Stevenson expulse sa rage sur Gonzales
Boxe samedi, 18 févr. 2012. 22:02 dimanche, 15 déc. 2024. 08:49
MONTRÉAL - Adonis Stevenson était enragé, mais personne n'aurait pu s'imaginer que toute cette rage se traduirait dans un seul coup de poing.
Après avoir promis qu'il ferait payer à Jesus Gonzales ses fausses accusations lancées plus tôt cette semaine, Stevenson a tenu parole en réussissant un spectaculaire knock-out à 1:39 du premier round, samedi soir au Centre Bell, en finale du troisième gala de la saison de la série « Rapides et Dangereux ».
Stevenson (17-1, 14 K.-O.) a réglé le cas de Gonzales en lançant d'abord une droite avant d'immédiatement suivre avec une gauche d'une puissance rarement vue directement sur la tempe de son adversaire. Ce dernier, qui était en convulsions après sa chute, a mis plusieurs minutes avant de complètement retrouver ses esprits.
« C'est une belle victoire et j'étais content d'en finir. Jamais, je n'ai voulu me venger », a avoué le boxeur longueuillois après son triomphe. « Je n'ai pas cherché le knock-out, c'est tout simplement arrivée comme ça. »
« C'est l'un des plus beaux knock-outs que j'ai vus en 60 ans de carrière », a assuré le légendaire entraîneur Emanuel Steward. « C'est un peu ce que je souhaitais afin qu'Adonis attire l'attention du monde entier. »
Gonzales avait causé une véritable commotion plus tôt cette semaine en rappelant que Stevenson avait notamment été emprisonné pour proxénétisme au début des années 2000. Le Québécois a été condamné à 18 mois de prison et à 12 mois de probation pour proxénétisme, voies de faits et menaces, mais en aucun temps il n'a été accusé des mêmes chefs sur des filles d'âge mineur comme l'avait suggéré l'Américain.
Du travail récompensé
Même si le combat n'a duré que 99 secondes, Stevenson a néanmoins eu le temps de prouver que ses deux séjours au mythique Kronk Gym de Detroit ont rapporté des dividendes. Il s'est bien déplacé dans l'arène, réussissant également à placer deux bonnes gauches sur le visage de son adversaire dans la première minute.
« Nous avions travaillé mon équilibre et la façon d'envoyer mon jab et ma gauche », a expliqué Stevenson. « Le sparring a aussi fait une grande différence. À Detroit, tu sais que tu vas toujours affronter des gars qui n'ont pas froid aux yeux. »
« Adonis a battu quelqu'un qui a déjà été considéré comme le meilleur amateur aux États-Unis », a renchéri Steward. « Pendant tout le combat, il a réussi à imposer le tempo. »
Grâce à cette victoire, Stevenson devient le deuxième aspirant au titre des poids super-moyens de la IBF présentement détenu par Lucian Bute.
« Adonis demeurera inactif jusqu'à ce qu'il se batte dans un combat éliminatoire », a précisé le promoteur Yvon Michel. « À moins, bien sûr, que quelqu'un lui offre un combat de championnat du monde dans une autre organisation. »
Pour l'instant, la seule certitude, c'est que Stevenson sera à la recherche d'un appartement ou d'une maison à Detroit pour se rapprocher de sa nouvelle famille. Mais ses partisans n'ont rien à craindre, il disputera ses prochains combats à Montréal.
Dans un autre registre, les deux boxeurs ont rendu hommage à Gary Carter décédé cette semaine, Gonzales s'amenant vers le ring avec une chemise de l'ancien receveur des Expos, tandis que Stevenson a répliqué avec la casquette tricolore.
Jean ne perd pas de temps non plus
Dans le plus important combat de la sous-carte, Dierry Jean a poursuivi sur sa lancée en servant une correction au Britannique Ryan Barrett avant de l'emporter par arrêt de l'arbitre à 1:22 du troisième round.
Jean (21-0, 14 K.-O.), qui disputerait un premier duel depuis sa spectaculaire victoire sur l'ancien champion du monde intérimaire des super-plumes Francisco Lorenzo , a dominé de la première à la dernière seconde en martelant son adversaire de coups à la tête et au corps.
Barrett (25-10-3) a démontré beaucoup de courage en se relevant après avoir été envoyé au plancher à quatre reprises lors des deux premiers rounds, mais l'arbitre Steve St-Germain a sagement décidé que la cinquième chute était définitivement de trop.
Plus tôt dans la soirée, Arash Usmanee a battu Innocent Anyanwu par décision unanime des juges, même s'il a visité le tapis pour la première fois depuis le début de sa carrière au cinquième round.
Usmanee (17-0) s'est lancé dans une bagarre de ruelle dans laquelle il n'a pas nécessairement tout le temps eu l'avantage. Le Montréalais a néanmoins reçu la faveur des juges 78-73, 77-74 et 76-75. Malgré la défaite Anyanwu (21-4-2) a eu droit à une salve d'applaudissements de la part des spectateurs présents.
Usmanee disputera son prochain combat contre l'Américain Chris Howard le 17 mars et la ceinture continentale des Amériques du WBC des légers sera à l'enjeu.
Dans les autres combats présentés en sous-carte, le Montréalais d'origine colombienne Oscar Rivas (9-0, 6 K.-O.) a passé le knock-out au Croate Ivica Perkovic (15-13), l'Ontarien Tyler Asselstine (9-0) a vaincu l'Italien Nicola Cipolletta (8-1) par décision unanime des juges, le Montréalais Ghislain Maduma (6-0, 3 K.-O.) s'est imposé par knock-out technique sur l'Ontarien Jeremy Abbott (3-3) et le Montréalais Baha Laham (8-0, 3 K.-O.) a passé le knock-out au Hongrois Csaba Toth (6-12).
