combat serré où chaque boxeur a puisé dans ses ressources.

Le neuvième round de ce deuxième duel a été particulièrement excitant, alors que 199 coups ont été lancés, dont 193 en puissance. Malgré cette avalanche de coups, aucun des deux boxeurs n’est tombé!

Plusieurs personnes jugeront que le 12e round du combat entre Sergio Martinez et Julio Cesar Chavez fils mérite le titre de round de l’année. Je ne partage pas cet avis, car c’est le contexte qui rend ce round « excitant ». En plus, les deux premières minutes sont d’une platitude extrême.

Surprise de l’année : Défaite de Victor Ortiz contre Josesito Lopez



Ortiz n’avait qu’à battre Lopez pour s’offrir un combat de championnat contre le détenteur de la ceinture des super-mi-moyens du WBC Saul Alvarez.

Lopez, un mi-moyen loin d’être reconnu pour sa puissance, avait accepté de remplacer Andre Berto à un mois d’avis pour affronter Ortiz, qui en était à son premier combat depuis sa défaite contre Floyd Mayweather.

Lopez tirait de l’arrière sur les cartes des trois juges après le neuvième round lorsqu’Ortiz a dû jeté l’éponge en raison d’une fracture d’une joue. Personne ne s’y attendait!

Retour de l’année : Devon Alexander



Après avoir perdu son combat d’unification des poids super-légers contre Timothy Bradley et gagné même s’il ne le méritait pas son combat de retour contre Lucas Martin Matthysse, l’étoile d’Alexander avait grandement pâli l’année dernière.

Il est cependant revenu en force en battant Marcos Rene Maidana en mai, puis est devenu champion des mi-moyens de la IBF en défaisant facilement Randall Bailey en octobre. Il défendra son titre contre l’Anglais invaincu Kell Brook en février.

Alexander n’est âgé que de 25 ans et a encore plusieurs combats d’importance à disputer dans ce qui est la plus intéressante division de la boxe présentement.

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