Procès Hilton: La défense demande l'arrêt des procédures
Boxe jeudi, 8 févr. 2001. 15:20 mercredi, 11 déc. 2024. 03:17
MONTRÉAL (PC) - Coup de théâtre, jeudi, à la dixième journée du procès du boxeur Dave Hilton pour agressions sexuelles quand l'avocat de l'accusé a demandé la suspension des procédures alléguant que la Couronne avait manqué à son obligation de divulger tous les éléments de preuve.
Cette requête de l'avocat de la défense est survenue après une journée difficile pour la défense. La juge Rolande Matte de la Cour du Québec a aussitôt prononcé l'ajournement tout en prenant le soin de dire au témoin Jimmy Hilton, le frère de l'accusé, de se présenter vendredi.
Jimmy Hilton, âgé de 29 ans, venait de signaler à l'avocat de son frère, Me Paul Skolnick, qu'il avait eu un contact récent avec une des présumées victimes, la cadette et avec la mère de celle-ci. Il a raconté que la jeune fille, maintenant âgée de 16 ans, était arrivée derrière lui en lui disant: "Je t'aime, Jimmy".
La procureure de la Couronne, Hélène Di Salvo, a alors pris la balle au bond et a établi qu'il parlait d'un incident survenu le 26 janvier à la cafétéria du Palais de justice. Il a cependant nié avoir pris la mère par la taille, lui avoir parlé et d'avoir pleuré.
Devant ce blocage, Me Di Salvo a annoncé à la juge son intention de faire entendre une policière qui avait assisté à la scène et qui accompagnait ce jour-là la mère et sa fille. C'est pour cette raison que l'avocat de Hilton demande l'arrêt des procédures.
La policière Johanne Bérubé de la CUM a relaté la scène. La mère venait de s'acheter des cigarettes à la cafétéria quand elle s'est retournée et a aperçu Jimmy qui lui adressait un sourire.
"Il l'a prise par la taille et l'a enlacée. Elle lui a dit: "Il ne m'a pas donné le choix. Pourquoi n'a-t-il pas conclu une entente (avec la Couronne)? Jimmy lui a répondu: "Il n'est pas tout là" en faisant le geste montrant que son frère n'avait pas toute sa tête.
A ce moment précis, Jimmy, assis au premier rang dans la salle, a fait des signes à son frère. La juge a surpris le stratagème et a lancé: "Cessez de regarder, de sourire et de parler à l'accusé. Ce n'est pas un party ici."
La policière a alors repris son récit. "Anne-Marie le tenait par le cou et lui par la taille. Elle pleurait. Jimmy lui a dit: "Je t'aime mon ange." Il pleurait et essuyait ses larmes avec ses doigts", a-t-elle ajouté.
La policière se trouvait à côté de la mère et contre l'épaule de Jimmy quand la scène a eu lieu. Elle veillait à ce qu'il n'y ait aucune intimidation, les deux femmes n'ayant pas encore témoigné.
Ce récit a provoqué de la nervosité chez l'accusé, qui s'est mis à se ronger les ongles. Me Skolnick a réclamé une pause. Au retour, il a requis un arrêt des procédures.
La juge entendra vendredi les arguments de l'une et de l'autre partie.
La matinée n'avait guère été plus favorable à l'accusé. La soeur du boxeur, Joanne, qui vit à Strafford, en Ontario, a tenté de venir en aide à l'accusé, mais elle s'est empêtrée dans les dates et ses explications, comme l'a souligné la juge.
Elle a juré que Dave Hilton était venu en mars 1999 à Strafford avec une mineure ou les deux jeunes filles. A cette date, les deux fillettes avaient déjà dénoncé Hilton à la police de Miami. Elles l'avaient fait le mois précédent, en février 1999, ce qui rend invraisemblable une telle visite.
Le deuxième témoin, Dawn Lehman, serveuse et masseuse, connait bien le milieu de la boxe et Dave Hilton. Elle a boxé et porté le surnom de "Blond Bomber".
Elle a fourni des détails susceptibles d'apporter de l'eau au moulin de la Couronne. Elle a en outre indiqué qu'elle avait parlé à l'accusé pas plus tard que la veille.
Finalement, il a encore été question jeudi d'un élastique que s'enroulerait Hilton autour du pénis et des testicules au moment des relations sexuelles. Trois témoins, des femmes, ont dit jusqu'ici devant le tribunal que Hilton portait parfois un tel élastique. Par contre, les deux victimes alléguées n'ont jamais vu un tel accessoire.
Un quatrième témoin, l'amie actuelle du boxeur est venue dire jeudi qu'il portait toujours l'élastique au moment des relations sexuelles, pour éviter qu'un de ses testicules ne glisse vers l'aine et lui cause de la douleur.
Le neurologue, Steven Lapointe, a examiné Hilton à deux reprises, au printemps et il y a deux jours, soit après le dépôt des accusations contre lui.
A une question de la procureure de la Couronne, le spécialiste a expliqué que la consommation de "substances" et le plaisir éprouvé au moment de la relation sexuelle pouvait faire oublier la douleur.
