MONTRÉAL – Le Montréalais d’origine colombienne Oscar Rivas serait sur le point de signer un contrat de quatre combats avec Top Rank et le réseau américain ESPN, a indiqué le promoteur Yvon Michel, en marge de l’événement qu’il a tenu samedi au Cabaret du Casino de Montréal.

 

Des détails essentiellement juridiques sont à régler, mais le coup d’envoi de cette entente serait donné le 15 juin prochain à Las Vegas. Le poids lourd se battrait en sous-carte d’un événement mettant en vedette Tyson Fury, qui croisera le fer avec l’espoir invaincu allemand Tom Schwarz.

 

Il y aurait ensuite une très forte possibilité que Rivas se mesure à Fury à la fin septembre ou au début octobre, si jamais le Britannique n’affronte pas son compatriote et champion du monde unifié Anthony Joshua ou l’Américain Deontay Wilder à sa prochaine sortie, a continué Michel.

 

Pendant la fin de semaine, le promoteur Bob Arum a précisé dans une entrevue à World Boxing News que le nom de Wilder ne figure pas à l’agenda de Fury cette année que le « Gypsy King » disputera un autre duel aux États-Unis avant de retrouver le champion du WBC en février 2020.

 

La revanche entre Fury et Wilder est l’un des chocs les plus attendus sur la scène internationale, puisque les deux boxeurs ont offert un spectacle mémorable qui s’est terminé par un verdict nul partagé le 1er décembre dernier à Los Angeles. Fury avait visité le canevas aux 9e et 12e rounds, se relevant la 2e fois au tout dernier instant pour battre de justesse le compte de 10 de l’arbitre.

 

Dans une vidéo publiée à RDS.ca le 13 mars, le promoteur québécois avait laissé entendre que Rivas était l’un des trois adversaires pressentis pour affronter Fury le 15 juin, mais l’équipe de ce dernier a finalement opté pour la paix d’esprit pour marquer le début du lucratif pacte, d’une valeur de plus de 100 millions $ US selon la presse britannique, signé avec ESPN à la mi-février.

 

Schwarz ne possède à peu près pas d’expérience dans les rangs amateurs et ne compte aucun nom digne de mention à son tableau de chasse depuis le commencement de sa carrière chez les professionnels. Il est tout de même classé deuxième aspirant au titre de la WBO, puisqu’il possède la ceinture intercontinentale de l’organisation depuis presque deux ans maintenant.

 

Même si sur papier les chances de succès de Rivas contre Fury sont plutôt minimes, Michel et le gérant Stéphane Lépine ont déjà convaincu le Colombien d’aller de l’avant, étant donné qu’un combat contre le Britannique serait aussi lucratif que contre les champions Joshua et Wilder et qu’une défaite honorable n’aurait absolument aucune conséquence sur la suite de sa carrière.

 

Le promoteur s’est cependant assuré que Rivas ne soit pas à la merci d’éventuelles négociations entre le clan de Fury et ceux de Joshua et Wilder en exigeant que les 3 combats suivants celui du 15 juin soient disputés en l’espace de 12 mois pour ne pas freiner l’erre d’aller de son protégé.

 

Il n’a également pas voulu donner d’indice sur l’identité du rival que Rivas affrontera le 15 juin, suggérant qu’il ne s’agirait toutefois pas d’une victoire facilement acquise, un peu à l’image de celle signée par arrêt de l’arbitre au 12e round sur Bryant Jennings en janvier dernier à Verona.

 

Pulev veut Rivas, mais...

 

Par ailleurs, Michel a déclaré qu’il ne s’attend pas à ce que le premier aspirant au titre de l’IBF Kubrat Pulev fasse partie de la liste d’adversaires potentiels à Rivas dans un avenir rapproché.

 

Pulev a battu Bogdan Dinu par knock-out technique malgré une profonde coupure à l’œil gauche hier soir en finale d’un gala sur ESPN, et avait mentionné un peu plus tôt cette semaine qu’il aimerait en découdre avec Rivas à son prochain combat afin de venger la défaite qu’il a subie en première ronde du tournoi des super-lourds des Jeux olympiques présentés à Beijing en 2008.

 

« Rivas avait remporté ce combat par décision et ça me tourmente encore, a avoué le Bulgare à BoxingScene.com. Je veux désespérément ce duel et j’ai demandé à Top Rank de l’organiser. »

 

Michel accepterait volontiers une revanche, car il est convaincu que les styles préconisés par les deux pugilistes favorisent grandement Rivas, qui est toujours invaincu chez les professionnels. Le nom de Pulev avait pourtant été très rapidement évoqué après la victoire face à Jennings.

 

Pulev a subi son seul revers contre le champion unifié de l’époque Wladimir Klitschko en 2014.