C'est la déception dans l'âme que Hermann Ngoudjo s'est présenté devant une poignée de partisans à son retour en sol québécois au lendemain de sa défaite controversée contre Paul Malignaggi, dimanche.

"Je ne peux pas dire que je me suis fait avoir, mais disons que tout jouait en sa faveur, a nuancé Ngoudjo. Les juges, l'arbitre. Tout."

En effet, les trois juges étaient non seulement américains, mais provienaient tous de la même région que Malignaggi, déclaré vainqueur par décision unanime.

"Il était favori à un point tel que je ne sais pas si j'aurais pu le battre par KO. Il a fait plus d'erreurs que moi. Il me frappait en dessous de la ceinture, en bas de la nuque et l'arbitre ne disait rien. Par contre, à la moindre petite faute, on me ramenait à l'ordre."

"Je serais gêné d'organiser un combat de championnat du monde à Montréal avec trois juges québécois! Je trouverais ça anormal", a fait valoir le promoteur de Ngoudjo, Yvon Michel.

Ngoudjo pensait bien avoir tout fait pour mettre la main sur la ceinture des supers-légers de l'IBF.

"J'y suis allé, j'y ai mis le paquet et j'ai fait ce qu'il fallait faire. Qu'est-ce que ça m'a donné? On a donné la victoire à mon adversaire."

Il s'agit d'une deuxième défaite controversée consécutive pour le protégé de Michel. Ngoudjo s'était incliné contre Jose Luis Castillo il y a un an.

"Ça ne me décourage vraiment pas. J'ai déjà connu ce genre de déception, ce n'est rien de nouveau. Ma carrière n'est pas finie, elle ne fait que commencer. Je vais revenir très fort et je sais que je serai champion du monde. Je n'ai vraiment pas de doute."