Existe-t-il un sport plus cruel que la boxe? Des semaines, des mois, des années de préparation pour obtenir une chance de se battre en combat de championnat du monde.

Renan St-Juste n’était qu’à une victoire de son objectif, mais une vilaine blessure à l’épaule gauche l’a obligé à abandonner au quatrième round le combat éliminatoire des poids super-moyens du WBC qu’il disputait à Anthony Dirrell, vendredi soir à Santa Ynez en Californie.

Les images de St-Juste quittant le ring au pas de course pour aller voir un médecin resteront à jamais gravées dans ma mémoire. La déception et la tristesse côtoyaient la souffrance sur son visage.



Mais ultimement, était-ce préférable que cela se termine ainsi? St-Juste était loin d’être dans le coup contre Dirrell. Le Québécois concédait quelques pouces en grandeur et en portée à l’Américain et cela paraissait énormément. Sans forcer, Dirrell a gagné les deux premiers rounds et lorsqu’il a commencé à ouvrir la machine au quatrième, St-Juste en a eu plein les bras.

Dirrell a touché la cible à plusieurs reprises avec sa main arrière et n’eut été de la capacité d’encaisser de St-Juste, le combat aurait pu se terminer beaucoup plus tôt. Je vois mal comment il aurait pu se sauver avec la victoire autrement qu’en réussissant un knock-out.

Visiblement, St-Juste ne joue pas de chance devant les caméras des réseaux de télévision américains. Le 28 mai 2009, il s’était incliné devant l’obscur Marcus Upshaw à l’occasion d’un combat présenté sur les ondes d’ESPN.

Souhaitons que St-Juste soit en mesure de rebondir, comme il l’avait fait à la suite de sa défaite contre Upshaw en passant un spectaculaire knock-out à Sébastien Demers.

Quant à Dirrell, il a besoin au minimum d‘un combat contre un adversaire crédible avant de pouvoir s‘attaquer à un champion du monde.

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