Après avoir promis qu'il ferait payer à Jesus Gonzales ses fausses accusations lancées plus tôt cette semaine, Stevenson a tenu parole en réussissant un spectaculaire knock-out à 1:39 du premier round, samedi soir au Centre Bell, en finale du troisième gala de la saison de la série « Rapides et Dangereux ».
Stevenson (17-1, 14 K.-O.) a réglé le cas de Gonzales en lançant d'abord une droite avant d'immédiatement suivre avec une gauche d'une puissance rarement vue directement sur la tempe de son adversaire. Ce dernier, qui était en convulsions après sa chute, a mis plusieurs minutes avant de complètement retrouver ses esprits.
« C'est une belle victoire et j'étais content d'en finir. Jamais, je n'ai voulu me venger », a avoué le boxeur longueuillois après son triomphe. « Je n'ai pas cherché le knock-out, c'est tout simplement arrivée comme ça. »
« C'est l'un des plus beaux knock-outs que j'ai vus en 60 ans de carrière », a assuré le légendaire entraîneur Emanuel Steward. « C'est un peu ce que je souhaitais afin qu'Adonis attire l'attention du monde entier. »
Gonzales avait causé une véritable commotion plus tôt cette semaine en rappelant que Stevenson avait notamment été emprisonné pour proxénétisme au début des années 2000. Le Québécois a été condamné à 18 mois de prison et à 12 mois de probation pour proxénétisme, voies de faits et menaces, mais en aucun temps il n'a été accusé des mêmes chefs sur des filles d'âge mineur comme l'avait suggéré l'Américain.
Du travail récompensé
Même si le combat n'a duré que 99 secondes, Stevenson a néanmoins eu le temps de prouver que ses deux séjours au mythique Kronk Gym de Detroit ont rapporté des dividendes. Il s'est bien déplacé dans l'arène, réussissant également à placer deux bonnes gauches sur le visage de son adversaire dans la première minute.
« Nous avions travaillé mon équilibre et la façon d'envoyer mon jab et ma gauche », a expliqué Stevenson. « Le sparring a aussi fait une grande différence. À Detroit, tu sais que tu vas toujours affronter des gars qui n'ont pas froid aux yeux. »
« Adonis a battu quelqu'un qui a déjà été considéré comme le meilleur amateur aux États-Unis », a renchéri Steward. « Pendant tout le combat, il a réussi à imposer le tempo. »
Grâce à cette victoire, Stevenson devient le deuxième aspirant au titre des poids super-moyens de la IBF présentement détenu par Lucian Bute.
« Adonis demeurera inactif jusqu'à ce qu'il se batte dans un combat éliminatoire », a précisé le promoteur Yvon Michel. « À moins, bien sûr, que quelqu'un lui offre un combat de championnat du monde dans une autre organisation. »
Pour l'instant, la seule certitude, c'est que Stevenson sera à la recherche d'un appartement ou d'une maison à Detroit pour se rapprocher de sa nouvelle famille. Mais ses partisans n'ont rien à craindre, il disputera ses prochains combats à Montréal.
Dans un autre registre, les deux boxeurs ont rendu hommage à Gary Carter décédé cette semaine, Gonzales s'amenant vers le ring avec une chemise de l'ancien receveur des Expos, tandis que Stevenson a répliqué avec la casquette tricolore.
Jean ne perd pas de temps non plus
Dans le plus important combat de la sous-carte, Dierry Jean a poursuivi sur sa lancée en servant une correction au Britannique Ryan Barrett avant de l'emporter par arrêt de l'arbitre à 1:22 du troisième round.
Jean (21-0, 14 K.-O.), qui disputerait un premier duel depuis sa spectaculaire victoire sur l'ancien champion du monde intérimaire des super-plumes Francisco Lorenzo , a dominé de la première à la dernière seconde en martelant son adversaire de coups à la tête et au corps.
Barrett (25-10-3) a démontré beaucoup de courage en se relevant après avoir été envoyé au plancher à quatre reprises lors des deux premiers rounds, mais l'arbitre Steve St-Germain a sagement décidé que la cinquième chute était définitivement de trop.
Plus tôt dans la soirée, Arash Usmanee a battu Innocent Anyanwu par décision unanime des juges, même s'il a visité le tapis pour la première fois depuis le début de sa carrière au cinquième round.
Usmanee (17-0) s'est lancé dans une bagarre de ruelle dans laquelle il n'a pas nécessairement tout le temps eu l'avantage. Le Montréalais a néanmoins reçu la faveur des juges 78-73, 77-74 et 76-75. Malgré la défaite Anyanwu (21-4-2) a eu droit à une salve d'applaudissements de la part des spectateurs présents.
Usmanee disputera son prochain combat contre l'Américain Chris Howard le 17 mars et la ceinture continentale des Amériques du WBC des légers sera à l'enjeu.
Dans les autres combats présentés en sous-carte, le Montréalais d'origine colombienne Oscar Rivas (9-0, 6 K.-O.) a passé le knock-out au Croate Ivica Perkovic (15-13), l'Ontarien Tyler Asselstine (9-0) a vaincu l'Italien Nicola Cipolletta (8-1) par décision unanime des juges, le Montréalais Ghislain Maduma (6-0, 3 K.-O.) s'est imposé par knock-out technique sur l'Ontarien Jeremy Abbott (3-3) et le Montréalais Baha Laham (8-0, 3 K.-O.) a passé le knock-out au Hongrois Csaba Toth (6-12).