L'avocat de Hilton semble compter sur le fait que les mineures aient déclaré n'avoir jamais vu cet élastique pour démonter qu'elles ont inventé les agressions sexuelles.
Cette requête de l'avocat de la défense est survenue après une journée difficile pour la défense. La juge Rolande Matte de la Cour du Québec a aussitôt prononcé l'ajournement tout en prenant le soin de dire au témoin Jimmy Hilton, le frère de l'accusé, de se présenter vendredi.
Jimmy Hilton, âgé de 29 ans, venait de signaler à l'avocat de son frère, Me Paul Skolnick, qu'il avait eu un contact récent avec une des présumées victimes, la cadette et avec la mère de celle-ci. Il a raconté que la jeune fille, maintenant âgée de 16 ans, était arrivée derrière lui en lui disant: "Je t'aime, Jimmy".
La procureure de la Couronne, Hélène Di Salvo, a alors pris la balle au bond et a établi qu'il parlait d'un incident survenu le 26 janvier à la cafétéria du Palais de justice. Il a cependant nié avoir pris la mère par la taille, lui avoir parlé et d'avoir pleuré.
Devant ce blocage, Me Di Salvo a annoncé à la juge son intention de faire entendre une policière qui avait assisté à la scène et qui accompagnait ce jour-là la mère et sa fille. C'est pour cette raison que l'avocat de Hilton demande l'arrêt des procédures.
La policière Johanne Bérubé de la CUM a relaté la scène. La mère venait de s'acheter des cigarettes à la cafétéria quand elle s'est retournée et a aperçu Jimmy qui lui adressait un sourire.
"Il l'a prise par la taille et l'a enlacée. Elle lui a dit: "Il ne m'a pas donné le choix. Pourquoi n'a-t-il pas conclu une entente (avec la Couronne)? Jimmy lui a répondu: "Il n'est pas tout là" en faisant le geste montrant que son frère n'avait pas toute sa tête.
A ce moment précis, Jimmy, assis au premier rang dans la salle, a fait des signes à son frère. La juge a surpris le stratagème et a lancé: "Cessez de regarder, de sourire et de parler à l'accusé. Ce n'est pas un party ici."
La policière a alors repris son récit. "Anne-Marie le tenait par le cou et lui par la taille. Elle pleurait. Jimmy lui a dit: "Je t'aime mon ange." Il pleurait et essuyait ses larmes avec ses doigts", a-t-elle ajouté.
La policière se trouvait à côté de la mère et contre l'épaule de Jimmy quand la scène a eu lieu. Elle veillait à ce qu'il n'y ait aucune intimidation, les deux femmes n'ayant pas encore témoigné.
Ce récit a provoqué de la nervosité chez l'accusé, qui s'est mis à se ronger les ongles. Me Skolnick a réclamé une pause. Au retour, il a requis un arrêt des procédures.
La juge entendra vendredi les arguments de l'une et de l'autre partie.
La matinée n'avait guère été plus favorable à l'accusé. La soeur du boxeur, Joanne, qui vit à Strafford, en Ontario, a tenté de venir en aide à l'accusé, mais elle s'est empêtrée dans les dates et ses explications, comme l'a souligné la juge.
Elle a juré que Dave Hilton était venu en mars 1999 à Strafford avec une mineure ou les deux jeunes filles. A cette date, les deux fillettes avaient déjà dénoncé Hilton à la police de Miami. Elles l'avaient fait le mois précédent, en février 1999, ce qui rend invraisemblable une telle visite.
Le deuxième témoin, Dawn Lehman, serveuse et masseuse, connait bien le milieu de la boxe et Dave Hilton. Elle a boxé et porté le surnom de "Blond Bomber".
Elle a fourni des détails susceptibles d'apporter de l'eau au moulin de la Couronne. Elle a en outre indiqué qu'elle avait parlé à l'accusé pas plus tard que la veille.
Finalement, il a encore été question jeudi d'un élastique que s'enroulerait Hilton autour du pénis et des testicules au moment des relations sexuelles. Trois témoins, des femmes, ont dit jusqu'ici devant le tribunal que Hilton portait parfois un tel élastique. Par contre, les deux victimes alléguées n'ont jamais vu un tel accessoire.
Un quatrième témoin, l'amie actuelle du boxeur est venue dire jeudi qu'il portait toujours l'élastique au moment des relations sexuelles, pour éviter qu'un de ses testicules ne glisse vers l'aine et lui cause de la douleur.
Le neurologue, Steven Lapointe, a examiné Hilton à deux reprises, au printemps et il y a deux jours, soit après le dépôt des accusations contre lui.
A une question de la procureure de la Couronne, le spécialiste a expliqué que la consommation de "substances" et le plaisir éprouvé au moment de la relation sexuelle pouvait faire oublier la douleur.
L'avocat de Hilton semble compter sur le fait que les mineures aient déclaré n'avoir jamais vu cet élastique pour démonter qu'elles ont inventé les agressions sexuelles.