La boxe féminine est sous-développée
Boxe lundi, 31 janv. 2005. 20:12 vendredi, 13 déc. 2024. 23:53
Après des débuts intéressants, la boxe féminine a périclité en Amérique du Nord. Faute d'opposition, il a été difficile d'organiser des combats spectaculaires. Il y a quelques années, on croyait assister à l'émergence de ce sport avec l'arrivée de Christy Martin, Lucia Racker et par la suite de Leila Ali, la fille de Muhammad Ali. Malheureusement, la boxe féminine a stagné.
Aucun groupe n'a réussi à créer un engouement semblable à celui que peut susciter la boxe masculine. Il y a bien quelques filles qui ont fait parler d'elles mais les choses ont changé depuis. On n'entend d'ailleurs presque plus parler d'Ali par exemple. Comme il ne se pas créer de rivalité entre les filles, il est difficile de promouvoir ce sport. La boxe féminine est malheureusement moins populaire qu'il y a cinq ans.
Cette situation n'a pas empêché mon groupe (GYM) de recruter une femme. Nous avons mis sous contrat Chrystelle Samson, qui se battra le 3 février. On ne cherchait pas nécessairement à se lancer dans la boxe féminine mais l'occasion de mettre sous contrat une fille qui a été championne du monde s'est présentée. Nos critères pour l'embaucher au sein de GYM étaient simples. On voulait qu'elle soit bonne, jeune et qu'elle possède la détermination nécessaire pour atteindre les plus hauts niveaux.
On tente le coup avec la boxe féminine car on croit que Chrystelle a les éléments nécessaires pour plaire, être spectaculaire et pour se rendre loin. D'ailleurs, elle met les gants contre des gars à l'entraînement parce que les filles ne peuvent pas rivaliser avec elle.
Je dois avouer qu'il est plus difficile d'organiser des combats entre femmes pour une raison fort simple, le bassin d'athlètes est plus limité. Dans ce milieu, j'ai remarqué que les filles sont soit très bonnes ou encore très ordinaires. Il n'existe donc pas de juste milieu.
J'ai toutefois constaté qu'il y avait presque autant de filles que de garçons aux championnats canadiens la semaine dernière. Je présume qu'éventuellement, les boxeurs féminins vont augmenter en nombre et en qualité. Il a toutefois encore beaucoup de chemin à parcourir. C'est actuellement un sport sous-développé chez les professionnels.
Je ne sais pas si ce sport va finir par atteindre un niveau comparable à celui des hommes comme c'est le cas par exemple en ski, en athlétisme ou en gymnastique. Il est récent de voir que des événements organisés au Québec. Je pense que nous sommes encore loin de voir des femmes boxeurs remplir le Centre Bell.
Au début de la boxe féminine professionnelle, les gens pardonnaient aux filles de ne pas maîtriser toutes les techniques et de ne pas avoir toute la force de frappe des hommes. Pour que la boxe féminine devienne populaire, il faudra assister à l'émergence d'une grande vedette, qui devra bien sûr avoir de l'opposition. On parle beaucoup de Leila Ali, qui est très intelligente mais qui n'a pas d'opposition. Son père, Muhammad Ali, ne serait pas devenu la légende qu'il est, s'il n'avait pas affronté Joe Frazier, Ken Norton et George Foreman par exemple.
Certaines organisations mondiales comme la WBC ont lancé une section féminine.
*propos recueillis par RDS.ca
Aucun groupe n'a réussi à créer un engouement semblable à celui que peut susciter la boxe masculine. Il y a bien quelques filles qui ont fait parler d'elles mais les choses ont changé depuis. On n'entend d'ailleurs presque plus parler d'Ali par exemple. Comme il ne se pas créer de rivalité entre les filles, il est difficile de promouvoir ce sport. La boxe féminine est malheureusement moins populaire qu'il y a cinq ans.
Cette situation n'a pas empêché mon groupe (GYM) de recruter une femme. Nous avons mis sous contrat Chrystelle Samson, qui se battra le 3 février. On ne cherchait pas nécessairement à se lancer dans la boxe féminine mais l'occasion de mettre sous contrat une fille qui a été championne du monde s'est présentée. Nos critères pour l'embaucher au sein de GYM étaient simples. On voulait qu'elle soit bonne, jeune et qu'elle possède la détermination nécessaire pour atteindre les plus hauts niveaux.
On tente le coup avec la boxe féminine car on croit que Chrystelle a les éléments nécessaires pour plaire, être spectaculaire et pour se rendre loin. D'ailleurs, elle met les gants contre des gars à l'entraînement parce que les filles ne peuvent pas rivaliser avec elle.
Je dois avouer qu'il est plus difficile d'organiser des combats entre femmes pour une raison fort simple, le bassin d'athlètes est plus limité. Dans ce milieu, j'ai remarqué que les filles sont soit très bonnes ou encore très ordinaires. Il n'existe donc pas de juste milieu.
J'ai toutefois constaté qu'il y avait presque autant de filles que de garçons aux championnats canadiens la semaine dernière. Je présume qu'éventuellement, les boxeurs féminins vont augmenter en nombre et en qualité. Il a toutefois encore beaucoup de chemin à parcourir. C'est actuellement un sport sous-développé chez les professionnels.
Je ne sais pas si ce sport va finir par atteindre un niveau comparable à celui des hommes comme c'est le cas par exemple en ski, en athlétisme ou en gymnastique. Il est récent de voir que des événements organisés au Québec. Je pense que nous sommes encore loin de voir des femmes boxeurs remplir le Centre Bell.
Au début de la boxe féminine professionnelle, les gens pardonnaient aux filles de ne pas maîtriser toutes les techniques et de ne pas avoir toute la force de frappe des hommes. Pour que la boxe féminine devienne populaire, il faudra assister à l'émergence d'une grande vedette, qui devra bien sûr avoir de l'opposition. On parle beaucoup de Leila Ali, qui est très intelligente mais qui n'a pas d'opposition. Son père, Muhammad Ali, ne serait pas devenu la légende qu'il est, s'il n'avait pas affronté Joe Frazier, Ken Norton et George Foreman par exemple.
Certaines organisations mondiales comme la WBC ont lancé une section féminine.
*propos recueillis par RDS.ca