QUÉBEC - C'est parce qu'il respectait énormément la force de frappe de Lucian Bute que Glen Johnson a si mal paru, samedi soir au Colisée Pepsi.

C'est du moins le constat qu'a fait l'entraîneur de Bute, Stéphan Larouche, lors de la conférence de presse d'après-combat.

« Johnson ne voulait pas perdre par knock-out », a analysé Larouche. « Il a respecté Lucian comme il n'avait jamais respecté quelqu'un auparavant. »

« Johnson avait déclaré qu'il était prêt pour la guerre, Lucian l'a plutôt amené à l'école. Jamais il n'avait été déclassé comme ce soir. »

« Il vous (les journalistes) dira qu'il s'est blessé à un bras et si c'est le cas, c'est malheureux. D'un autre côté, Lucian a toujours un peu mal à sa main gauche après ses combats. »

Bute a corroboré les dires de son entraîneur, allant même jusqu'à ajouter qu'il ne s'attendait pas à ce que sa soirée de travail soit aussi facile.

« Nous savions que Johnson était dangereux avec sa main droite et c'est pourquoi j'ai respecté mon plan de match à la lettre », a expliqué le champion des poids super-moyens de la IBF. « Quand je laissais aller mes mains, c'était tellement facile. C'était tellement fluide. »

« Dans le fond, il n'a pas pris de risque. Il savait que mon uppercut de la main gauche s'en venait. »

« Mais c'est le fruit d'un travail d'équipe. Sans mon entraîneur, rien de tout cela n'aurait été possible. »

Bute ne s'en voulait pas outre mesure de ne pas avoir été en mesure d'offrir aux partisans le knock-out qu'ils souhaitaient, indiquant que leur appui l'avait grandement inspiré.

« Je voulais revivre ce que j'avais vécu lors de ma dernière visite à Québec », a-t-il lancé. « J'aimerais me battre au moins une fois par année à Québec. Une fois minimum. »