Le Britannique Lennox Lewis a conservé son titre de champion du monde des poids lourds WBC et IBF en battant le Sud-Africain François Botha par arrêt de l'arbitre à la 2e reprise, samedi soir à Londres, au bout de 5 minutes et 39 secondes de combat.

Il s'agit de la 37e victoire de Lewis, 34 ans, dans sa carrière professionnelle commencée en 1989, dont 29 avant la limite, contre une seule défaite, il y a six ans à Londres contre l'Américain Oliver McCall, et un match nul.

Lewis a fait une entrée remarquée dans la salle de la London Arena, au son de son morceau de reggae préféré, salué par une ovation d'une salle remplie par plus de 10.000 spectateurs qui lui ont fait une véritable ovation, à quelques centaines de mètres du quartier où il est né, dans l'est de Londres.

Le double champion en titre a bien commencé le combat, d'une droite envoyant Botha dans le coin du ring, puis celui-ci a été touché à l'oeil gauche alors qu'il reculait, une autre droite est venue toucher le sommet du crâne du "Buffalo blanc", le surnom de Botha, puis encore une autre, le point fort de Lewis, l'a fait vaciller sur ses jambes.


Comme contre Grant

La cloche a sonné et Botha a eu le temps de reprendre ses esprits. Au début de la deuxième reprise, Lewis a écarté une droite de Botha, puis continué à avancer sur son adversaire, choisissant les bons moments pour placer des coups décisifs, et contré seulement sur un jab du droit le touchant au corps, mais sans danger.

Une autre combinaison gauche-droite renvoyait Botha dans les cordes et l'arbitre, Larry O'Connell, décidait de mettre un terme à la démonstration, au bout de deux minutes et 39 secondes dans cette deuxième reprise.

Pour son premier combat dans sa ville natale depuis 1994, Lewis voulait frapper un grand coup, et c'est Botha, 31 ans, qui en a fait les frais. Le Sud-Africain affiche toujours un palmarès de 40 victoires, dont 25 avant la limite, mais désormais un passif de 3 défaites, un nul et un no contest.

Médaillé d'or à Séoul sous les couleurs du Canada, où il avait émigré à 12 ans avec ses parents, Lewis a fait plaisir, samedi à Londres, au public de son pays natal. Il a aussi prouvé une fois de plus, comme fin avril à New-York contre Michael Grant, en deux rounds également, qu'il est le meilleur poids lourd du moment, et mériterait d'être encore le détenteur du titre unifié.

Un juge américain l'a pourtant déchu de son titre WBA en avril, à la demande de Don King, parce qu'il a refusé de combattre Henry Akinwande... qu'il avait déjà battu en 1997. Mais il en faut plus pour déstabiliser Lennox Lewis, il est le plus fort, il le sait, et il aimerait le prouver une dernière fois en 2001, contre Mike Tyson, avant de mettre un terme à sa carrière.