Hermann Ngoudjo a semblé avoir le dessus sur Paul Malignaggi, samedi à Atlantic City, mais les juges n'ont pas cru qu'il en avait fait assez pour dépouiller l'Américain de son titre de champion du monde des super-légers de l'IBF.

Ngoudjo (16-2), qui avait subi une défaite crève-coeur par décision partagée à Las Vegas, le 20 janvier 2007, aux mains du vétéran et ancien champion du monde Jose Luis Castillo, a cette fois dû s'avouer vaincu par décision unanime.

Les trois juges ont rendu des cartes de 116-111, 116-113 et 115-113.

Malignaggi (24-1) en était à la première défense de son titre acquis contre Lovemore N'dou le 16 juin 2007.

Malignaggi a passé la grande majorité de la dernière minute du 12e round à esquiver et agripper son rival, en conclusion d'un combat peu animé de part et d'autre.

"Je pensais avoir gagné le combat, mais Paulie est le champion et j'apprécie l'occasion que j'ai eue, a dit Ngoudjo. Je pensais avoir contrôlé la majorité du combat, mais j'ai peut-être été désavantagé par le fait que les trois juges étaient américains."

À compter du sixième round, Ngoudjo n'a pu faire que très peu de séquences contre un Malignaggi facilement porté à agripper son adversaire.

Le Montréalais a réussi une de ses rares série de coups dans la première minute du septième round. Se montrant plus agressif que son rival, il a voulu commencer à imposer son rythme. Malignaggi a néanmoins bien traversé ce passage, offrant une certaine réplique en fin de round.

Le huitième round s'est déroulé sans histoire, le boxeur de Brooklyn rétablissant son rythme, patient et peu enclin aux attaques. La foule a d'ailleurs réclamé un peu plus d'action à un certain moment. Le neuvième round a été similaire: aucun boxeur ne sonnant réellement la charge.

Une brève explosion de Ngoudjo au 10e round a été très rapidement contrôlée par le champion.

Ngoudjo n'a pu que rarement toucher la cible au 11e round, mis à part quelques coups au corps de Malignaggi alors que ce dernier s'est brièvement retrouvé dans les cordes.

"Ca n'a pas été une de mes meilleures performances, mais je suis d'avis que j'ai gagné le combat, a dit Malignaggi (24-1, 5 K.-O.). J'ai un coeur de lion et si vous ne m'envoyez pas au tapis, je vais rester en place."

"Il a été un aspirant respectable, il s'est bien battu, a dit Malignaggi. Il m'a ébranlé un petit peu pendant le septième round."